Notez, je suis habituée, j'ai même un carnet dédié à ses questions. 😏

 

La dernière en date : "Existe-t-il un pays qui soit plus peuplé qu'un continent (hors Antarctique) ?"  

 

(Il y a répondu tout seul, et la réponse est oui.)

 

J'ai aussi noté : "Où était située l'ancienne Indochine ?" et "Pourquoi les pluies acides sont-elles acides et quels effets ont-elles sur les humains ?"

Mais la question qui est à l'origine de l'article du jour, la voici :

"Maman, peux-tu me citer 10 œuvres d'art contemporaines très très connues, dont les artistes sont encore en vie ?" 😑

Et bien, non, je n'ai pas pu. En matière d'art contemporain, ma culture s'arrête avec la Danse de Matisse, l'urinoir de Duchamp et les Marylin de Warhol. Que des vieux machins du XXe siècle. 😶

 

À force de se creuser les méninges, on en a quand même trouvé deux ou trois à nous deux. Pour le reste, on a cherché. Et nous avons sélectionné dix œuvres qui, au tournant de notre siècle, font beaucoup parler d'elles. Je veux dire qu'elles font beaucoup parler d'elles là tout de suite. C'était sans doute ce qu'il y avait de plus important dans la question du Damoiseau, ce "là tout de suite". Le besoin impétueux de se sentir "de son temps", tel qu'on peut le ressentir à 12 ans, oui, c'est important ! 😊

 

Voici donc dix œuvres qui, pour des raisons diverses, marquent le paysage artistique à travers le monde aujourd'hui.

 

J'ai découvert que les œuvres majeures de l'art contemporain s'adressaient assez directement à la jeunesse. En règle générale, elles interrogent - attendez-vous à avoir des conversations passionnantes à leur sujet avec vos collégiens !!

 

 

Antonin, 12 ans, adooore les cartes. Il adore les manipuler, les classer, les ordonner, et vous pouvez être sûr que si quelque chose se présente à lui sous forme de cartes, il le connaitra par cœur en moins de temps qu'il ne faut pour jouer.

 

Oui, jouons ! Le jeu favori consiste à partager les cartes en deux tas : le joueur 1 garde les représentations des œuvres, le joueur 2 lui fait piocher un descriptif au hasard et le lit. Le but est de trouver de quelle œuvre il s'agit le plus vite possible.

Bien sûr, on peut aussi les mettre en paire, les ordonner dans l'ordre chronologique, et jouer à l'inlassable : "De ces deux œuvres, laquelle préfères-tu et pourquoi ?" ❤

Après avoir joué, on s'aperçoit qu'on a développé avec la plupart des œuvres présentées une relation assez intime. On s'est mis à les aimer - dire qu'on ne les connaissait pas, pour la plupart, la semaine dernière ! 

Après avoir joué, on se prend à rêver ...

"Imagine une exposition qui réunirait, dans un même musée, toutes ces œuvres incroyables ... ouah !! C'est impossible, bien sûr ... encore que ?"

 

C'est impossible, sauf si on décide de monter notre propre expo miniature (CLIC CLIC pour l'inspiration). Aussitôt pensé, aussitôt réalisé, et en plus, ce n'est pas compliqué.

 

Antonin a rapidement remarqué que la plupart des œuvres sélectionnées n'étaient pas picturales. L'idéal aurait été de les reproduire en 3d en pâte à modeler, peut-être ? 

Il a d'abord décidé que Sunflowers Seeds serait présente physiquement à sa mini-expo et a déversé de généreuses poignées de graines de tournesol sur le sol de son musée.

(Ce que les photos ne montrent pas, c'est qu'il a ensuite passé 15 minutes à plonger ses mains dans les graines avec délectation ... Ah, la prégnance du sensoriel !! ❤)

 

 

Idem pour The physical impossibility of the Death in the Mind of Someone Living : un requin Lego, une mini-boite transparente, et le tour est joué.

 

 

Restait Maman de Louise Bourgeois. Évidemment. Difficile de résister à son ambivalence, et Antonin s'est d'abord mis en devoir de la fabriquer en Lego.

 

 

Il s'est finalement découragé et s'est tourné vers du fil de fer, entortillé autour d'une balle en mousse :

 

Pas mal, non ? Oui, enfin, c'est encore mieux enveloppé de papier d'aluminium 😏 :

 

Le Damoiseau a songé à la peindre en gris foncé, puis a renoncé.

Je trouve cela assez parfait : l'araignée enveloppe toute la salle d'exposition de sa présence à la fois protectrice et menaçante ... Saisissant ! ❤

 

Les autres œuvres sont imprimées, collées sur papier Canson noir, légendées et collées aux murs ...

 

 

Les visiteurs ont l'air de vivre des émotions fortes ... Quelle chance ! 😄

 

 

Comme j'aurais aimé toucher, moi aussi, les petites graines de tournesol en porcelaine fine de Ai Weiwei !! ❤

 

 

L'expo 2023 idéale, by Antonin ... 😉

Elle vous plait, la visite ? 😊

 

Bon, on ne va pas parler enfants aujourd'hui. Du moins, on ne va pas parler d'enfants humains.😉

 

Nous avons adopté deux lapereaux au début du printemps, et j'ai reçu tant de questions à leur sujet sur les réseaux sociaux que je leur consacre un article aujourd'hui.

Tout d'abord, je tiens à témoigner, pour l'avoir vérifié dans ma chair : on a un truc avec les lapereaux. 😄 Vrai, je crois que l'humain est littéralement conditionné pour craquer devant ces petites boules de poils. Est-ce à cause de leur joli museau, de l'expressivité de leurs oreilles ou de la douceur incroyable de leur pelage ? Je défie quiconque de rester indifférent face à leur mignonitude !

C'est un problème, en réalité. Le lapin fait craquer ... puis, parfois, se fait abandonner. C'est l'un des animaux domestiques les plus abandonnés avec le hamster !! 😦

 

L'un des mes objectifs, en écrivant cet article, est d'attester du fait que le lapin est un animal contraignant (beaucoup plus que le chat, par exemple). Mais aussi qu'il est tout à fait possible de vivre une histoire formidable avec ce petit animal. Seulement, il faut se triturer un peu les méninges et tirer le meilleur parti de ce que l'on a à lui offrir (espace, temps ...) afin de répondre à ses besoins du mieux possible. Aujourd'hui, je vous présente notre organisation lapinesque et l'aménagement de notre environnement. Ce n'est pas parfait, ce n'est pas un modèle à suivre - ce qui ne serait d'ailleurs pas possible, chaque habitat et chaque emploi du temps étant singulier - c'est simplement un témoignage qui, j'espère, vous inspirera si vous vous lancez dans l'aventure !

 

Notre décision a été longuement mûrie. À vrai dire, il s'agissait d'une de mes envies à moi, l'adulte, et j'ai tout préparé à l'avance. Je savais exactement où j'allais acheter mes bêtes, et quand, et en attendant leur arrivée, j'ai tout préparé. Cela m'a coûté des sous - je préfère le dire tout de suite ! 😄

Évidemment, mon désir a rencontré celui des enfants, mais j'insiste sur le fait que l'adulte doit être pleinement investi dans le projet d'adoption. Le parent reste le garant de l'animal qu'il adopte, et si l'enfant est souvent volontaire pour aider, il ne peut être tenu responsable du bien-être des animaux, c'est une charge trop lourde !

 

 

On pense tout de suite à l'hygiène, et on a raison. De toute façon, si la cage n'est pas nettoyée très régulièrement, elle se fera sentir (ah, le vilain jeu de mots !). 

 

Bonne nouvelle : les crottes des lapins sont toute propres. Si propres, que vous pourrez en débarrasser le plancher du clapier à la main. Ce sont de petites boules d'herbes sèches, digérées. Nous accueillons depuis un mois une jeune pie qui fait notre joie (mais qui mériterait un article à elle seule ...) et elle adore saisir ces jolies billes lisses dans son bec et les cacher avec ses autres trésors - coquilles d'escargots, brindilles, petites pierres et compagnie. 😊

Mais l'urine ... et bien, l'urine, c'est une autre histoire. Épaisse et âcre, elle est capable de ronger le bois du clapier s'il y est exposé. Et puis, elle sent aussi fort que l'urine de matou - vous avez l'idée.

Heureusement, les lapins sont très propres, et vont rapidement choisir un angle de leur terrier dans lequel ils feront leurs besoins. Vous n'aurez qu'à y placer un bac spécifique, douillettement garni de litière de chanvre. Et voilà : on change le bac deux fois par semaine - tous les deux jours, si les lapins vivent en intérieur. Il se retourne sur votre poubelle et se nettoie d'un coup de lingette. Easy !

(Notez que la litière de chanvre a un certain coût, et que les copeaux vendus en grande surface sont néfastes pour les voies respiratoires des lapins).

 

Mais ce n'est pas tout. Le lapin a besoin de compagnie. Beaucoup, beaucoup. Un lapin laissé seul ne pleurera pas comme un chien, certes, mais il n'en sera pas moins malheureux. 

 

Nous avons fait le choix d'adopter deux lapines, pour qu'elles ne soient jamais seules.  À deux, elles ne s'ennuient jamais et sont en interaction permanente (le toilettage réciproque est toujours un moment so cute !).

La relation avec les autres animaux peut être également très riche. Sachez que lapins et chats s'entendent très bien ; que les poules, quoique dominatrices et caractérielles, les acceptent également. La pie a été habituée au contact des lapins dès sa chute du nid. Cela se passe très bien - elle est très intriguée par leurs beaux pelages, qu'elle toilette volontiers lorsqu'ils passent à sa portée. Ah, et elle adore poursuivre leur petite queue blanche, duveteuse et sautillante ... Les lapins font de ces bonds quand elle la saisit dans son bec !! 😄

Les chiens restent le premier prédateur du lapin - du moins, s'il s'agit des chiens des voisins. Le vôtre comprendra très vite qu'il s'agit d'animaux domestiques, et parfois une belle histoire d'amitié survient entre ces deux animaux !

Si vous optez pour deux lapins, il est conseillé d'adopter un mâle et une femelle - évidemment, il faudra faire stériliser les animaux. Mâle et femelle s'entendront toujours bien ! Si vous optez pour deux femelles, achetez-les le même jour. Le combo "deux mâles" est réputé plus périlleux, mais je connais des familles dans lesquelles cela se passe très bien ... 

Sachez que le mâle (fidèle à sa réputation légendaire) aura tendance à dominer, euh ... sexuellement parlant. J'ai des amis dont le lapin mâle harcèle les poules de ses avances musclées !! La castration est souvent nécessaire pour ramener la paix chez tout ce petit monde ...

 

 Enfin, le lapin a besoin d'espace. D'un maximum d'espace.

 

Toute la seconde partie de cet article est dédiée à l'aménagement de l'espace de nos lagomorphes, mais pour l'heure, sachez : adopter des lapins, c'est changer de mode de vie pour toujours (du moins, tout au long de la vie de la bêbête). C'est, pleinement, accueillir un nouvel être sous notre toit. Toutes nos activités seront modifiées par sa présence !

 

 

C'est la question qui m'a été le plus posée sur les réseaux sociaux lorsque j'ai annoncé l'arrivée de nos lapereaux. 😊

 

Il est bien sûr possible d'avoir un lapin "de maison", à condition de pouvoir lui consacrer un espace adapté. Pour que le lapin soit vraiment à l'aise, le mieux est que vous ayez une pièce entière à lui dédier ... Oui, je sais, c'est hard. 😓 Si vous ne pouvez lui proposer que de petites sorties quotidiennes dans votre intérieur, sachez que dès sa puberté le lapin va se mettre en devoir de ronger. Arracher le papier peint, saccager les plinthes et les meubles, grignoter les fils électriques ... Tout l'environnement devra être repensé.

 

N'oubliez pas que le lapin a une vie nocturne. Grosso modo, il dort peu et grignote beaucoup (plus de dix heures par jour). Évitez à tout prix de placer son clapier à portée d'oreilles, il vous empêcherait de dormir !

 

Chez nous, nous avons le choix, puisque nous disposons d'un jardin. La décision fut vite prise. Je pense qu'un animal est plus heureux dehors, et j'explique pourquoi dans les lignes qui suivent. Vous pouvez sauter le paragraphe suivant si vous n'avez pas d'espace extérieur, il s'adresse uniquement aux adoptants qui ont le choix entre dehors et dedans. Le but n'est pas de culpabiliser qui que ce soit !

Imaginons à présent la même bestiole au jardin. Dans ses oreilles, il y a le chant des oiseaux. Le bruissement du vent dans les feuilles. Sous ses yeux, de petits insectes s'aventurent... Chaque petite pluie, chaque souffle d'air est une distraction passionnante.

 

L’environnement naturel est tellement plus stimulant - nos maison "pour Hommes" sont pensées ... pour les Hommes... 😏

 

Contrairement à une idée reçue, le lapin (et même le lapin nain) supporte très bien le froid, à condition d'être acclimaté. Si vous voulez faire vivre vos animaux dehors à l'année (c'est notre cas), résistez à la tentation de les rentrer à la maison pour les câliner, même sur des temps courts. Le chaud/froid leur serait fatal. En  plein hiver, on enveloppe le terrier dans une couverture chaude et le tour est joué. Le fait de vivre à deux leur permet aussi de se blottir et de se tenir chaud. Et puis, même par grand froid, le lapin doit sortir se dégourdir les pattes ! Elles n'en gèleront pas, et vous constaterez qu'ils sont très heureux dehors quelle que soit la saison !

Par contre, attention : le lapin supporte très mal les grosses chaleurs. Au-delà de 30°C, il peut mourir de chaud, et je crains mille fois plus les canicules que l'hiver ! Quand il fait chaud, proposez de l'eau à la pipette à votre lapin régulièrement, car il n'a, curieusement, pas vraiment le réflexe de s'hydrater. Je l'ai constaté !

Et n'exposez jamais votre lapin au plein soleil !

 

Je préfère le terme de "terrier" à celui de "clapier", trop connoté dans mon esprit ... Reste que notre terrier, loin d'être enfoui, est une simple cabane - ben, un clapier, quoi. 😊

Le clapier est un abri protecteur. C'est un espace de sécurité, il correspond en fait au terrier que le lapin aurait s'il vivait dans la nature. C'est l'endroit où les lapins dorment, et prennent l'essentiel de leurs repas.

 

Le clapier, c'est un peu comme une de chambre de bébé. Avant même l'arrivée du lapereau, on y réfléchit, on l'aménage. Sachant qu'il faudra certainement repenser certaines choses avec l'arrivée de la bestiole. Le lapin aura un usage de certains éléments que nous n'aurons pas anticipé. À nous de nous adapter, et de continuer à réfléchir !

 

Oui, le clapier, c'est un peu comme une chambre de bébé. Car en aucun cas on n'élève un enfant dans une chambre, n'est-ce pas ? Au fur et à mesure que l'enfant grandit, son espace s'élargit. Pour le lapereau, c'est pareil. Autour du clapier, un enclos, avec de la terre à gratter. Et autour de l'enclos, un  jardin, avec toutes ses herbes parfumées à explorer. J'y reviendrai plus bas.

Le terrier doit être le plus vaste possible. Mesurez l'emplacement où vous souhaitez le mettre, essayez de trouver un modèle qui remplisse tout l'espace disponible. Les étages sont parfaits pour agrandir l'espace des animaux sans encombrer votre sol. De plus, grimper les niveaux amusera beaucoup vos bestioles !

 

Les critères de base, au moment du choix : le lapin doit pouvoir se mettre debout sur ses pattes arrière, et s'étaler de tout son long dans son terrier. Comptez au moins 2 m² de surface pour un ou deux lapins nains - si c'est plus, c'est mieux !

 

 

Où placer le clapier ? À l'ombre stricte et à l'abri du vent et des courants d'air. Chez nous, le terrier est placé dans la volière (qui a un toit), dos aux vents dominant (l'arrière du clapier est plein, sans grillage). À la belle saison, le chèvrefeuille et l'actinidia recouvrent toute la volière, filtrant les rayons du soleil de leurs feuillage. Il fait toujours frais en été dans la volière ! En hiver, cela reste un espace agréable, puisque le feuillage disparait et laisse passer le soleil - qui ne chauffe plus grand chose, et est alors sans risque.

Afin de ne pas priver nos oiseaux de la surface au sol, et aussi pour l'isoler du sol en hiver, nous l'avons placé sur une table.

Le clapier est choisi, acheté, monté, félicitation ! 

 

Arrive ensuite la partie le plus agréable : l'aménagement de l'intérieur ! 🎉🎉

 

Zou, on fonce à l'animalerie (et on fait chauffer la carte bleue 😄). Il nous faut :

 

- Un tapis de chanvre pour recouvrir le sol (un par étage). Il isole du froid en hiver, de la chaleur en été. Mieux, il évite de recouvrir toute la surface du terrier de litière de chanvre - cela couterait cher et vous en retrouveriez partout. Le tapis de chanvre a une longue durée de vie, à condition que les lapins ne fassent pas pipi dessus. Si c'est le cas ponctuellement, pas de panique, il absorbe très bien l'humidité et les odeurs. Mais si l'habitude se prend, il vous faudra placer une litière supplémentaire à l'endroit choisi que vos bestioles ont choisi pour uriner. Les tapis de chanvre sont comestibles, ils peuvent être grattés - ils offrent une résistance très amusante pour notre petit fouisseur, ils sont très épais ! Nous les changeons tous les 3 mois. C'est donc un budget quand même. 😉

- Des "toilettes" - soit des bacs à litière d'angle. Prévoyez-en deux. 

 

La première sera placée au pied du râtelier à foin. En effet, le lapin passe beaucoup de temps devant son râtelier, à choisir avec soin les brins les plus parfumés. Le foin constitue la base de son alimentation quotidienne, et le lapin doit jouer des mandibules toutes la journée afin d'user ses dents. Il consomme l'équivalent de son propre volume de foin par jour ! Petite particularité de notre lagomorphe : il défèque en mangeant. Oui, oui. D'où l'utilité de cette litière.

 

La deuxième trouvera sa place là où le lapin décidera de faire ses besoins. Vous n'aurez qu'à placer le bac à l'endroit choisi par lui.

 

Garnissez généreusement ces toilettes de litière végétale, et changez-les régulièrement. Comme je le disais plus haut, c'est facile !

 

- Un râtelier. Le foin en libre service est essentiel pour l'usure des dents de notre ami et le fonctionnement bien particulier de son système digestif. Le fait de disposer le foin dans un râtelier, et non au sol, permet de le garder propre. Le foin est à renouveler tous les jours ; les brins qui ne sont pas mangés ne le seront jamais (c'est certainement qu'ils ne sont pas au goût de notre délicate bêbête) . Ils peuvent servir à pailler le potager - ou trouver leur place dans le bac à litière, par dessus les copeaux de chanvre, où ils offriront un matelas confortable.

- Trois gamelles en céramique, très lourdes - car notre zozo n'hésite pas à tout envoyer balader pour s'amuser. 😜

 

Une gamelle pour l'eau (renouvelée tous les jours). Après essai, je préfère l'écuelle d'eau au biberon. D'une part cela m'oblige à renouveler l'eau tous les jours (l'eau est propice au développement des bactéries), d'autre part je trouve cette manière de boire plus proche du geste naturel. Mais bien sûr, c'est à vous de voir en fonction de votre bestiole. Ici, Fantine déteste le biberon, alors que Châtaigne l'apprécie beaucoup.

 

Une gamelle pour les granulés. On distribue une petite poignée par animal le soir.

 

Une gamelle pour les petits extras tout crus. 

Puisqu'on en parle, que mange le lapin ?

 

- Du foin, tout au long de la journée. 

 

- Des petits en-cas de légumes en fonction de vos épluchages en cuisine. Les lapins apprécient particulièrement les fanes (carottes, radis), les feuilles (céleri, persil, pissenlit, trèfle, salades diverses, endives), le poivron et le brocolis. On  y va mollo sur les fruits et les carottes, riches en sucre.

- Si possible, l'herbe du jardin en libre service pendant leurs sorties. Attention néanmoins à arracher les éventuelles plantes toxiques de leur enclos (je pense au bouton d'or, notamment). Il parait que plus l'espace qui lui est alloué est vaste, mieux le lapin pourra choisir les herbes qui lui conviennent. Dans la nature, il ne s'empoissonne jamais !

- Des granulés du commerce le soir, pour surmonter la déception de devoir rentrer au clapier et faire le plein d'énergie avant une nuit de java. 😊

 

 

1. Le jour où nos lapereau ont découvert leur clapier, nous ne leur avons ouvert que le rez-de chaussée, histoire qu'ils prennent leurs marques.

 

2. Le deuxième jour, nous leur avons aménagé une petite rampe pour accéder à l'étage supérieur - les lapines étaient si petites qu'il a fallu plusieurs jours pour qu'elles réussissent à monter !

 

3. Ceci fait, nous avons pris l'habitude d'ouvrir le clapier le matin, de manière à ce qu'elles puissent se promener sur la table qui le supporte - une petite extension de l'espace non négligeable. Elles ont appris à différencier le dedans (le terrier où elles sont à l'abri) et le dehors : la table autour du clapier. C'était un peu pour eux le lieu de tous les délices (ah, les rameaux de vignes qu'on peut grignoter à travers le grillage !) et de tous les périls (en particulier un lieu de rencontre avec les poules !).

 

4. Très vite, cet espace n'a plus suffit, et nous avons construit un petit escalier, pour permettre aux lapines de descendre de la table librement pour aller batifoler dans la volière (9 m²). Pendant une quinzaine de jour, elles ont pris leurs marques dans cet enclos, à se rouler dans la terre battue et à faire des pirouettes dans tous les sens. ❤

5. Le jour est venu où, complètement familiarisée avec leur nouvel environnement, nous avons senti qu'il fallait aller plus loin. Mon idée première était de les libérer dans le jardin, mais plus je les connaissais, plus cela me semblait difficile. Châtaigne est une fugueuse hors pair, et notre palissade est une vraie passoire. Je n'avais pas trop envie que mes lapines se sauvent chez les voisins (et leurs chiens) ou, pire peut-être, sur la route (très peu passante, mais bon). J'ai donc investi dans un enclos et j'ai reçu matériel qui m'a convenu à tous les égards, sauf un. Beaucoup trop petit ! 😄 Hop, j'ai repassé commande pour 4 autres enclos similaires et en les fixant les uns aux autres, nous voilà pourvu d'un vaste espace d'un quinzaine de mètre carrés, que nous pouvons déplacer lorsque les lapines ont tondu l'herbe ! 😄

 

Je suis enchantée de ce matériel (et je ne suis pas sponsorisée), car :

- On peut fixer autant de panneaux les uns aux autres que souhaités.

- On le déplace aisément. il est d'ailleurs polyvalent : on peut prélever quelques panneaux si a besoin de construire une barrière d'appoint entre deux espaces (souvent utile quand plusieurs espèces cohabitent, comme c'est le cas chez nous).

- Il s'enjambe facilement et nous permet de rejoindre nos bestioles pour interagir avec elles.

- Ni les chats ni les poules, même s'ils ne représentent pas un danger, ne parviennent à le passer. Les lapins sont donc "chez eux" - hum, c'est compter sans la pie qui adore cet espace elle aussi !

 

- Au réveil, le terrier est ouvert sur la volière où elles peuvent s'ébattre jusqu'à notre retour. Si le temps est à la pluie, elles y resteront toute la journée, car elles ne doivent surtout pas ingérer de l'herbe mouillée (sans compter les risques de rhume !).

- En rentrant de l'école, ou vers midi si nous sommes à la maison, nous les sortons dans leur enclos (l'herbe est sèche à cette heure). Elles nous remercient de leurs extravagantes pirouettes, c'est tellement mignon ! ❤

- Le soir, tout le monde au dodo dans le clapier. Ce n'est pas rigolo, mais un bon repas attend les petites aventurières,  ça fait passer la pilule, Et le lendemain, une folle journée recommence !

Pas question de laisser nos lapines enfermées dans 2m² pendant une semaine ! Sans compter qu'elles ont besoin de soins multi-quotidiens et ne peuvent être laissées avec une réserve de nourriture - comme on le fait éventuellement avec un chat. Nous les emmenons donc avec nous.

Attention, le lapin est de nature stressée. À deux, le bouleversement du voyage passe mieux, mais il faudra éviter de les tripoter dans tous les sens, de parler fort pendant le trajet, etc. Nos lapines voyagent dans une grande caisse de transport pour chat, et une fois sur place, elles logent dans un enclos pop-up. Cet enclos est extra ! Son fond est amovible si on souhaite le placer à l'extérieur, son toit est amovible itou - si les enfants veulent entrer dedans. 😊

En vacances pour la campagne, nous emportons aussi l'enclos d'extérieur grillagé que je vous montrais plus haut ... car même en vacances, les lapins ont besoin de se dégourdir les pattes !

 

En conclusion, tout ceci n'est qu'un exemple d'organisation concrète, juste pour dire qu'il faut penser à tout - surtout quand plusieurs espèce cohabitent et qu'on cherche à ménager un peu d'intimité à chacune. Je me dis souvent que lorsque l'homme a commencé à domestiquer les animaux, il a dû sacrément se triturer les méninges. Un animal pose toujours un tas de petits problèmes au quotidien, et l'homme, s'il est garant de sa sécurité, doit trouver des solutions ! 

Avoir des animaux, c'est bon pour la matière grise, mais pas seulement. Nos bestioles sont beaucoup plus que de simples présences. Elles nous immergent dans l'instant présent, et je m'oublie souvent, complètement, quand je les observe. Je suis fascinée, profondément ressourcée, hors du temps - d'ailleurs le fait que nous ayons acquis tous ces animaux (lapins, chat, pie) en quelques semaines, explique pour beaucoup mon absence sur ce blog et sur les réseaux sociaux ! 😊 En particulier, ce dernier mois, tout mon temps libre a été consacré à l'éducation de notre jeune pie, et je suis transformée à jamais par la qualité de la relation qui s'est construite ! 

Vous comprenez ce que je veux dire ? 😏

 

Quand on a quelque chose dans la caboche ... 😉

 

Après avoir joué avec différentes densités de liquides, nous nous sommes demandé s'il était possible de mesurer la densité. Nous avons découvert qu'il existait un outil scientifique spécifique, le densimètre.  Les densimètres du commerce ressemblent un peu à des thermomètres ; mais puisque leur fonction est basée sur le principe d'Archimède, il suffit finalement de plonger un objet gradué dans divers liquides pour pouvoir comparer la force qui les soulève ... ?!

 

Hop, c'est parti, nous nous sommes mis à cogiter pour fabriquer un densimètre maison avec ce que nous avions sous la main, et vous savez quoi ? Ça marche très bien ! ❤

Nous avons utilisé aussi un crayon à papier (non photographié). 😏

Comme vous le voyez, aucun matériel spécifique - si ce n'est les tubes à essai. N'importe quel récipient haut et étroit peut les remplacer (il n'est pas nécessaire d'en avoir plusieurs).

 

1. Le corps de notre densimètre sera composé d'une simple paille à boire. La première étape consiste à boucher hermétiquement l'une de ses extrémités - celle qui sera immergée dans nos éprouvettes ...

 

Allumez la bougie et laissez brûler quelques instants, jusqu'à ce que la cire fonde autour de la mèche. Éteignez, et trempez alors l'une des extrémités de la paille dans la cire molle : raclez dans la pâte chaude (la cire trop liquide n'adhérera pas), plongez-la plusieurs fois. L'objectif est de cacheter complètement la paille, le joint doit être étanche.

 

 

2. À présent, on leste notre instrument ! Prenez deux clous en métal (poids total : 1 gramme environ) et glissez-les dans la paille pour la lester.

3. Le densimètre est presque terminé, il ne vous reste qu'à le graduer !

 

Pour les liquides (comme pour les solides d'ailleurs), le corps de référence est l'eau. Nous allons donc tracer une graduation de référence sur notre instrument, qui se rapporte à la densité de l'eau telle qu'elle est tirée de notre robinet. Idéalement, il nous faudrait de l'eau pure à 4°C, mais l'idée est moins de mesurer précisément les densités que d'avoir un étalon pour les comparer entre elles, donc : take it easy !

 

Remplissez un tube à essai d'eau du robinet (si vous n'avez pas de tube à essai, essayez de trouver un récipient long et fin). Introduisez délicatement la paille dans l'eau, partie scellée en bas. Coupez l'extrémité de la paille (un petit quart environ) pour plus de stabilité - allez-y au feeling, l'idée est de l'aider à se tenir le plus droit possible.

Graduez : tracer un trait léger au crayon à papier au ras de l'éprouvette. Cette marque servira de repère.

Mesurer ensuite la distance entre ce trait et le niveau de l'eau.

Sortez le densimètre du récipient, posez-le bien à plat et reportez votre mesure sous votre trait tracé au crayon à papier. Tracez une marque au feutre indélébile : ce trait indique la densité de l'eau, et servira de point de comparaison quand on testera la densité de diverses solutions.

4. Vérifions notre densimètre en le replongeant dans l'eau. Vous pouvez faire varier la quantité d'eau dans l'éprouvette, en ôtant ou en ajoutant un peu de liquide. Quelle que soit la quantité d'eau, la densité ne doit pas varier, et le niveau de l'eau doit toujours coïncider avec votre trait noir.

Ça marche ?! Félicitations ! Votre densimètre est prêt pour la phase 2 de l'expérimentation !

Voici les différents liquides que nous allons tester. 👆 La liste n'est pas exhaustive, n'hésitez pas à utiliser ce que vous avez sous la main (vinaigre, sirop, bière ...) !

 

1. D'abord, l'eau salée. Ne lésinez pas sur la quantité de sel, et secouez vigoureusement afin de bien le dissoudre. Plongez votre densimètre dans la solution ...

... et lisez le résultat. Oui, l'eau salée est plus dense que l'eau du robinet, puisqu'elle exerce une force plus forte sur notre outil, qui flotte mieux - et notre marque-repère se retrouve donc au-dessus du niveau du liquide. C'est l'occasion d'expliquer à votre enfant pourquoi il est plus facile d'apprendre à nager dans la mer que dans une piscine, et d'évoquer avec lui le cas surprenant de la mer morte. 😊

2. Ensuite, l'eau sucrée. Comme pour le sel, on secoue bien et on n'hésite pas à saturer. Le résultat ne se fait pas attendre ...

 

L'eau sucrée est plus dense que l'eau douce ! Les molécules de sucre occupent l'espace entre les molécules d'eau, ce qui rend la solution plus dense - plus "serrée", si vous voulez.

 

Si vous avez envie de "creuser" un peu les folles possibilités de la densité de l'eau sucrée, je vous renvoie à cet article et à sa jolie expérience. 🌈

L'huile est donc moins dense que l'eau ! N'hésitez pas, d'ailleurs, à peser un volume égal d'eau et d'huile et à comparer les résultats ... Votre enfant sera certainement surpris de constater que l'huile est plus légère ... N'est-ce pas contre-intuitif ? 😏

4. Terminons par l'eau chaude - qu'il vaut mieux garder pour la fin. La chaleur, en effet, va ramollir la cire de notre densimètre, et risque d'endommager notre scellé. Nous avons utilisé de l'eau bien chaude du robinet - évitez l'eau brûlante.

On constate que l'eau chaude est moins dense que l'eau froide ! Encore une révélation contre-intuitive ... On peut donc en conclure que la température modifie la densité de l'eau. Plus l'eau est froide, plus les molécules sont proches les unes des autres - l'eau froide est donc plus dense. Ce qui implique qu'à volume égal, l'eau froide pèse plus lourd que l'eau chaude !

 

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Bon, je crois que nous allons ajouter une touche de scientificité à nos mois d'été, car ces petites expérimentations nous font bien du bien ! Il y a tant à faire avec les moyens du bords pour construire des p'tits moments inoubliables ...

Je reviens bientôt - j'ai un article sur le feu qui est presque cuit. On redescendra dans les sphères de la vie triviale, puisqu'il sera question de bestioles ... Ceux qui me suivent sur Instagram savent que c'est une explosion d'adoptions, en ce moment, plus ou moins consenties ... mais toujours sources d'une joie indicible !

Prenez soin de vous ! ❤