Tant mieux, Louiselle et moi avons fort à faire à la maison. Depuis le temps que nous voulions renouveler notre stock de carnets-maison ! 😊

 

Mais pourquoi faire des carnets maison ? 😊

- Pour faire plaisir. Antonin rentre demain d'une virée entre hommes avec son Papa, et le Damoiseau adooore les carnets. Il sera tout content de découvrir ce petit cadeau en rentrant. ❤

- Pour valoriser les productions d'enfants. Lors de leur dernière visite, mes petites nièces ont réalisé des aquarelles qui serviront de couverture aux carnets que nous leur offrirons ce week-end. ❤

- Pour inspirer les productions d'écrits (ou les dessins) spontanées. Un joli carnet, c'est une invitation pour les jeunes auteurs en construction ! Le fait de disposer, simplement, dans son environnement direct, de quelques carnets à soi donne envie d'écrire ! ❤

- Pour s'adapter à l'enfant et faire du "sur-mesure". Antonin aime changer de cahier à chaque fois qu'il a terminé une histoire ... Vous imaginez le gâchis de papier si je m'achalandais dans le commerce, à grand coup de cahiers de 45 pages ... 😕 Je fabrique des livrets de 12 pages pour mes enfants (10 et 12 ans), et de 6 pages maxi pour mes petits nièces (3 et 6 ans). Chaque carnet forme ainsi une "unité" proportionnelle à la longueur de l’œuvre. Mieux vaut, d'après mon expérience, faire plusieurs petits carnets qu'un gros ! ❤

 

- Pour faire bouger les petits doigts. Même les plus jeunes enfants peuvent participer à la confection des cahiers en sélectionnant les couleurs de la couverture, le papier, le type de reliure ... Les enfants plus grands pourront fabriquer ces cahiers simples tout seuls de A à Z.

 

 

 

Généralement, comme aujourd'hui, je relie tout simplement des feuilles blanches - du bête papier machine coupé à la dimension voulue. Le papier blanc est une manière de dire à l'enfant : "Tu disposes d'une liberté totale ! Dessins, textes, ou savant mélange des deux : l'espace-feuille est à toi, fais-en ce que tu veux !"

 

Néanmoins, vous pourriez avoir besoin - ou envie - d'un matériel plus guidé. Je profite du modeste tutoriel du jour pour partager un format que j'utilise beaucoup (en classe ou à la maison). 

Voici des pages à imprimer 👇 qui proposent un espace dédié pour le dessin, et un autre pour le texte. Elles s'adaptent au stade d'écriture de votre enfant : à gauche, la plus simple, pour les petits qui entrent en écriture et ne légenderont leur dessin que par une phrase ou quelques mots ; à droite, le niveau "expert" pour les petits bavards. Entre les deux ... faites votre marché !

Et d'ailleurs ...

 

 

Le A4 peut  être réconfortant pour un tout petit qui écrit gros qui a besoin de pleiiin de place, mais c'est un format plus difficile à manier pour les petites mains. À vous de voir en fonction des goûts de votre enfants (consultez-le, il saura ce qu'il préfère !)

 

Ces carnets-là, nous les appelons (fort à propos) les cahiers "bâtons". 😊

Les "cahiers bâtons" ont un petit côté champêtre, et se prêtent particulièrement bien aux carnets nature, herbiers, et journaux intimes.

 

 

Une demi-heure heure à tout casser, pour réaliser 6 cahiers environ. C'est vraiment simple et rapide !

 

 

- Pour la couverture : papier Canson taillé aux dimensions voulue.

 

Petite astuce : je préfère utiliser du papier à aquarelle pour la couverture du fond. Comme ce papier est très épais, l'enfant pourra s'appuyer dessus s'il écrit sur ses genoux, par exemple. J'en profite généralement pour recycler d'anciennes productions. Voici par exemple le dos du cahier que j'offrirai à ma petite nièce de 3 ans ce week-end : j'ai utilisé un de ces travaux, elle sera tout étonné de le retrouver sous cette forme !

- Du papier machine, taillé au format voulu. Ou des feuilles lignée à imprimer ci-dessus 👆. 

- Une perforatrice.

- De grands élastiques pas trop épais (mais solides). Ici je les récupère - autour des bottes de radis, ou sur des emballages divers ... J'en ai tout une boite qui ne m'a rien coûtée !

- Crayon, ciseaux. Pour tailler nos feuilles, nous utilisons un petit massicot pour scrapbooking, super pratique.

- Un bâton, d'environ 5 millimètres de diamètre, et de la taille de votre livre. L'enfant peut le découper lui-même à la bonne longueur avec une scie, l'écorcer au couteau, le peindre ou le graver ... Qu'il se fasse plaisir !

 

 

Nous somme sorties, Louiselle et moi, à la recherche de petits bâtons, mais tout était trempé ... Nous nous sommes rabattues sur les branches de notre sapin de Noël, que nous avions débité et fait sécher (c'est un allume-feu formidable ! 😄).

 

Décidez d'abord de la taille du carnet que vous souhaitez réaliser. On peut fabriquer un format A5 en pliant les pages en deux. Il est assez amusant de faire des carnets de toutes les tailles et toutes les formes. Aujourd'hui, comme j'ai taillé les fonds de couverture dans des œuvres existantes, j'ai adapté chaque feuillet aux dimensions correspondantes.

Réalisez votre "sandwich" de feuilles : Canson + feuilles de papier léger + Canson (ou papier aquarelle, si vous en avez). La découpe est l'opération la plus longue, et pendant que je massicotais (le massicot permet de découper plusieurs pages en même temps et garantit un angle droit parfait 👌), Louiselle écorçait nos brindilles !

 

Empilez les pages et percez deux trous à la perforatrice, à gauche si vous souhaitez un format "portrait", en haut si vous souhaitez un format "paysage".

 

Taillez  un bâton de manière à ce qu'il corresponde à la longueur de la reliure (en réalité, il doit être un peu plus petit). Posez le bâton sur les trous, passez l'élastique autour du haut du bâton, puis passez-le à travers le trou. Étirez l'élastique vers le bas du livre, et repassez-le devant, à travers le deuxième trou. Passez-le autour de l'autre extrémité du bâton.

 

(Le genre de truc aussi compliqué à expliquer que facile à  faire ! 😁 Les photos de l'article parlent d'elles-même, j'espère ?)

 

Ouvrez le cahier et pliez légèrement la couverture le long de la reliure pour en faciliter l'accès.

On sous-estime souvent l'impact de nos animaux domestiques dans la capacité qu'a un enfant à faire des mathématiques. 😊

Laissez-moi vous raconter une histoire. Lorsqu'il apprit la mort de notre chat Loup, un petit garçon de 6 ans de notre entourage qui l'avait bien connu, demanda aussitôt : 

 

"Il avait quel âge ?"

 

Nous lui répondîmes :

 

"Il allait avoir 13 ans."

 

"Treize ans !, s'exclama-t-il, mais c'était un enfant ! Treize ans, c'est l'âge de ma cousine !"

Nous lui expliquâmes que, pour un Maine Coon, c'était plutôt vieux, en réalité. Et nous lui livrâmes cette fameuse règle de calcul qui dit que pour obtenir l'équivalent de l'âge d'un chat en "années humaines", il suffit de le multiplier par six. 

 

Croyez-moi si vous voulez, mais le petit bout arriva tout seul à la conclusion (avec un soupçon d'étayage, mais vraiment pas beaucoup !) que notre matou était mort à l'âge humain de 78 ans.

Les multiplications de nombres à 2 chiffres ne sont pourtant pas au programme de CP, que je sache ? 😄

 

Allez, la prochaine fois que je le croise, je lui propose l'exercice inverse : "Quel âge aurait ton Papa, s'il était un chat ?" Histoire de voir s'il est aussi à l'aise avec les divisions (je parie que oui, si il y a un chat dans l'histoire...).

Cet enfant n'est pas particulièrement un génie des mathématiques. Mais c'est un ami des animaux, voilà. 😊

Cette fameuse règle de calcul est connue de tous : l'âge d'un chat en "années humaines" s'obtient en le multipliant par 6. Pour un chien, on multiplie son âge par 7, et pour un hamster, par 35.

 

Mais en réalité, les choses ne sont pas si simples. 

 

Laissez-moi vous raconter une autre histoire. 😊

 

Il y a un an tout pile, au printemps 2022, ma voisine recueillait une adorable boule de poil - un bébé chat sauvage affamé, à peine grosse comme le poing, qui fut nommée Savage (prononcé à l'anglaise, yes). À peine le temps de l’apprivoiser, qu'il fallut se rendre à l'évidence : les flancs de la petite chatte s'arrondissaient. À 8 mois, Savage mettait au monde cinq adorables boules de poils ... 

 

Après quoi, elle fut stérilisée, ainsi que ses petits, et l'histoire s'arrête donc ici.

Mais ... Stop ! Cette petite chatte a mis bas à 8 mois ??

 

Mes enfants se sont récriés : c'est impossible, voyons ! En âge humain, elle n'aurait que 4 ans !! 😱

 

Les petits de Savage, nous les avons vu naitre, pour ainsi dire, et les enfants s'en sont beaucoup occupés l'été dernier, lorsque leurs maîtres sont partis en vacances - ils n'avaient que quelques mois ... 

À présent, les bébés ont grandi. Sur cinq chatons, nos voisins en ont gardé trois. Depuis la mort de notre chat Loup, ils envahissent notre jardin de leurs pitreries.

 

 

Nous continuons de les appeler "les bébés" ... Mais force est de constater, à les observer, que ce sont plutôt des ados turbulents et immatures ...  Quel âge auraient-ils en "âge humain" ?

 

Autre question existentielle : l'âge "humain" des poules, ça se calcule comment ? 😁

Antonin et Louiselle adorent calculer l'âge "humain" de leurs animaux favoris, et j'ai donc concocté une petite fiche récapitulative pour les espèces les plus communes. 👆 Clic ICI pour télécharger, je parie que vos enfants vont adorer ! Les calculs peuvent facilement se faire de tête (mais rien n'empêche de prendre papier et crayon si besoin !), et hop, un p'tit coup de calcul mental en nettoyant le poulailler (ou comment joindre l'utile à l'agréable) !

À présent, nous connaissons "l'âge humain" de tous les animaux qui vivent avec nous : 

Voici Girofle, 25 ans en âge humain, qui se prend pour un avion à réaction :

 

 

 

Voici Coucou, 14 ans en âge humain, qui risque fort de se prendre un coup de bêche :

 

(Louiselle enterre la musaraigne ... 😑)

 

Voici Sido, 17 ans en âge humain, qui veut se faire aussi grosse que le bœuf : 

 

 

Notre poisson Ladorée a une quarantaine d'année et notre poisson Tagada devrait bientôt être majeur et acquérir le droit de vote (ou "droit de flotte", comme on dit chez la poiscaille). 18 ans déjà, notre petit Tagada ! On va fêter ça ! ❤

Ils vous bottent, ces petits calculs ? Quels "âges humains" ont vos animaux à vous ? ❤

L'adolescence est-elle "Le Temps des secrets", comme l'écrit si joliment Marcel Pagnol ?

C'est une formule magnifique, mais je dois admettre qu'elle ne me fait pas écho (pour l'instant ?) : elle ne me renvoie ni à ma propre adolescence, ni à ce que vivent mes enfants en ce moment. Bon, ils ne sont pas encore vraiment "ados" (oui, Louiselle me confie les clefs de son journal intime par crainte de les perdre, haha). Par ailleurs,  j'ai toujours eu conscience, dès leur naissance, que mes enfants étaient des secrets, avant même qu'ils n'en développent - un enfant n'est pas réductible à nous-même, et c'est peut-être là le vrai mystère, que découvre tout parent lorsqu'il le devient. 

 

Le temps des secrets... commence à notre naissance, en fait, non ? 😊

 

À quoi sert un secret ? Il a, assurément, une fonction protectrice. Il est lié à l'intimité ... Et pour le reste, chacun l'associera à ce qu'il veut - un secret, par définition, restera toujours une énigme.

Au-delà de ces philosophiques considérations, le petit bricolage du jour encourage chacun à cultiver son jardin - secret, bien entendu. 😏 Il s'agit de créer une niche dans un livre d'apparence anodine. Les meilleurs cachettes sont souvent les plus banales, celles que l'on a tous les jours sous les yeux. Qu'y a-t-il de plus ordinaire qu'un livre, rangé sur une étagère parmi des centaines de livres ? Personne ne songerait à y regarder de plus près et pourtant ...

 

Je trouve le message de l'adulte, qui encadre l'activité, bien  joli : 

 

"Ton jardin secret, je le protège ! Et je te donne des outils pour le construire."

Dans les faits, Antonin et Louiselle ont décrété que ce livre aux secrets seraient à eux deux - bon, si un secret est partagé, ce n'est plus un secret, nous sommes d'accord. 😊 D'autre part, tout le monde dans la famille connait le livre aux mystères (puisque nous avons tous participé à sa fabrication) et sait qu'il a été transformé en boite. Pour le secret, on repassera ... 😄 Mais le message derrière le bricolage reste intact : "Tu as le droit d'avoir des secrets !" ❤

 

 - De la colle liquide soluble dans l'eau. Nous utilisons de la colle transparente Cléopâtre que nous achetons en gros bidon, mais d'autres marques peuvent très bien convenir.

- Un pinceau à colle, un cutter, une règle graduée.

- Une balance de cuisine (totalement optionnelle !).

- Un vieux livre à sacrifier. Si vous n'avez pas ça chez vous, bravo, c'est que votre désencombrement est efficace. Jetez un œil dans la boite aux livres de votre commune, vous trouverez votre bonheur. Choisissez un livre à la couverture rigide (cartonnée), le plus épais et le plus solide possible.

 

1. Pour le fun : pesez l'ouvrage choisi avant d'opérer. Le nôtre avait une masse totale d'un kilo tout pile. Gardez ce chiffre en tête.😊

 

2. Ouvrez le livre et tournez quelques pages au début, auxquelles vous ne toucherez pas. L'idée est que, quand on ouvre la "boite", une fois finie, on ait l'impression d'avoir affaire à un livre tout à fait ordinaire, dont on peut tourner les pages.

À l'aide d'une règle graduée, tracez, sur la page face à vous, un rectangle à 2,5 cm des bords. 👆

3. Il s'agit à présent d'évider le rectangle à l'aide d'un cutter sur toute l'épaisseur du livre.

 

Si votre enfant est jeune, vous vous chargerez de cette opération ; mais avec la supervision d'un adulte, elle est tout à fait réalisable en autonomie dès 10 ans - voire plus tôt. Je m'attendais à ce que ce soit un peu laborieux, mais pas du tout ; c'est juste un peu long. Pour un livre de 700 pages, nous avons échelonné le travail sur plusieurs courtes séances - sur deux jours.

 

Dès les premières pages, le cutter prend appui sur le bord du rectangle qui se creuse. Le geste de l'enfant est guidé, et ne risque pas trop de déraper. Enfin, bien sûr, ce que je dis est à mettre en relation avec l'âge de l'enfant et l'habitude qu'il a de l'outil : je compte sur vous pour rester vigilant, of course !

 

Certains tutos préconisent d'encoller les feuilles avant de les évider. Cela ne me semble pas être une bonne idée. Pouvoir tourner les pages apporte un confort lors de la coupe.

 

Ne vous inquiétez pas si la découpe n'est pas parfaite. La cavité n'aura peut-être pas des bords très réguliers, ce n'est pas grave - c'est même joli. Quant aux minuscules lamelles de papier qui dépassent inévitablement (d'une page sur l'autre, le cutter ne passe pas toujours exactement aux mêmes endroits), elle s'arrachent très facilement avec les doigts pour un fini tout à fait satisfaisant.

 

(Si vous ne comprenez pas cette dernière phrase, pas d’inquiétude : faites, et vous verrez de quoi je parle ! 😄)

 

Encore une fois, c'est très facile, et plutôt inratable ! Mais il faut être prêt à découper le livre presque page par page ... Relayez-vous !

4. Lorsque vous arrivez aux dernières pages à évider, protégez le carton du dos de la couverture à l'aide d'une épaisseur de papier, afin de ne pas l'abîmer avec le cutter.

 

5. Au fur et à mesure de votre ouvrage, vous constaterez, en le manipulant, que votre livre s'allège ... Allez : pesez-le à nouveau ...

 

Petit problème de maths sans en avoir l'air : quelle masse de papier a-t-on retiré ? 

On calcule ... et on vérifie empiriquement.

Et oui, tout ça ! 😊

(Les chutes seront soigneusement conservées pour un bricolage ultérieur : le papier imprimé, c'est trop beau, vous trouverez bien quelque chose à en faire !)

 

6. Opération colle. 😊

 

Diluez votre colle liquide dans un peau d'eau, et enduisez la tranche constituée des pages évidées à l'aide d'un pinceau. Laissez libres les pages du début (non évidées), bien sûr !

 

 

Enduisez également la tranche intérieure des pages découpées et laissez sécher. Il se peut que vous ayez besoin de répéter plusieurs fois l'opération pour bien coller les pages, mais une fois de plus, c'est d'une facilité déconcertante ! Nous n'avons rencontré aucun problème, les pages ont bien adhéré les unes aux autres (et à la couverture rigide) sans qu'elle nous avons besoin de les encoller entre elles - ce qui les aurait fait gondoler.

 

 

7. Refermez le livre en prenant soin de séparer les pages du début avec une épaisseur de papier. Lestez-le avec un objet lourd et laissez-le ainsi jusqu'à ce que la colle sèche.

 

8. Si vous trouvez que les bords de votre cache ne sont pas nets, collez la première page libre sur les pages évidées et découpez-la proprement au cutter au ras du trou.

Nous nous étions réservé cette possibilité, mais ce ne fut pas nécessaire. Nous avons trouvé que notre cavité était très bien comme elle était !!

Nous avons donc gommé les traits de construction sur la première page ...

Il ne reste plus qu'à remplir votre livre avec des objets que vous souhaitez y cacher, et le replacer sur votre étagère. 

 

 

Variante : On peut évider le livre selon une autre forme ... Que pensez-vous de celle-là ? 👇

 

Que cachera l'ado dans son livre aux secrets ? Des bijoux ? Des papiers d'identité ? Des serviettes hygiéniques ? Des préservatifs ? Un sachet de cannabis ? 😱

 

Ok, repassez dans quelques années ... 

 

Ici, c'est la collection de coquillages et de fossiles qui s'y est nichée ...

 

Décidément, il n'y a pas (encore) d'ado chez nous ! 😄

Il vous plait, notre livre aux secrets ? ❤