Initiation au latin : programmation simple
September 06, 2022Il était une fois un Damoiseau de 11 ans, à qui l'on proposa, à la fin de sa sixième et pour la première fois depuis le début de sa longue scolarité, d'exprimer des choix concernant ses options. ❤
Le Damoiseau étant un gars sérieux, il prit l'affaire à cœur et après moult réflexions, exprima le souhait d'étudier le latin en classe de 5e.
Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, quand, à la fin du mois de juin, le jour de son conseil de classe, la nouvelle tomba, sans appel : seulement 7 enfants de 6e ayant exprimé ce choix, le collège n'ouvrirait pas de Section Latin pour les enfants nés en 2010.
Tout était allé très vite, et lorsque je dus annoncer la nouvelle à Antonin, j'étais à peu près sûre de sa réaction. Nous étions en fin d'année, et il était passablement épuisé par une année merveilleuse, mais très exigeante. Il allait hausser les épaules avec philosophie, et conclure quelque chose du genre : "Bon, ce n'est pas plus mal. Ça me fera moins de devoirs, et un emploi du temps plus light."
Je me trompais.
Antonin fut fort contrarié.
Bien sûr, la fédération de parents d'élèves a remué ciel et terre. Entre autres initiatives, il fut demandé au collège de financer des cours de latin par le CNED aux enfants concernés, afin de ne pas les priver d'une option à laquelle ils avaient droit. Ce qui nous fut refusé - le budget 2022-2023 ayant été clôt en amont.
La seule promesse que nous ayons pu obtenir vint de l'enseignant de latin, effondré par cette situation : reproposer l'option latin en fin de 5e à la promo 2010. Seulement, nous n'attendons pas grand chose de cette louable proposition. Pourquoi les mêmes élèves seraient-ils plus attirés par cette langue un an plus tard ? Et comment l'enseignant pourrait-t-il boucler en deux ans un cycle d'apprentissage prévu sur trois ?
Alea jacta est. Il fallait bien que mon Damoiseau se résigne.
Pas du tout.
"Ce n'est pas grave, Maman, tu vas me faire le latin à la maison, hein ?"
Ah ???
Ben v'là aut'chose. 😶
Je ne sais pas ce qui m'a le plus bouleversée en entendant cette phrase. Est-ce l'opiniâtreté de mon fiston ( Bravo mon enfant, ne lâche rien, après tout, tu as raison ! Fluctuat nec mergitur !) ? Est-ce la profondeur de sa motivation ? ("Maman, je vais essayer d'étudier le latin jusqu'au brevet et je me proposerai en candidat libre !" 😳). Ou l'extraordinaire confiance qu'il a en mes capacités ("Ma mère, elle sait tout faire, même prof de latin !" 😱) ?
Hum.
Bon, vous me connaissez, je n'ai pas dit non tout de suite. 😁 J'ai mis le nez dans les Programmes, histoire de voir ce que je pouvais faire. Et voilà ce qui résulte de mon petit brainstorming :
1. Bonne nouvelle : le latin, en 5e, c'est super light - et donc possiblement dans mes cordes.
Pour repère, les 5e du collège de mon fils, n'ont, en temps ordinaire, qu'une heure et demie de latin par semaine, dont la moitié est réservée à l'étude de la culture latine.
2. Commençons donc par le plus facile et répondons à la question : est-il possible d' "enseigner" la culture latine à la maison ? Oh là là, mais oui, bien sûr, et nous n'avons jamais attendu après l'école pour cela. Le secret : glisser au chevet de l'enfant une jolie quantité de livres choisis (documentaires et living books). Les lire avec lui pour échanger sur les motifs culturels rencontrés - ou le laisser les lire tout seul, d'ailleurs, hein, ça marche aussi très bien.
Cette partie du Programme ne m'inquiète pas du tout ! 😄
3. Reste la grammaire latine. Soyons honnête, en 45 minutes par semaine, en classe, on n'a pas le temps de faire grand chose. Je gage que si Antonin consacre 30 minutes, chaque week-end à la maison, à la construction de la langue latine, il aura atteint un niveau début 4e avant même la fin de l'année scolaire.
Il faut toujours sortir d'un brainstorming pédagogique avec des idées positives. 😄 Il faut toujours sortir d'un brainstorming pédagogique en se disant : "Eurêka, mais c'est très simple !!". 🎉🎉
Alors seulement, on est mûr pour bidouiller sa programmation. 😏
La programmation, c'est le calendrier du professeur, qui traduit le Programme en termes concrets et organise les notions à travailler dans le temps. Une bonne programmation, à mon sens, doit être succincte. Si j'ai mal au crâne rien qu'en la lisant, si mon rythme cardiaque s'accélère et que je me dis : "Oh là là, tout ça ? Mais nous n'y arriverons jamais !!", c'est que c'est une mauvaise programmation. 😉
Bon. De fil en aiguille, de Programmes Officiels en brainstorming, je me suis retrouvée là où vous savez depuis le début de cet article. Je vais tout faire, dans la mesure de mes humbles capacités, pour qu'Antonin puisse vivre cette initiation qui lui tient pour le moment à cœur.
Je pose ma programmation d'initiation au latin un peu plus bas. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, cela me sera certainement très profitable ! ❤
La séquence 1, dédiée à la prononciation de la langue latine et à la constitution d'un premier bagage lexical, est entièrement bouclée (sur le papier) à ce jour. Nous l'avons amorcée (dans les faits) avec Antonin, qui reste pour l'instant très motivé. Sa sœur suit les cours avec nous pour le moment - c'est si ludique ! Je partagerai dans la semaine cette séquence simplissime, qui peut être proposée à tout enfant lecteur s'il est intéressé par notre beau latin, indépendamment de la suite - ne nous voilons pas la face, l'étude du latin devient, au fil du temps, de plus en plus technique.
Attention, aucune pression ! Le jour où Antonin décide d'arrêter le latin, je n'insisterai pas une seule seconde. J'espère que vous n'en serez pas déçus, parce que moi : non. Je trouve formidable qu'il puisse bénéficier d'une initiation à son rythme, et avoir le droit de se rétracter s'il n'y trouve pas son compte. Il devrait en être ainsi de toutes les "matières scolaires" : les apprenants devraient pouvoir toucher à tout (mais à TOUT ! TOUT ! TOUT !) et choisir ensuite de poursuivre (ou pas) en connaissance de cause. 😉
Quelques mots sur les choix qui la sous-tendent :
- J'introduis, autant que faire se peut, les cas un à un. Dans la mesure où tous les cas n'auront pas été vus en fin d'année (mais seulement le nominatif, l'accusatif, le génitif et l'ablatif), je ne demanderai pas à Antonin de mémoriser les déclinaisons par cœur. Elles gagnent à être apprises "dans l'ordre", comme une chanson, et si on ne connait pas le vocatif (qui vient en deuxième position dans la "chanson"), cela n'a pas de sens. Damoiseau aura un référentiel qu'il pourra consulter pour ses exercices. L'idée générale des Programmes de l’Éducation nationale est d'accéder à une première compréhension de la construction de la langue, point.
(Et petit avantage de n'avoir qu'un seul élève, issu de ma matrice, qui plus est : je connais un tout petit peu son "mode de fonctionnement". Mémoriser les déclinaisons ne lui posera aucun problème - mais ce qu'elles m'ont fait souffrir, moi !! 😄)
- J'alterne si possible grammaire au sens large (structure de la phrase, étude du neutre, conjugaisons) et travail sur les déclinaisons (grammaire au sens strict, disons).
- En civilisation, j'alterne lecture documentaire et romans historiques.
- J'introduis deux travaux pratiques dans notre maigre temps annuel imparti, parce que c'est récréatif (et donc : très important) : construction d'une maquette de domus et fabrication d'un jeu sur les dieux romains. Antonin décidera au moment voulu du type de jeu qu'il veut fabriquer. L'objectif est seulement de consolider la correspondance des noms des dieux grecs (qu'il connait parfaitement bien) à celles de leurs correspondants latins (que nous utilisons moins à la maison, mais qu'il a étudié en 6e).
- Par "sécurité", j'aime que mes programmations soient bouclées avant la fin de l'année scolaire. Dans le cas qui nous occupe, on pourrait, dans l'idéal, avoir tout terminé le 15 mai, la classe ! Cela me rend "confortable", si vous voulez. Si Antonin est malade (c'était le cas le week-end dernier, hum, ça commence bien !), si nous sortons et manquons de temps, ce n'est pas grave : on est laaaaarge. Et dans le cas de l'école à la maison, on est vraiment trèèès laaaaarge, puisque nous avons jusqu'à fin août 2023 pour boucler le programme. Tran-quille.
- Pour tous ceux que mon article du jour indiffère (je ne vous en veux pas !!), jetez quand même un œil aux livres que je liste : ils sont tous extras, et je vous les conseille très fort !! Certains sont déjà connus ici, ce sera une relecture. Pour les autres : on va se régaler !!
- Quelques documentaires vidéos viendront compléter, éventuellement, les notions rencontrées. Hier, nous avons visionné le C'est pas Sorcier sur Istanbul pour éclaircir un point du Programme d'Histoire de 5e qui n'était pas clair pour nous (Byzance ? Constantinople ? Istanbul ? Empire byzantin ? Empire Ottoman ? ... Bref, on se mélangeait les pinceaux 😵). L'épisode est très éclairant, quoique dense pour les plus jeunes. Si vous avez d'autres tuyaux-vidéos sur l'histoire de la culture latine, je prends !
Petit sondage pour ceux qui lisent les articles jusqu'au bout : du latin sur ce blog, ça vous saoule ou ça vous inspire ? 😏
Et un petit secret pour finir : cette histoire de latin, en vrai, ça me passionne. Et ça me met du baume au cœur en ces temps de rentrée toujours difficiles. Merci qui ? Merci mon amour de Damoiseau, qui m'invite à sortir de ma zone de confort ... Je m'amuse beaucoup ! ❤
36 comments
Bravo! quelle détermination (pour Antonin et pour toi). Je suis toujours aussi admirative après plus de 10 ans à te lire et te suivre. Une question me titille cependant: j'ai dû palier en primaire au apprentissage en Français et Maths qui étaient d'un très faible niveau et, à défaut d'initiation en anglais alors que c'est au programme, je m'y suis collée. J'ai collé au programme d'avant 2016. Je ne suis pas prof, c'était de mon niveau (;-)) mais être maman et prof en même temps, alors qu'il était en scolarité classique, ce n'est pas un positionnement évident. Cela s'est bien passé et je peux dire qu'il a atteint le niveau de notre enfance (années 80) dans ces 2 matières (l'orthographe et la grammaire ne vont pas le mobiliser en collège et c'était le but) sans non plus en faire des tonnes mais en travaillant régulièrement de manière approfondie les notions juste vues rapidement en cours. Beaucoup d'autres parents ont réagi un peu tardivement en s'apercevant de la catastrophe (milieu CM2). Mais tout de même : cela créé évidemment un décalage avec d'autres enfants et on nous a déjà proposé un saut de classe que nous avons refusé. Mon fils comprend très rapidement mais quand même, il est juste normal. As-tu été confronté à ce problème avec tout ce que tu fais "à côté" à la maison ? n'y -a-t-il pas un décalage entre tes enfants et ceux de leur classe (par rapport au niveau) ?
ReplyDeleteEntrée en 6ème cette année: il aurait voulu une option anglais renforcée qui n'existe pas chez nous...la question se pose encore : cours supplémentaire ou pas ? (mais plus moi comme prof, par correspondanceet avec mon aide). Nous avons sans cesse l'impression de pallier le programme qui est, il faut le dire, d'un faible niveau par rapport à notre époque. Qu'en est-il de ton ressenti sur ce point ? merci de tes réponses. et bonne rentrée ! LC
Coucou LC !
DeleteJe suis bien ennuyée pour répondre à ta question ! :-D Y a-t-il un décalage avec les autres élèves de la classe de mes enfants ? Ma foi, je n’en sais rien, je ne suis pas en classe avec eux. ;-) Je sais simplement que mes enfants ont de bons résultats, se sentent bien à l’école, n’ont jamais été harcelés, ont des amis (plus ou moins selon les années, en ce qui concerne Antonin, cela dépend beaucoup de sa classe), et je les sens sereins. Je connais la réalité des classes, et je sais qu’il a des inégalités de niveaux aujourd’hui qui n’avaient jamais atteint avant. Je sais qu’il a des élèves très compliqués qui peuvent bousiller l’ambiance de la classe pour une année entière. En ce qui concerne la classe de mes enfants, je le sais abstraitement, je me doute, je sens des choses, j’ai des indices, mais je ne le vis pas – et je ne sais donc pas vraiment ce qui s’y passe. Eux ne verbalisent pas du tout un éventuel décalage en tout cas ; les enfants n’ont pas la même vision que les adultes sur tout cela.
Le niveau est-il faible par rapport à notre époque ? Je dirai que certains points d’étude se sont allégés, et que d’autres se sont renforcés. Je trouve les programmes peuvent être très lourds à partir du cycle 3 (selon la lecture qu’en font les enseignants), et ça ne va pas en s’arrangeant ! Cette semaine, je voyais une amie qui me parlait de son fils qui est en 1ère. Il commence tous les jours à 8h et finit à 17h, doit attendre le train presque une heure. Il a tant et tant de devoirs qu’il n’a plus aucun temps libre !! Il me racontait que comme il avait pris l’option Ingénieurie, il n’avait presque plus d’Histoire -géo : « seulement » 3h … mais il me semble que j’avais 3h, moi aussi, mais j’étais en option littéraire !!!!!??
Bref, moi, je trouve que les enfants n’ont, en règle générale, pas assez de temps pour jouer, bouger, voir des amis, créer (et éventuellement étudier, mais hors devoirs). La sixième d’Antonina été géniale (super classe, super potes, supers profs), mais ouch ! Le boulot qu’il avait ! Ça me mettait en rogne. Même plus le temps de vivre autre chose !
En règle générale, je trouve surtout qu’on les stresse et qu’on leur en demande beaucoup. Je ne réfléchis pas trop au « niveau », en fait, parce que je crois que l’important c’est d’apprendre à apprendre, et d’apprendre à aimer apprendre.
P.S. Je me relis et je ne suis pas sûre de bien répondre à ta question … Désolée pour le pavé.;)
Merci de m’avoir répondu avec ton sentiment et tes impressions. Je vais également mettre un petit pavé pour achever ce passionnant échange.
DeleteEffectivement, je me rends compte que, encore une fois, nos garçons sont bien différents et ne vivent pas le même contexte. Ici, la primaire a été très cool, avec un coin jeux de sociétés et livres, même en CM2, dont il a abondamment profité tous les jours avec 0 devoir le soir, comme si les connaissances allaient ruisseler dans sa tête après la journée d’école, sans aucun exercice de répétition. A vrai dire, il n’allait à l’école que « pour jouer », selon ses propres termes, avec beaucoup de bonheur et de joie. Cela est très bien d’ailleurs ! mais nous avons eu du mal à comprendre l’objectif de cette pratique alors qu’il nous semble que l’école primaire doit aussi être le lieu où l’on commence à apprendre à apprendre pour acquérir les connaissances de base en français et mathématiques, au moins au même niveau que nous à son âge (nous avons gardé nos cahiers), ce qui, au regard des programmes, est malheureusement revu à la baisse depuis le passage d’une pédagogie de la connaissance à une pédagogie de la compétence. Je précise qu’il était dans ce qui est considéré une très bonne école familiale de la ville où nous habitons.
Hier, oh surprise, à la réunion de rentrée de 6 ème, j’ai appris qu’il y aura aussi un coin jeux et livres dans la classe à disposition pour les élèves ayant fini leurs exercices ! Le côté pervers de cela, que nous avons pu constater en primaire, c’est l’envie de se dépêcher de faire les exercices pour pouvoir profiter de ces coins jeux et lectures. Notre fils est bon élève, avec des amis juste ce qu’il faut mais avec un énorme besoin de relations sociales, pas de harcèlement non plus et plutôt très joyeux de vivre ( ;-)). Il s’en sortira sans problème, je n’ai aucun doute. Nous lui proposons comme toi une certaine ouverture culturelle. Mais quid des autres ? Tu auras sûrement constaté autour de toi que les parents ne sont pas tous comme nous (et parfois ce n’est bien évidemment pas leur faute car le travail prend aussi beaucoup de temps). D’ailleurs, quel regard des autres parents et de certains enseignants sur nous (tu avais écrit un article là-dessus, il me semble, avec la notion de coschooling) ? Or, comme tu l’avais si bien dit, l’apprentissage n’est pas réservé à l’école !
Le décalage de niveau n’a évidemment pas été constaté par nos soins mais d’abord par lui, qui, à la différence d’Antonin, l’a toujours verbalisé régulièrement depuis son plus jeune âge en nous faisant notamment part de son étonnement sur les connaissances limitées de certains camarades de classe (jusqu’à présent, il nous parlait beaucoup de ce qui se passait en classe, y compris de ces fameux élèves qui peuvent bousiller l’ambiance comme tu le dis si bien...nous verrons cette année ;-)) mais aussi par ses maitresses à chaque rencontre annuelle. Et pourtant, il est juste comme Antonin c’est-à-dire curieux, heureux de vivre et tout simplement un garçon de 11 ans avec son caractère aussi.
J’ai un peu peur que ce décalage se creuse au collège car il n’a pas envie, et nous non plus d’ailleurs, de passer une classe. Cela ne serait d’ailleurs jamais arrivé à notre époque pour la simple raison que les enfants avaient un niveau plus homogène ! (je parle comme une vieille, je sais). Renseignements pris aussi auprès d’amis d’autres villes en province, nous ne sommes pas les seuls à déplorer cela et à faire « bosser en douce » (c’est bien comme cela que c’est perçu quelle que soit la forme que cela peut prendre) nos chers petits après l’école.
suite
DeleteCertes, je te rejoins sur la nécessité d’un temps hors scolaire pour jouer. Le problème chez nous, c’est que le temps de jeux envahissait aussi beaucoup le temps d’apprentissage à l’école et qu’il tournait plutôt en rond à la maison (il avait déjà lu à l’école, joué aux jeux de sociétés à l’école etc..). Tous les acquis de compétences de concentration, développés à l’aide notamment de la pédagogie Montessori dans la petite enfance, ont été mis à rude épreuve ! Nous avons vraiment eu parfois l’impression que l’école ruinait notre éducation ! c’est un comble tout de même pour nous qui sommes si attachés à l’Ecole.
Alors quand je lis ton superbe article sur le Latin, je me dis que décidément, si l’école ne peut pas fournir ce que nos enfants souhaitent et ce dont ils ont besoin, il y a de quoi vraiment s’inquiéter ! Pourquoi si peu de succès pour le Latin qui remplissait autrefois au moins une moitié de classe ? Tu es bien courageuse pour prendre le relais, même si je sais que tu adores aussi développer la culture de tes enfants, ce qui est tout naturel.
Quant aux devoirs, je suis enfin heureuse de les voir arriver en 6ème. Il faut bien qu’il apprenne à « se mettre au travail » en autonomie petit à petit. Quel adulte deviendra-t-il sinon ?
Bisous et bravo à Antonin d’aller au bout de son envie !
Il va adorer l’affaire Caius (c’est la lecture du mois d’octobre chez nous ;-))
L'affaire Caïus !!! Un de mes romans préférés quand j'étais petite !
ReplyDeleteEt pour répondre à ta question "du latin sur ce blog, ça vous saoule ou ça vous inspire ? 😏" : le latin en tant que tel, pas plus que ça MAIS :
- c'est super intéressant de découvrir comment on monte un programme
- de voir comment tu t'approprie l'exercice pour proposer des choses ludiques
donc merci du partage 🙏
Merci à toi d'embarquer avec moi dans mes divagations pédagogiques ! <3
DeleteMoi ça m'inspire ! Beaucoup ! Même si j'ai des enfants bien plus jeunes. Et je suis vraiment admirative de tout ce que vous êtes capable de faire, de mettre en place... Et de la curiosité, de la passion que vos enfants mettent dans leurs projets et de leur opiniâtreté (chez nous, c'est souvent difficile d'avancer dans un projet).
ReplyDeleteMon fils aussi a choisi d'étudier le Latin & le Grec en 5ème. Le premier cours de Latin est prévu jeudi prochain.
ReplyDeleteLe professeur a annoncé que chaque élève aura un cahier d'activité : Dixit ! 5ème. ( https://amzn.to/3Qj8u2r ) tu peux en feuilleter un extrait sur le site de l'éditeur ( https://enseignants.nathan.fr/catalogue/dixit-cahier-de-latin-5e-cahier-de-l-eleve-9782091717685.html ) si cela peut t'aider à accompagner Antonin.
N'y connaissant rien , je n'ai pas cherché d'info encore pour le latin, mais je vais m’intéresser à ton programme qui a le mérite de proposer de nombreuses lecture. ;)
J'attendrai le post sur ta première séance avec impatience.
Par contre, côté Grec j'ai préparé un petit memori pour l'alphabet ;)
Hello Gwen !
DeleteOui, j'ai repéré le Dixit, je pense effectivement que c'est ce qui se fait de mieux en cahier d'exercices. il n'est pas trop cher et vraiment joli, je pense l'acheter. Il me sera utile pour bidouiller mes propres exercices et peut-être en proposer certains directement. Bon la progression n'est pas du tout la même, je crois qu'il se focalisent sur les 2 premières déclinaisons seulement, mais abordent tous les cas de front. L'étude de l'adjectif vient très tôt, alors que cela ne m'avait pas paru essentiel ... Bref, il faudra que j'adapte, mais j'ai l'habitude.
Super le mémory pour l'alphabet grec, hihi ! Et je viens devoir ton article sur la date en espagnol, je te pique ça TOUT DE SUITE !! Merci !
Alors toi, tu es mon héroïne du jour!!! Mathéa en parlait... mais... rajouter la programmation (même si une partie est faite dans le curriculum que je récup via une maman qui fait des programmes complets), alors tout billet bien complet, sur ce qui est prévu sur la 5ème, comment le mettre en oeuvre, ça me parle plutôt bien!!
ReplyDeleteMerci beaucoup!
Super, ça me booste bien. Je publie ma séquence 1 avant la fin de semaine et tu me diras ce que tu en penses, hein ?
DeleteMais quelle superbe idée ! Je souhaite à Antonin de belles découvertes (avec un tel nom, il ne peut que commencer avec un avantage !) !
ReplyDeleteLe latin ne fait plus parti de mon quotidien depuis la fin de mes études de lettres, mais il me manque toujours et lire ton article m’a d’ailleurs donné envie de m’y remettre. C’est une langue intéressante, flexible et logique, et je trouve profondément dommage qu’elle soit si peu enseignée. Déjà à mon époque, il y a quinze ans, elle était tournée en dérision, alors qu’elle m’a été et m’est toujours utile. De toute façon, ce qui nous intéresse finit toujours par nous être utile, non ?
Un grand MERCI pour ce commentaire, Mathilde.
DeleteDepuis cet été, on parle beaucoup de la suppression de l'option latin dans mon village, et j'entends sans cesse le même discours : "Le latin, ça ne sert à rien. D'ailleurs, c'est une langue morte."
Je respecte le ressenti des gens, hein, mais je me suis aperçue que cela m'avait usé. Je me sens usée à force d'entendre cela. Alors, quand je lis ton message, je suis rafraichie comme une plante qu'on arrose. C'est vraiment la sensation que j'ai. :-)
Clairement ce qui m'émeut le plus à te lire, c'est la confiance qui vous lie ... je trouve ça très beau, d'être aussi sûr de l'appui qu'il trouvera chez sa maman, je vous souhaite que ça dure ❤
ReplyDelete(pour le latin, je suis admirative, n'ayant aucune notion de la langue ... que j'ai refusé d'apprendre puisqu'il "fallait" que les bons élèves la choisissent 😉)
Hihi, c'est une raison assez valable, ma foi ! ;-)
DeleteJe te remercie pour tes bonnes ondes e tes bons souhaits, je prends ! <3
Merci! J’ai adoré le latin - 5 années de la 4ème à la Terminale. J’ai même longuement hésité en post-bac entre sciences-po et la prépa à l’école des Chartes parce que en prépa Chartes j’aurais pu faire 8h de latin par semaine!! Finalement, j’ai fini à Sciences po et mon dictionnaire de latin a pris la poussière dans ma bibliothèque d’étudiante alors que je l’avais emporté pour travailler. J’espère que mes filles feront du latin - la 1ere à l’âge de Louiselle, ça arrive vite!!
ReplyDeleteBonjour, Elisa très intéressant cet article hâte de suivre votre aventure sur le sujet. Je m' étais penché sur le sujet un moment ou Célio s'était intéressé à la langue latine. Du coup quelques mots et expressions du quotidien ici et là sont restés il y reviendra peut-être. J'avais commencé de mon côté un apprentissage sur duolingo. J'ai quelques supports (livres usborne pour apprendre la langue, et d'autres supports que l'on m'avait offert avec l'achat du livre si cela t'intéresse) que je peux te faire parvenir par mail sans soucis. Belle journée à toi. Et oui cela est intéressant.
ReplyDeleteOh, mais ... OUI !! Comme c'est gentil de proposer, je veux bien !! <3
DeletePardonnes- moi je vois seulement à l'instant que tu m'as répondu. Je vais regarder de mémoire j'ai déjà ton mail enregistrer.
DeleteÇa m’inspire! Te bases tu sur une manuelle pour les leçons en elles même? Mon fils en fait depuis l’an dernier avec la méthode Horberg mais je cherche quelque chose de plus simple d’utilisation pour les leçons. N’ayant moi même fait que peu de latin, ça me demande beaucoup de préparation pour pouvoir expliquer ensuite. Par contre le livre en lui même, tout en latin, est extra!
ReplyDeleteAlors du latin sur ce blog, moi ça m'inspire beaucoup !
ReplyDeleteCe n'est pas à notre programme d'instruction en famille pour le moment. Mais peut-être l'année prochaine, alors à l'occasion je fouine des infos. Sur les groupes parlant de pédagogie Charlotte Mason, circule la méthode Orberg... Tout y est écrit... en latin...immersif 😄
Je vais suivre avec attention le sujet ici.
Une nouvelle fois, Merci !
Marie-Hélène T
Deux commentaires qui se suivent et qui évoquent cette fameuse méthode Orberg ... C'est un signe : il faut que je creuse cette affaire ! :-)
DeleteMerci !
Ça m'inspire carrément (comme tout ce que vous postez d'ailleurs). Prof de latin de formation, cela fait longtemps que je ne l'enseigne plus et je ne suis, qui plus est, plus en France. Mais si mon Loustic veut s'y mettre l'année prochaine et qui lui arrive la même déconvenue qu'au Damoiseau, il faudra que je m'y remette aussi ;)
ReplyDeleteEt puis les grandes lignes esquissées ici me mettent l'eau à la bouche. À l'occasion, je partagerai aussi mes ressources !
Merci encore pour ce blog que je suis assidûment ! Avec des Loulous de 5 mois à 11 ans, je profite de tout tout, tout <3
Ah, un prof de latin, trop cool ! Alors si je dis une grosse bêtise dans mes séances, vous me le signalerez s'il vous plait ? <3
DeleteBonjour, mon fils en IEF vient de commencer le latin avec cette méthode. Pour l’instant il aime beaucoup… cela fait une semaine !
DeleteJe vous transmets ci-dessous les liens qui m’ont convaincu pour cette méthode :
https://www.academia.edu/1508358/AU_SUJET_DE_LA_METHODE_DE_LATIN_DU_PROFESSEUR_ORBERG_Remarques_sur_la_didactique_des_langues_anciennes_
https://chouetteyaplusecole.com/2016/10/24/methode-de-latin-lingua-latin-per-se-illustrata-hans-h-orberg/
https://www.arretetonchar.fr/les-petits-latins-sont-sortis/
https://www.chantdesfees.fr/2017/02/25/utiliser-methode-de-latin-orberg/
Bonne journée,
Anita
Inspirant, comme d'habitude ! Ici mes jumeaux de l'âge d'Antonin n'ont pas pris Latin, de peur que ça fasse trop, car pas mal d'activités extra scolaires.
ReplyDeleteMais ma fille serait intéressée, et comme moi j'ai de très bons souvenirs de mes cours de latin, je vais lui proposer ta programmation 😊.
Mille mercis pour ce nouveau partage !!!
C'est très inspirant, merci beaucoup !
ReplyDeleteBravo! Je suis !
ReplyDeleteNos enfants nous ont demandé à découvrir le latin il y a quelques semaines, et papa-latiniste ne voyait pas dans quel ordre prendre les choses. Donc c'est par-fait, ça tombe à pic, merci beaucoup !
ReplyDeleteLa confiance d’Antonin est justifiée, quel beau programme ! Je me demande pourquoi le latin n’attire plus les foules, à mon époque (pas si lointaine, je n’ai « que » 37 ans) il y a avait de quoi remplir plusieurs classes de latin au collège, et la langue n’était pas réservée à une quelconque élite comme on semble le penser maintenant. Chose amusante, le latin était d’ailleurs très apprécié des élèves plutôt scientifiques, la logique de la langue sans doute… Bref, j’espère que jeune homme appréciera son initiation sur-mesure, sinon je prendrais volontiers sa place 😉. Pour la partie civilisation je me souviens d’avoir lu « Tumulte à Rome » au même âge, qui explore l’aspect domestique, théologique, militaire de la Rome antique avec un bon zeste d’aventure et un héros attachant. À bon entendeur !
ReplyDeleteUn grand merci pour cette réf, et les guerres puniques : génial ! C'est un sujet assez rarement traité à mon avis !!
DeleteEn réponse au petit sondage pour ceux qui lisent les articles jusqu'au bout : du latin sur ce blog, ça vous saoule ou ça vous inspire ? ça m'inspire, comme... tous les articles présents sur ce blog! Je n'ai étudié le latin "que" pendant 3 ans, il y a (fort) longtemps, mais cela m'avait beaucoup plu. En plus, nous avions motivé notre enseignante pour partir en Italie et elle nous avait concocté un superbe séjour. D'ailleurs, nous projetons de passer une semaine à Rome en famille au printemps, pourquoi ne pas y ajouter un peu de latin? Je vais regarder de près tes propositions de lecture :) Sinon, étant prof de maths, j'utilise beaucoup les racines latines (et grecques) du vocabulaire utilisé pour que les élèves le comprennent mieux et le déforment moins ;)
ReplyDeleteBonjour Elsa. Bravo ! Super idée. Un sujet qui m'intéresse même si j'ai ramé en latin quand j'étais plus jeune. Tu parles d'une liste de livres à lire... Je ne la vois pas... c'est ailleurs sur le site ? Merci. :-)
ReplyDeleteQue c'est beau!! <3
ReplyDeleteJ'ai fait du latin pendant 7 ans de ma scolarité et je crois que je ne me souviens plus de rien... :-S Pourtant ça faisait vraiment sens pour moi et ça m'ancrait dans notre culture et dans les valeurs humanistes qui tendent à se perdre... Il me semble que de moins en moins de jeunes gens s'intéressent au latin, au grec, à nos racines en somme. C'est fort triste. Les techniciens c'est bien, mais encore mieux s'ils sont humanistes ! Nos médecins par exemple...
Je me réjouis de savoir la suite de vos aventures en latin! Et qui sait, peut-être que ça me motivera assez pour convaincre mes enfants...
Merci Elsa!!
Bonjour, Je suis régulièrement votre blog avec toujours beaucoup de plaisir. Après avoir lu cet article sur le latin, je me suis dit que je gardais ces idées dans un coin de ma tête ( ma fille n'ayant que 8 ans). Mais voilà que hier soir après une discussion sur l'invention de l'écriture et les différents alphabets, ma fille a décidé d'apprendre le latin! Un manuel me paraît beaucoup trop compliqué à cet âge. Mais je suis un peu perdue quant à la manière d'aborder ce sujet. Du coup, je serais très intéressée par votre première séance !
ReplyDeleteBonjour, je confirme: la méthode Ørberg. On suit cette famille dans sa belle maison, les frères Marcus et Quintus qui se disputent, la mère Æmilia qui déambule dans le peristylum attendant son mari Julius. Et elle est triste car " viro suo abest et eam amat" ou la pauvre Syra à qui l'épingle Iulia balance" Sed nases tuus foedus est!" et Medus l'esclave qui a volé " pecuniam domini" et qui fuit chez son amie pour lui offrir une bague de chez Albinus. Efficace, comme une légion en marche, clair comme une voie pavée sous les peupliers, beau tout simplement avec ses sonorités graves et nettes qui font regretter de ne pas en faire une langue intime.
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