La Mésopotamie : trois activités

 

Nous n'avons pas, à l'heure où je publie cet article, terminé notre exploration de la Mésopotamie - ni celle de la Préhistoire, d'ailleurs, mais passons. 😏

Je viens néanmoins partager avec vous trois activités qui m'ont semblé, après coup, se présenter comme un ensemble. Elles sont particulièrement adaptées aux jeunes collégiens (je rappelle que l'Orient ancien figure au programme de 6e !), mais peuvent bien sûr être proposées à des enfants plus jeunes.

I. Cartographier

 

Il y a plus d'un an maintenant, je me suis offert un cadeau pour moi toute seule : L'art de cartographier le monde, de Carpe Diem. C'est un support magnifique, qui se compose de trois manuels (à imprimer soi-même, et à placer dans un joli gros classeur). Dans le détail, on trouve :

 

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- D'abord, une Histoire de la cartographie 👆. De Strabon au Capitaine Cook, on a accès, de manière parfaitement chronologique, à l'évolution des représentations cartographiques. J'ai dévoré cette partie d'une traite, et à présent je la reprends, par petites touches, avec les enfants, en lien avec les périodes historiques qui les intéressent. Avoir accès aux représentations du monde à une époque donnée, c'est comprendre une autre manière de penser.  L'histoire de la cartographie est un complément historique précieux ! Ah, et puisqu'on étudie la Mésopotamie, je vous le donne en mille : quelles sont, à votre avis, les toutes premières cartes connues ? Et oui, ce sont celles que les Mésopotamiens ont dessiné dans l'argile ... 😏

 

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- Ensuite, un cahier d'activités 👆. Pour chaque période étudiée (mettons, au hasard : la Mésopotamie 😊), une activité (ici, graver une carte babylonienne sur une pâte à biscuit, miam !). Le découpage historique est très très fin, et les activités fort nombreuses, de ce fait. Trente au total : des jeux à fabriquer, des feuilles de travail, et beaucoup d'activités manuelles ! Le pied !

 

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- Enfin, ma partie favorite 👆, celle pour laquelle j'ai acheté ce triple manuel, à la base : une méthodologie pour apprendre à tracer ses propres cartes. Je pensais que cela serait difficile, mais pas du tout ! Les tutos au pas à pas permettent d'obtenir des résultats vraiment bluffants ! Voici à titre d'exemple celui qui propose de tracer une carte de la Mésopotamie :

Les enfants ont vite été interpellés par cette activité si gratifiante, et c'est ainsi qu'Antonin a réalisé sa première carte dessinée à main levée, qu'il a coloriée aux pastels secs :

Franchement, le résultat nous a émerveillé ! ❤ C'est vraiment joli (beaucoup plus qu'en photo, croyez- moi !😊) et tellement facile ! Sans compter qu'évidemment, c'est une activité qui permet d'atteindre tout un tas d'objectif pédagogiques : non seulement l'enfant situe une région donnée avec exactitude, mais il perçoit l'impact que les particularités du terrain peuvent avoir sur ses habitants. Ici, les nombreux affluents descendent des montagnes du Nord pour irriguer la plaine ; les deux fleuves, sources de vie, convergent pour se jeter dans le golf persique et forment une langue de terre fertile ; les villes naissent le long de ces rives providentielles, etc.

II. Concevoir une carte mentale

 

 

Réaliser une carte mentale, hi hi ! En voilà un challenge pour un collégien !!

 

C'est l'enseignante de Français d'Antonin qui nous a soufflé cette brillante idée : elle demande systématiquement à ses élèves de mettre leurs leçons en cartes visuelles, et franchement, c'est un exercice difficile, mais plaisant et efficace !! Le Damoiseau s'est rapidement aperçu que TOUT sujet d'étude pouvait prendre la forme d'une carte mentale - et pas seulement certains points de grammaire ou de conjugaison.

 

Réaliser une carte mentale, c'est saisir les idées principales et les raccourcir en mots-clefs. C'est idéal  pour mémoriser une longue leçon très rapidement, tout en étant certain de ne rien oublier !! 

 

Réaliser une carte mentale, c'est faire une démarche de reformulation, et en avoir conscience : je lis des mots dans ces livres / je me fais une image mentale, personnelle, de ce mot / je trouve l'idée / j'exprime l'idée avec mes mots / je structure mes idées.

Alors, je le disais, ce n'est pas facile ... Mais si la compétence demande du temps pour se construire, l'enfant peut tirer une satisfaction immédiate de ses premiers essais, même imparfaits.

Car surtout : une carte mentale est toujours personnelle, et c'est sans doute pour cela qu'elles sont toutes belles !!  ❤

 

Quand l'enfant réalise ses premières cartes mentales, il a besoin de l'étayage d'un adulte - et/ou de pairs. Il est essentiel de faire fréquemment le point, dans le dialogue, sur la façon dont on formule un mot-clef, sur ce qui parait facile ou difficile à l'enfant, etc.

La photo ci-dessus 👆 vous montre le premier jet réalisé par Antonin. Je ne sais pas si les raisonnements sous-jacents sont visibles à travers ce travail qui semble si propret ... Mais je n'ai pas, pour le moment, de méthodologie "pré-pensée" à vous fournir pour construire une carte mentale ... Désolée - allez-y au feeling ! 😉

 

Et voici le même travail quelques jours plus tard 👆 ... Entre les deux, un max de modélisation, quelques discussions, une nouvelle fournée de lectures, et surtout : une jolie tranche de LibreOffice Impress (oui, oui, ça motive !!).

L'enfant peut choisir d'illustrer sa carte à l'aide de symboles ou d'images simples dégotées sur Google et insérées dans le schéma - voire même, soyons fous, avec les cartes réalisées par lui dans l'activité 1, hi hi ! 😄 C'est une étape importante pour les enfants à dominante "visuelle" ; elle est très ludique (because : écran !), mais aussi assez chronophage (because : écran ! 😏) !

III. Réaliser une maquette

 

Ben quoi ? C'est pas  parce qu'on est pré-ado qu'on n'a plus le droit de travailler de ses mains, hein. Bien au contraire. 😏 Seulement, il s'agit de fournir des bricolages à la hauteur des petits doigts déjà expérimentés. Sans challenge, pas de plaisir !

Les maquettes sont idéales pour les collégiens - et pour l'étude de la Mésopotamie, quel est l'édifice emblématique, dites-moi ?

 

Ben oui. La ziggourat (ou "ziggurat", les deux orthographes sont admises 😊).

La nôtre vient d'ICI, et, imprimée sur du papier Canson, elle est solide et facile à monter ! Nous vous conseillons néanmoins l'usage du pistolet à colle !!

Si c'est "TROP FASSSS !!!" pour votre enfant, voici en exclusivité un extrait du merveilleux livre "Vivre comme les Mésopotamiens" chez De la Martinière Jeunesse, qui propose un bricolage complet, à partir de carton et de scotch :

Tout en l'assistant dans sa construction, racontez à votre enfant qu'au centre de chaque cité mésopotamienne se trouvait une ziggourat, soit un temple à plusieurs étages qui était considéré comme la maison de la divinité locale à laquelle il était consacré. L'une des tâches principales du roi, dans une cité-état, consistait à faire bâtir et à entretenir ces temples ; les Mésopotamiens pensaient qu'ils avaient été créés pour servir les dieux, d'où l'importance du culte dans leur vie quotidienne !

La ziggourat d'Ur est la mieux conservée à ce jour. À vrai dire, il n'en reste plus que le niveau inférieur, mais il permet de se faire une idée de l'immense taille de ces bâtiments en briques de boue séchées ! Les ziggourat doivent leur forme particulière au fait que chaque nouveau temple était érigé sur le précédent. Les fidèles montaient sur les différentes plateformes jusqu'à l'autel de la divinité, situé tout en haut.

 

La ziggourat était certainement considérée comme le lien entre la terre et le ciel. Le mythe de la tour de Babel trouve d'ailleurs ses racines historiques dans un édifice réel : la ziggourat de Marduk, le dieu protecteur de Babylone. D'après la légende, elle s'élevait si haut qu'elle semblait vouloir atteindre le ciel !

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Voilà pour aujourd'hui - chez nous, chaque activité a été une petite joie au cœur de ces soirées obscures et froides.

 

Je vous souhaite de célébrer - avec ou sans temple - les petites joies du quotidien. Voici février et la première promesse de renouveau, on tient le bon bout ! 😘