Notre jardin et le réchauffement climatique

March 14, 2023


J'aime ce moment de l'année où je vis au rythme de la météo. La Nature, délicieusement bipolaire à l'orée du printemps, m'impose une alternance un peu frénétique. Le soleil brille ? Vite, vite, je sors et je sème. Il pleut ? Je me retranche à l'intérieur et je regarde pousser, heureuse d'avoir profiter de l'éclaircie pour mettre en terre.

Oh, mais : un rayon de soleil ! Vite, vite, je sors ...
 
Oui : mes maigres temps de loisir sont grignotés comme peau de chagrin. Mon absence sur les réseaux sociaux comme ici en témoignent : c'est le printemps.  😊 C'est assez contraignant, mais en mars, j'aime me plier à cette discipline des éléments. C'est la Vie !, et la Vie, ça fait du bien, surtout après la Mort - attendez, je vais développer. 😏
 

Mais, me direz-vous : pourquoi semer avec autant d'acharnement ? Il n'y a pas le feu au lac, que je sache, et d'ailleurs, en mars, que semer ? Des légumes, des fleurs ?

Vous n'y êtes pas. Je sème de l'herbe. Et je croise les doigts.

Laissez-moi vous raconter une triste histoire. L'été dernier, notre région a été explosée à 40°C pendant 40 jours. Dit comme ça, c'est presque poétique, n'est-ce pas ? On dirait un fléau biblique. 
 

Un fléau, oui. Tout a brulé.

Tout a brulé.
 
Je ne sais comment vous décrire le spectacle de désolation que fut notre jardin. Toutes les heures de travail que nous y avions passées au printemps furent anéanties. Tout l'amour que nous y avions mis ... Tout a brûlé. L'herbe a roussi, les légumes sont morts sur pieds. Brûlés par le Soleil - alors que nous nous n'avions pas d'autre choix que de les regarder mourir, retranchés derrière nos volets clos.
 

Ce fut un traumatisme.

Je parle peu, sur ce blog, du changement (climatique, sociétal, économique ...) que nous sommes en train de vivre. J'en parle peu parce qu'en parler nourrit ma colère, et que ma colère nourrit la colère collective. Je sais : vous allez me dire que la colère est saine, qu'elle porte à l'action, mais j'attends de voir. En réalité, je crois que notre came, c'est l'amour, et qu'on avancera pas autrement. Mais l'amour, quand tout brûle, c'est plus difficile à mettre en œuvre que la colère, c'est sûr.

Il y a une chose, qui, au-delà de la réalité des faits que je puis changer, me pousse à la colère : c'est le déni. Le déni des gens qui, grâce aux responsabilités que nous leur octroyons, pourraient agir au niveau collectif. Qu'on culpabilise le citoyen moyen me met en colère ("As-tu bien fermé le robinet en te brossant les dents ?") alors que le gouvernement que nous avons élu s'obstine à ne RIEN organiser concrètement à grande échelle face à la multi-crise qui s'abat sur nous en ce moment - pas demain : non, là tout de suite.
 
 
Notre monde s'écroule, et ceux que nous avons choisis pour qu'ils organisent le naufrage au niveau du territoire, de l'industrie, des transports, de l'agriculture ... Ceux-là nient. Tout va bien, continuez de consommer pour nourrir la croissance et notre monde sera éternel !

Tout a brûlé dans le jardin, et cela nous ne pouvions pas le nier. C'était un fait. Mais en nous penchant attentivement sur la vie minuscule et obstinée qui se déployait, envers et contre la chaleur, à la surface du sol, nous avons constaté qu'une zone de notre terrain s'en sortait mieux que les autres. À l'ombre du grand mur de la maison, l'herbe restait verte

Nous avons analysé la situation : ce mur protège des rayons mortels, et il retient l'eau en surface. En profondeur, nous avons de la chance, nos arbres puisent directement les nutriments dont ils besoin dans les nappes phréatiques (notre village est construit sur un immense réservoir d'eau naturel). Mais l'herbe et les légumes ont les racines trop courtes ...


Nous avons décidé de ne pas nier la réalité de notre jardin. Nous avons décidé, à l'automne dernier, de déplacer intégralement notre potager ... à l'ombre. Le long de ce mur pas très joli, mais visiblement providentiel. Le seul emplacement où la vie semblait possible.

Un potager à l'ombre ?? S'il vous plait, ne saisissez pas votre clavier pour me dire que cela ne fonctionnera jamais. S'il vous plait ! J'ai très peur en le faisant - je sais bien que ce n'est qu'un jardin, mais j'injecte beaucoup plus que cela dans cette décision. Peut-être que si j'y parviens, cela voudra dire que notre planète reste habitable. À condition bien sûr d'accepter des idées aussi incroyables que celle de faire pousser des courgettes dans une ombre stricte ...
 
Pour moi, déplacer mon potager à l'ombre est une décision insensée, mais c'est une manière de dire au monde : "Ne nions pas le réel, et organisons-nous tout de suite, même si cela suppose d'aller contre nos croyances et nos habitudes !


Non au déni ! Et le vrai constat, le voilà : je ne suis pas sûre qu'il soit encore possible de faire pousser quoi que ce soit dans mon jardin. Fusse de l'herbe. Si c'est un fait, je l'accepterai, mais en attendant, je sème ... De l'herbe.

Pourquoi de l'herbe ? Ne ferais-je pas mieux de me concentrer sur les légumes nourriciers ? Suis-je donc de ces personnes qui pensent qu'un gazon vert et moelleux est essentiel au confort d'un jardin ?

La réalité est toute autre. 
 

L'herbe est absolument nécessaire à la biodiversité. Sans herbe, à la moindre pluie, le sol glisse en d'immenses nappes boueuses, car il n'y a  aucune racine pour le retenir. Lors des sécheresses (nous en avons beaucoup chez nous), la terre devient une poussière vaporeuse qui obstrue les pores des plantes.

Il faut de l'herbe. Pas nécessairement du gazon anglais, non. Fétuque, trèfle blanc, phacélie, moutarde, herbe au bison, boutelou, pâturin et j'en passe ... J'essaie toutes les espèces qui croisent mon caddie. Je prie pour que les pissenlits et le plantain reviennent - les pâquerettes, la cardamine, les primevères et les violettes sont au rendez-vous comme à chaque printemps, mais beaucoup moins nombreuses que d'ordinaire. Courage, les filles !
 
Il faut y croire ... Mais la vérité, c'est que je ne suis pas sûre que faire pousser de l'herbe soit encore possible dans mon jardin. 😢

(Notez que je ne statue pas sur les conditions de culture au pied des Alpes en général, mais juste dans mon jardin, soumis à des mini-contraintes climatiques et géographiques bien à lui. Par exemple, en hiver, il gèle à pierre fendre chez ma voisine alors que nous sommes globalement épargnés par les gelées blanches, grâce au coupe-vent d'une colline toute proche. Chaque morceau de terre est différent !)
 
 
Si je fais le point en cette mi-mars, voilà où nous en sommes : 
 
1. Après la sévère sécheresse de cet hiver, la météo est idéale à l'orée du printemps. Une alternance de soleil et de pluie dont je me réjouis ! Je me consacre donc à ma "mission verte" : réfection du "gazon".

2. Nos poules sont enfermées au poulailler, et y resteront tout le mois de mars, le temps que les graines d'herbacées s'enfoncent dans le sol et y germent. C'est un crève cœur pour moi qui n'ai ces animaux que pour leur offrir une liberté totale ! C'est la raison pour laquelle nous n'avons que deux poules, et de race naine. Elles sont proportionnelles au jardin, pour ainsi dire. 😊 J'en adopterais bien plus, et de plus grosses, mais cela aurait trop d'impact sur notre environnement direct (consommation d'insectes, grattages et compagnie). Girofle et Coucou vivent cet enfermement comme une injustice profonde, les pauvres ! Elles ne comprennent pas qu'elles participent, par leur sacrifice, à l'effort collectif ... J'ai vraiment hâte de pouvoir leur ouvrir la porte à nouveau ...

3. À l'automne dernier, nous avons décidé de clôturer le potager, justement pour éviter que les poules ne viennent y gratter, et pour dissuader - autant que faire se peut - les chats de faire de même. Pour le moment, c'est une clôture grillagée provisoire, pas très jolie, pas très solide - elle a du mal à résister aux assauts du ballon des enfants ! - mais nous la remplacerons par un enclos en bois l'année prochaine si nos légumes parviennent à pousser dans cet emplacement ombragé.

4. À la fin du mois, je m'attaquerai à une deuxième grande mission : le semis de fleurs. Un max de vivaces, d'annuelles, histoire d'égayer cette tristouille et de nourrir les insectes mellifères. J'ai commencé mes achats en essayant de varier au maximum les espèces. Je vais essayer plein de choses nouvelles, tant qu'à être dans l'expérimentation totale ! N'hésitez pas à me conseiller des essences qui se plaisent en milieu sec, je vous remercie ! ❤

5. Le potager n'arrive qu'en dernière préoccupation dans ce contexte de fin du monde. C'est un tort sans doute, mais je n'ai pas la prétention de viser l'autonomie alimentaire - pas cette année. Quoiqu'il arrive, nous ferons nos courses hebdomadaires, mais les petites bêtes, elles, ont besoin de fleurs et de graminées.

Le potager est pas vide pour autant : les artichauts, les poireaux, l'oseille et les fraisiers ont été déplacés et semblent se plaire à l'ombre. Pour la rhubarbe, c'est moins sûr ... 😔 Les fèves semées à l'automne s'apprêtent à fleurir et les enfants ont rempli le potager de plants de salade, pour relayer ceux qui sont restés en place tout l'hiver et que nous consommons actuellement (mâche, laitue). Lorsque je me sentirai prête à lancer les légumes, je pourrai toujours intercaler tomates ou concombres entre les salades (que nous aurons toutes dévorées d'ici deux mois, de toute façon).


Voilà, c'est un bilan assez maigre, et sans doute un peu déprimant. Merci de m'avoir lue, j'avais besoin de m'exprimer sur ce sujet ! Au-delà de mon inquiétude je me sens pleine de courage sous les énergies du printemps. Je ne sais pas si cela se sent dans ces lignes, mais j'y crois ! 😄 Si mon jardin renait de ses cendres, je le prendrai en photos, que j'enverrai à notre président pour lui dire que tout n'est pas perdu et qu'il doit dépasser ses peurs ... 😏

Le plus important, dans la tourmente, c'est l'amour de notre Terre ... et la transmission - les enfants adorent jardiner, j'en suis tellement heureuse ! Le week-end dernier, c'est eux qui ont mis en terre les quelques 40 plants de salade (du commerce, en attendant nos propres semis ... s'ils viennent !), et ils me disaient : "On a bien planté "à collet-flottant", Maman, comme tu nous avais montré l'année dernière !"

C'est une petite phrase, mais dans ce bazar, elle me semble magnifique. Jeune génération, je crois en toi si fort, et je suis tellement, tellement, désolée de te léguer une terre stérile. Je ne m'excuserai jamais assez pour cela. 😔

Comment ça se passe chez vous, concrètement, le changement de climat ? Beaucoup d'impacts ou pas tellement ?

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40 comments

  1. Anonymous20:43

    De tout cœur avec vous, vous êtes les petites fées des saisons qui fécondent la terre ! Pour le climat, pilule pas encore avalée ici depuis cet été, colère, impuissance ,terreur et grosse interrogations sur comment présenter tout ça à ma petite de 3 ans... j'appréhende les.beaux jours c'est dire ... pour le potager, j'ai lu quelque part qu'il fallait adapter les espèces également, en planter de nouvelles qui n'auraient pu pousser avant de nos régions et.en abandonner d'autres...changer et adapter le calendrier traditionnel de semis et récolte, des gens se sont déjà penché sur la question. Merci en tout cas pour ce que vous faites et pour ce que vous avez transmis déjà à vos enfants....

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    1. Merci pour votre soutien ... <3 Oui, adapter les espèces, c'est mon idée ... Ma voisine a un jardin rempli de cactus, qui passent très bien l'hiver en pot malgré les grands froids, je vais lui demander des conseils ...

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  2. Dorot'22:25

    Bonjour,
    Nous avons connu les mêmes déboires (sans mauvais jeux de mots) cet été malgré la tempérance de l'océan.
    Ce qui a sauvé nos plantations : paillage et voile d'ombrage.
    Les plantes ont été écrasées de chaleur et n'ont fourni que très peu durant le mois d'août (elles se préservent) ; par contre dès que les températures sont redescendues à des seuils tolérables les récoltes se sont faites en masse, simplement elles ont été plus tardives. Désormais je ne laisse plus la terre à nu, quoi que je plante, c'est dans une terre que j'ai recouvert d'une alternance de foin et tonte (celle des voisins, car je ne tonds plus). Le foin étant toujours sur le dessus quelque soit le nombre de couches. Cela permet aussi d'arroser moins.

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    1. Dorot'22:29

      C'est parti trop vite...
      Et pour la suite, je pense faire grimper de la vigne en surplomb des plantations d'été, ses racines sont profondes et le feuillage coupera du soleil de midi.
      Bon courage à vous et merci de tous vos partages qui sont très inspirants.

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    2. Merci pour ce retour, Dorot' ! Ici aussi, les légumes sont repartis en septembre, mais forcément, la récolte a été moins productive, puisqu'elles ont eu moins de temps pour fructifier avant l'arrivée du froid ... :-(

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  3. Me rhubarbe a 'ombre d'un conifère est bien plus en forme que celle plus ensoleillée. Il y a deux ans mon mari a relier les tuteurs de tomates entre eux par des bambou donc. L'horizontale idem pour poser de vieux draps ( recup, Emmaüs, le secours pop qui a besoin de vendre pour avoir des vrais sous..) l'an dernier j'ai regretté de le pas avoir mis des bambou horizontaux pour ombrager facilement
    Ce n'est pas le soleil ai je appris qui fait mûrir les tomates mais l CHALEUR donc tu peux planter a l'ombre je paille bcp et en.posant tuteur et plants je mets une bouteilles plastique au cul coupe pour arroser par la directement aux racines...( des gens peuvent te garder des bouteilles) le

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    1. Bonne nouvelle, Miaou, la rhubarbe est repartie depuis la rédaction de cet article ! Je suis très contente, je m'inquiétais, je la trouvais longue à sortir ... Mais elle a l'air d'avoir bien supporté le déplacement de l'automne dernier !
      Merci pour ton passage par ici et pour ton soutien ! <3
      Ta remarque sur la chaleur nécessaire aux tomates (et non le soleil) me remonte le moral. De chaleur, on n'en manque pas ! :-D

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  4. Il paraît que le persil préfère l'ombre

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    1. Le mien a toujours été magnifique en plein soleil, plein sud (tant que la chaleur ne dépasse pas 35°C), mais je vais tenter, je te redirai !!

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  5. Anonymous08:02

    Les plantes ont besoin de chaleur et de lumière, donc faire un potager dans un coin du jardin qui n'est pas exposé toute la journée comme du soleil tôt le matin me semble plus sensé, sinon faire de l'ombrage.

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    1. Ah ah, j'avais dit : "On ne prend pas le clavier pour me décourager, pleaaase !" :-D
      En été, il fait très chaud très tôt, chez nous, donc le moindre rayon, fut-il matinal, est meurtrier ...
      Je verrai bien, de toute façon, je n'ai pas le choix !

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  6. Laetitia*16:54

    Cet article est vraiment d'actualité ! Le climat change, beaucoup de régions sont en déficit d'eau alors que nous sommes seulement au mois de mars...
    Pour le potager, nous allons tenter de faire de l'ombre en faisant grimper des melons, pastèques, patate douce, ipomée au-dessus pour protéger les plantes plus sensibles.
    On teste, le plus important est de tenter de s'adapter !
    En plante mellifère résistante, toutes les plantes méditerranéennes : sauge, romarin, lavande. La bourrache a également bien résistée l'été dernier, ainsi que le thé des jardins (ou Dracocéphale de Moldavie), par contre il ne résiste pas au gel mais se ressème très facilement.

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    1. Oui, mais si les plantes grimpantes censées faire de l'ombre brûlent, ça ne fonctionne pas ?... L'année dernière, les melons n'ont rien donné, ils ne se sont vraiment mis à pousser qu'en automne et n'ont pas eu le temps de fructifier. Les ipomées étaient splendides, mais à l'ombre (au pied d'un pommier qu'elle ont colonisé, c'était très beau !)
      Effectivement, ma sauge, mon romarin et ma lavande sont magnifiques ... (La vigne aussi). On se croirait en Provence ... :-D La bourrache repart toujours plus ou moins, mais de moins en moins chaque année, il faut que j'en remette.
      Je ne connais pas le thé des jardins, je me mets en quête, merci pour ce tuyau !! <3

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  7. Linda11:46

    C'est tellement effrayant de voir combien s'est accéléré le réchauffement climatique ces dernières année 😢

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    1. Petishamo11:47

      Tellement vrai on y est

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  8. Chlouwy11:47

    Tu as bien raison de t’adapter et je ne trouve pas que ce soit farfelu, tu vas juste adapter ! Ici aussi on adapte chaque année un peu plus le potager, pour s’adapter au climat et surtout on essaie de raccorder au plus les gouttières et on accumule les points d’eau ! ❤️

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  9. Cynthia11:48

    Nous tentons l’expérience d’un jardin et potager sans soin donc à des degrés d’ombre différents depuis 3 ans (surtout parce qu’en travaux nous avons pas le temps de nous en occuper, mais nous nous sommes dit que ça permettait également une période d’expérimentation et d’observation de nos différents terrains). Et l’enjeu qu’on repère est beaucoup autour des semis et dernières gelées pour le moment. La croissance à l’ombre étant plus lente, nos légumes ne meurent pas, mais peinent à maturer. Mais pour ceux qui y parviennent (et dont on récolte les graines) ils sont délicieux.
    L’autre observation (évidente mais tellement puissante) est l’importance du sol : un sol riche permet de compenser en partie le manque de croissance du départ … je suis curieuse de vos observations ces prochains mois. Nous on lance nos semis en intérieur ce week end 🙂

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    1. Merci pour ce chouette témoignage bien concret, ça me rend heureuse de lire ça ! <3

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  10. Marie11:48

    Je n'ai adapté que mes futures plantations et planter trois arbres pour apporter de l'ombre au potager qu'on ne peut pas déplacer. Je ne pense pas que ce soit une hérésie de placer ton potager à l'ombre et tu n'es pas seule à chercher des techniques pour t'adapter à ce qui va devenir la norme 😔

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  11. Ellen11:49

    Beaucoup d’émotion en lisant ton article ♥️ je ne trouve pas les mots pour commenter là tout de suite mais je le ferai ✨✨✨

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  12. Emilie11:49

    Nous avons également décidé de mettre le potager à l’ombre cette année , pour tester 😉

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    1. Je me sens moins seule ! :-D

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  13. Marie11:50

    Nous on a aussi une partie des cultures qui était l'an dernière à l'ombre de nos panneaux bois et xa à été aussi productif (et plus simple que d'installer des draps pour empêcher qje les plants brûlent)

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  14. Dans les choux11:50

    En Bretagne, et pourtant j'ai planté un arbre au milieu du potager, et il y a des arbres autour. Donc ce ne sera pas une ombre importante avant quelques années (mais anticipation) et quoiqu'il en soit nous espérons ainsi maintenir un peu de "fraîcheur".

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    1. Oui, tout est dans l'anticipation, puisqu'un jardin vit sur un rythme long, celui de la Nature, qui est bien plus large que nous ... C'est une bonne idée, cet arbre !!

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  15. Petishamo11:51

    Une terrible vérité! Nous sommes dans le Nord et le manque d’eau se faisait sentir ... ici c’est l’automne qui m’a cruellement manqué ! Je n’ai pas vu ses merveilleuses couleurs 😢..: accepter et avancer 😘belle fête du printemps à votre famille

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  16. Guillaume11:52

    Ici aussi, en Charente, la chaleur nous a aussi fait des misères ! Et nous allons installé une toile d'ombrage.

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  17. Comme je te comprends... Dans un autre coin des Alpes, en plaine, le soleil nous écrase, la pollution nous étouffe, parfois le vent assèche... J'ai récupéré une parcelle auparavant cultivée par un voisin, plein Sud, plein soleil, abritée du vent par un mur... désespoir? J'y ai planté de la lavande, du romain, du pourpier, de la joubarbe, de la sauge... RV dans un an pour savoir ce qui poussera et survivra! La pluie arrive de temps à autres, hourra, quelques gouttes qui ne nourriront pas les nappes phréatiques, mais qui au moins arroseront les plantes...

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  18. comme je te comprends..... ici découragement aussi... l'an dernier, trop d'eau tout a pourri rien n'a muri. cette année trop chaud tout a grillé... j'avoue ne pas avoir encore retrouvé l'énergie.... tu as raison de tenter à l'ombre...

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    1. Plein de pensée pour ton beau jardin ... Le découragement n'est souvent qu'une étape, qui débouche sur quelque chose ... Il va pousser et donner des idées-fruits ! <3

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  19. Natalie08:39

    Il y a 3 ans aussi, chez nous en Suisse, il avait fait tellement chaud que les tomates ne poussaient plus...j'avais donc bien laissé pousser la haie de saule et il y a 2 ans, 3/4 du potager était à l ombre. Il a plu tout l été vous vous souvenez? 😅

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    1. Oh, oui, je me souviens ! Commet s'organiser si vous vivons une alternance d'étés froids et pluvieux et d'été hautement caniculaire ?? Il faudrait avoir deux potagers : un à l'ombre, pour les étés chauds, et un au soleil (pour les été froids). On ne s'en sors pas... :-/

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  20. Karine08:42

    En Bretagne nous en avons moins souffert, mais ça se réchauffe aussi. Pour l'instant je n'accepte pas. Et les gens qui ne le voient pas m'énervent au plus au point. Merci d'avoir partagé ton ressentie et je suis très intéressée par vos essais ! Bon courage.

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  21. Claire08:43

    Le potager de mes parents est à l'ombre et tout pousse très très bien. Mon papa arrose le matin à 6h. Nous sommes en Vendée. C'est une très bonne idée. Bonnes récoltes 🙏

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    1. Merci pour ce message d'encouragement !! <3

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  22. Sandrine08:44

    Bravo pour votre capacité à rebondir ! Vous avez bien raison de tester et d'expérimenter. Par contre, juste un mot concernant votre remarque sur nos dirigeants ( qui ont été élus) : Je ne sais s'ils sont dans le déni, par contre, il est certain que la majorité de la population sous-estime la situation actuelle et surtout les conséquences à venir. Bonne future récolte ( je croise les doigts ! ) ! Tenez-nous au courant !

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    1. Complètement d'accord sur le déni de la majorité de la population !! Quelque part, je peux comprendre, moi aussi j'ai tellement peur que je suis tentée de faire l'autruche ... Mais n'est-ce pas à nos dirigeants de faire un travail de sensibilisation ? On a besoin de pédagogie, là ! Il faut justement expliquer à tous ces gens qui sous-estiment la situation que la situation est dramatique. Si moi, je le fais, ils me rient au nez, mais s'il y a une vaste campagne à échelle mondiale ... Il faut s'organiser ensemble et tout de suite !! Pour moi, c'est vraiment le travail du gouvernement d'organiser cela, car toutes les interventions individuelles ou de groupe restent isolées et sans grand impact, sans vision globale.Pour moi, nos dirigeants sont clairement coupables de crime contre l'humanité (par leur inaction, voire leurs actions suicides).
      :-(

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  23. Anna08:51

    ça me parle totalement. Je ne pense pas que ça soit une hérésie au contraire. Faut que je fasse mes plans aussi. Meme la haut sur la Matheysine ca a bien cramé l'an dernier

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  24. Marion08:51

    La permaculture peut vous aider aussi en associant certaines espèces qui se protègent (du soleil entre autre)

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