Bien sûr, les âges mentionnés dans cette série d'articles sont indicatifs, et visent plus à vous inspirer qu'à vous limiter ! Certains enfants découvrent certaines œuvres plus tôt - en particulier s'ils ont de grands frères et sœurs, c'est normal ! La plupart des films ci-dessous peuvent être vus avant 5 ans (mais enfin : rien ne presse !) et surtout : après. Bien sûr. 😉

Bons visionnages à tous ! 😘

 

 

 

- La révolte des jouets, Frantisek Sadek, 1946, série de trois métrages, entre 7 et 14 minutes. C'est l'ancêtre de Toy Story ! Bande annonce ICI.

- Inspiration, Karel Zeman, 1948, 11 minutes. Visible en intégralité ICI. Si votre enfant adhère (oui, je sais, c'est du "vieux" cinéma !!😁), vous pouvez enchainer sur Rêve de Noël, disponible ICI, du même réalisateur (11 minutes).

- Le hérisson dans le brouillard, Youri  Norstein, 1975, 10 minutes. Visible en intégralité ICI.

- Le bonhomme de neige, Dianne Jackson, 1982, 29 minutes, visible en intégralité ICI. Ce dessin animé reprend le savoureux album du même nom signé par le talentueux Raymond Briggs.

- Eugénio, Jean-Jacques Prunès,  1998, 27 minutes, visible en intégralité ICI.

- L'enfant au grelot, Jacques Rémy Girerd, 1998, 26 minutes. Extrait ICI.

- Le mulot menteur, Andrea Kiss, 2008, 20 minutes. Bande annonce ICI.

- Le Gruffalo, Max Lang,  2011. 27 minutes. Disponible en anglais ICI. En lien avec la lecture de l'album de Julia Donaldson.

- Le bonhomme de neige et le petit chien, Hilary Audus, 2012, 24 minutes. Bande annonce ICI.

- La petite casserole d'Anatole, Eric Montchaud, 2014, 5 minutes. Visible en intégralité ICI. À déguster juste après le délicieux album d'Isabelle Carrier.

- Monsieur Bout-de-Bois, Jeroen Jaspaert, 2015, 27 minutes. Bande annonce ICI.

- La chasse à l'ours, Joanna Harrisson,  2017, 3 courts-métrages de 10 minutes environ. Bande annonce ICI.

- Le rat scélérat, Jeroen Jaspaert, 2017, 25 minutes. Bande annonce ICI.

- Zébulon le dragon, Max Lang, 2018, 27 minutes. Bande annonce ICI. En lien avec la lecture de l'album de Julia Donaldson.

 

- Le ballon rouge, Albert Lamorisse, 1956, 34 minutes. Visible en intégralité ICI.

- Kirikou et les bêtes sauvages, Michel Ocelot, 2005. Série de quatre moyens-métrages pour une durée totale de 1h15. Bande annonce ICI.

- Franz et le chef d'orchestre, Uzi Geffenblad, 2005, 46 minutes. Bande annonce ICI.

- Le marchand de sable,  Jesper Moller, 2010, 35 minutes. Bande annonce ICI.

 

- Les aventures du prince Ahmed, Lotte Reiniger, 1926, 1h05. Acte 1 ICI.

- Dumbo, Ben Sharpsteen, 1941, 1h04. Bande annonce ICI.

- Le petit cheval bossu, Ivan Ivanov-Vano, 1947, 1h11. Visible en intégralité ICI. 

- Les aristochats, Wolfgang Reitherman, 1970, 1h18. Extrait (mythique) ICI.

- La flûte à six Schtroumphs, Peyo, 1976, 1h11. Visible en intégralité ICI.

- La grande aventure des muppets, Jim Henson, 1981, 1h38. Extrait ICI. 

- Stuart Little, Rob Minkoff, 1999, 1h24. Bande annonce ICI.

- Winnie l'ourson et l'Eléfant, Frank Nissen, 2004, 66 minutes. Bande annonce ICI.

- L'étoile de Laura, Thilo Rothkirch, 2004, 1h20. Bande annonce ICI.

- Plume le petit ours polaire, Piet De Rycker, 2004, 1h15. Visible en intégralité ICI.

- Plume et l'île mystérieuse, Piet De Rycker, 2005, 1h15. Bande annonce ICI.

- Le petit chat curieux, Tsuneo Goda, 2006, 60 minutes. Visible en intégralité ICI.

- Desmond et la créature du marais, Magnus Carlsson, 2006, 1h08. Bande annonce ICI.

- Le petit monde de Charlotte, Gary Winick, 2006, 1h37.

- Les trois brigands, Hayo Freitag, 2007, 1h15. En parallèle de la lecture de l'album de Tomi Ungerer, bien sûr !  Bande annonce ICI.

- Moomin et la folle aventure de l'été, Maria Lindberg, 2008, 1h26. Bande annonce ICI.

- De la neige pour Noël, Rasmus A. Sivertsen, 2013, 1h14. Bande annonce ICI.

- Cro Man, Nick Park, 2018, 1h29. Bande annonce ICI.

- Les premiers Tex Avery/Looney Tunes. Il faudrait les passer au cible et le strier par âge, comme je l'ai fait pour les Silly Smphonies ICI !! 😅 Ils sont difficilement dénichables en Streaming en VF, dommage ... Si vous avez Homère la Puce ou La maison du futur dans vos trésors ... Sinon, les enfants de 5 ans apprécieront sans doute les personnages de Daffy Duck, de Droopy, et de Bugs Bunny.

- La linea, Osvaldo Cavandoli, 1971. Trois saisons, soit 90 épisodes de 2 à 6 minutes. Premier épisode ICI.

- Pat et Mat, Ludomir Benes, 1976. Dix saisons, soit 130 épisodes de 5-8 minutes. Bande annonce ICI.

- Babar , Raymond Jafelice, 1989. Six saisons, soit 76 épisodes de 26 minutes. L'épisode 1 est ici.

- Chi, Une vie de chat, Konami Kanata, 2004. Deux saisons, soit 208 épisodes de 3 minutes. Le DVD est indisponible, mais la plupart des épisodes sont trouvables sur le Net. Et le manga est très très chouette pour les lecteurs tout débutants - dès 5/6 ans.

- Ernest et Célestine, la collection, 2017. Une saison de 26 épisodes (13 minutes chacun). Le DVD est difficile à trouver, mais notre médiathèque, par exemple, met tous les épisodes sur son site, et ils sont consultables gratuitement dans le cadre de notre abonnement. Sinon, fouillez sur le Net : Blizzard est ICI, Les Charabiettes LÀ, et La Bête du lac ICI.

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Ici nous savourons les vacances ... Première semaine cocooning sous la signe de la douceur et de la pluie ... Youpi, on aura peut-être le temps de se visionner un petit film ? 😏

Je prépare les repas pour ma petite famille tous les jours - voire, plusieurs fois par jour. Mais : je ne cuisine pas tous les jours. 😊

Deux ou trois fois par semaine - et bien plus lors des vacances scolaires - reviennent sur notre table les "assiettes complètes" ou "salades déstructurées".

Une "salade déstructurée", c'est le contraire d'une salade composée. Réaliser une salade composée, on sait faire :  on se munit d'un grand saladier, dans lequel on mélange tout en vrac. 

La salade composée est le pire cauchemar des familles : il y a toujours quelqu'un qui n'aime pas ceci ou cela. Chez nous, par exemple, nos salades composées devraient être sans herbes (Antonin s'en méfie), sans féculent (Louiselle les refuse un jour sur deux), sans câpres (mon homme les déteste), et idéalement sans crudités. 😄 Car personne n'a les mêmes goûts en matière de légumes - ni de fromage d'ailleurs. Pour le dire en bref : si nous mélangions tout, il n'y aurait pas grand chose dedans. 😉

Le seul moyen pour moi de satisfaire tout le monde, c'est de ne surtout pas prendre en compte les goûts de chacun. Je me base sur les produits de saison, l'équilibre nutritionnel et le prix du repas - c'est déjà assez contraignant comme ça, hein ! De toute façon, si je voulais satisfaire tout le monde en concevant mes menus, il me serait tout simplement impossible de concocter le moindre repas ! 

Pire : respecter à la lettre le goût en construction de mon enfant, revient à l'étiqueter, et à l'enfermer. C'est sûr : si Louiselle est cataloguée comme celle qui n'aime pas les pommes de terre, elle ne risque pas de se mettre à les aimer un jour ! 😄

Je remarque aussi, pour compliquer l'affaire, que les goûts des enfants sont en partie fluctuants ... C'est pile au moment où j'avais commencé à intégrer qu'Antonin n'aimait pas les lardons qu'il se met à en manger ... Ou alors, c'est Louiselle qui n'aime plus les pâtes, alors qu'il me semblait bien, pourtant, que ... 😵

 

- Chaque ingrédient est proposé séparément, et chacun se sert en fonction de ses goûts et ou de ses envies du moment.

 

- Les ingrédients cuits sont proposés chaud ou froid selon qu'il sont préparés d'avance ou à la dernière minute - ce qui me laisse une grande liberté niveau timing.

 

- Les légumes et les fruits sont tous des produits de saison, que je sais trouver facilement en hiver, à un prix très raisonnable.

- Les ingrédients secs (oléagineux, condiments, épices) font tous partie de notre placard "de base" et sont toujours disponibles à la maison. La levure diététique et le germe de blé en paillettes sont toujours placés sur la table, en même temps que l'eau ou le pain.

- Les associations sont particulièrement savoureuses. Moi qui aime (presque) tout, et qui mets généralement un peu de chaque item dans mon assiette, je me régale ! 😋

 

- Ils permettent de ne pas trop se focaliser sur ce que les enfants consomment ou pas, et donc de leur lâcher la grappe avec nos inquiétudes du "trop" ou du "pas assez".

- Ils calment ma conscience de mère nourricière : il y a tout ce qu'il faut sur la table, j'ai donc fait mon job et le reste ne m'appartient pas.

 

- Ils admettent une infinité de variantes en fonction des aléas de la vie. 

- Ils sont hyper simples et rapides à préparer, d'autant qu'ils sont fixés d'avance.

 

Oui, pour chaque saison, j'ai mes petites combinaisons-types. J'ai bidouillé une dizaine d'associations que je trouve particulièrement réussies - pour l'hiver, j'en ai onze. Onze, c'est bien, ça permet de varier sans se lasser. Et chacun a la satisfaction, de loin en loin, de retrouver  ses associations préférées.

 

 

 

Mes onze menus "déstructurés" étaient griffonnés sur une feuille assez moche ... À force d'être consultée, elle commençait à se déchirer ... Nous avons décidé de donner à ces petits menus express la place qu'ils méritaient dans notre cuisine ! 

 

Lousielle a réalisé quelques fonds à l'aquarelle, et nous avons aussi recyclé de vieux travaux. Une carte à jouer a servi de gabarit pour y découper onze petites fiches, sur lesquelles Antonin a reporté les ingrédients de chaque assiette. 

 

Si vous souhaitez réaliser vos propres fiches, pensez à les plastifier pour les protéger de la vapeur et des fumées, si elles sont affichées dans une zone de cuisson !

 

 

Pour nous, elles trouvent place sur le réfrigérateur. Les enfants se sont donc chargés de  fixer quelques morceaux de scotch aimanté au dos de chaque carte, pour pouvoir les fixer à la porte du frigo.

 

 

C'est pratique parce que les cartes peuvent être déplacées : on peut les détacher pour les poser sur un plan de travail, ou les trier en plusieurs catégories : celles qu'on a déjà réalisées récemment, celles dont on n'a pas les ingrédients, etc.

 

Enfin, nos petites cartes se sont aussi révélées une aide précieuse dans la vie de tous les jours. Les salades déstructurées sont, par excellence, LE repas que les enfants peuvent réaliser en autonomie - soit qu'ils souhaitent cuisiner, soit que je le leur demande, si je rentre tard d'une réunion par exemple.  La cuisine n'est pas mon fief ! À condition que l'enfant soit lecteur (mais on pourrait imaginer adapter ce système avec des images pour les plus petits !), ces cartes permettant aux enfants d'être autonomes, et préparer rapidement des repas sains, dont les ingrédients sont déjà dans le frigo, pour eux et pour toute la famille.

 

Notez que la confection de ces menus requiert des compétences de base qui ne sont pas détaillées, car il ne s'agit pas de recettes. On présuppose que l'enfant sait cuire des pois chiches - si ce n'est pas le cas, on lui montre. La plupart des compétences en cuisine se transmettent oralement, avec démonstration à l'appui, et ne s'apprennent pas dans des livres de cuisine ! 😉

 

 

 

6. Sarrasin grillé (kasha, la cuisson est super rapide !) + endives + carottes râpées + cannelle et cumin en poudre + fromage + oranges + poires.

7. Oeufs + betteraves + céleri rémoulade + roquette + bûche de chèvre.

8. Avocat + radis noir + pousses d'épinards + ciboulette émincée + gingembre râpé + noix + mangue en cubes.

9. Chou rouge + céleri râpé + pommes + raisins secs.

10. Potiron et patate douce rôtis au cumin + carottes râpées + jeunes pousses + oranges.

11. Pommes de terre vapeur (cuites au Cookéo) + œufs + betteraves (cuites ou crues) + oignon rouge émincé + pistaches + pommes.

N.B. La vinaigrette est réalisée en grande quantité, dans un flacon de ce type. Quel gain de temps incroyable, que de ne pas avoir à la faire à chaque repas !

 

 

Certaines assiettes sont plus copieuses que d'autres, mais on peut les agrémenter de petits restes du frigo - ou manger un supplément de pain. De même ce type de repas génère pas mal de restes : plusieurs fonds de saladier retournent au frigo pour mon plus grand bonheur - ils seront parfaits servis avec les lasagnes de demain ! 😉

Bref : c'était l'astuce du jour - toute bête, mais qui fait bien son boulot, sans déparer la cuisine ... 😊

Bon week-end à tous ! 😘

 

J'ai remis les mains dans la terre. 😊

 

Y a pas à dire, à la mi-hiver (ou Chandeleur ou Imbolc, pour les intimes), tout change. Les parties de foot au jardin après l'école ont repris du service. Pour le moment, nous sommes encore en manteau et en bottes de ski, mais l'après-midi, le sol n'est plus glissant de givre. La terre est meuble ! Nous pouvons à nouveau y enfoncer la bêche. Et à certaines heures, le soleil vient tiédir le sol retourné, et les poules s'activent pour gratter des larves et des lombrics - qui sont bien éveillés.

Au petit matin, en ouvrant les volets, nous surprenons les vols d'oies sauvages en V dans le ciel. Direction le Nord. Ça fait comme une flèche dans le ciel : une boussole.

 

J'ai remis les mains dans la terre ! Et j'aime à penser, en nettoyant le jardin, à la terre. Et même : à la Terre. Visualiser que je suis posée quelque part sur le point d'un énorme globe, d'un aimant immense dont le champ magnétique sert de guide aux oiseaux.

 

La Terre est un aimant, et en février, ça se sent. En me concentrant suffisamment, je pourrait peut-être sentir dans ma chair l'action de ce champ magnétique colossal, qui s'étend dans l'espace sur plus de 60 000 km ? 😏

 

Voilà plusieurs semaines que nous intéressons, à la maison, à la structure de notre planète. Si vous me suivez sur Instagram, vous vous souvenez peut-être de cette Terre "en coupe" que nous avions réalisée en pâte fimo, plutôt qu'en pâte à modeler, afin d'avoir un objet durable ?

(Les cartes viennent du blog "Montessori et cie")

Plus récemment, Louiselle avait réalisé un petit projet-plaisir, articulant sciences et arts plastiques.

Mais en ce début de février, dont l'humidité et la fraicheur chassent les grands froids et annoncent le deuxième versant de l'hiver, nous avions envie d'aller un peu plus loin. Nous avons envie de dire : "Que la force soit avec toi !". Et la force de la Terre, et bien ... C'est d'abord un incroyable champ magnétique.

La Damoiselle s'interroge : "Pourquoi on ne le sent pas ? Pourquoi on ne le voit pas ? Pourquoi il ne fait pas "bzz-bzz" ?"

Non, pas de bzzz-bzzz - le champ magnétique terrestre n'est pas comme les lasers de Star Wars. Il ne crépite pas, mais les oies sauvages le sentent, elles. Et nous, nous pouvons le voir. Du moins, le rendre visible, grâce à quelques dispositifs simples. 😏

Matériel : aimant en U, ficelle ou ruban.

 

Suspendons un aimant à un fil, de sorte qu'il puisse tourner librement. La ficelle doit être assez longue pour ne pas entraver son mouvement naturel. L'idéal est de le fixer quelque part, car en le tenant à bout de bras, d'une part on se fatigue, d'autre part, on peut interférer sur les résultats observés.

 

Voici donc un aimant suspendu au milieu de notre cuisine. Forcément, un ami a déboulé et a marqué une certaine surprise :

 

"C'est quoi, ça ?

- C'est un aimant, dirent les enfants.

- Ça sert à quoi ?

- Ben, à indiquer le Nord.

- Ah, OK." (C'est un ami adorable, qui s'est satisfait de cette réponse 😄).

 

Car, figurez-vous, c'est incroyable : en suspendant simplement un aimant de la façon décrite, une de ses extrémité s'orientera toujours vers le pôle Nord, et l'autre vers le pôle Sud. Notre planète est un aimant si grand que tous les autres aimants terrestres subissent son influence. Tous. Même les petits aimants qui ornent votre réfrigérateur, par exemple.

Matériel : polystyrène ou liège, cutter, grosse aiguille à coudre, aimant, bol, eau.

Puisque nous n'avons pas de boussole intégrée, comme les oies sauvages, nous, les hommes, avons, dès le IXe siècle, inventé un petit outil. Les premières machines (chinoises) sont aussi jolies qu'ingénieuses : un petit poisson de bois flotte à la surface d'un bol rempli d'eau. Il est porteur d'une aiguille de magnétite, aimant naturel fortement magnétique.

Le petit poisson oscille quelques instants, puis se stabilise. Sur la photo ci-dessus, sa bouche indique le Sud, sa queue, le Nord. Il est parfaitement aligné avec l'axe magnétique de notre planète.

Bon, vous me voyez venir, hein ? Il me fallait un bol-boussole. Là tout de suite. 😊

J'ai voulu tout faire comme les chinois du IXe siècle : tailler un petit poisson ... euh ... en polystyrène ... Oui, il fallait un matériau qui puisse 1. flotter, 2. être suffisamment léger pour être emporté par le mouvement de l'aiguille.

 

Et pis, finalement, un petit poisson, c'est trop long. La flemme. Un simple disque fera l'affaire.

Ensuite, l'aiguille. Zut, pas de magnétite sous la main. Alors : prenons une aiguille à coudre. Qui, à défaut d'être magnétique, peut être magnétisée facilement (on dit qu'elle est ferromagnétique). Il suffit de laisser sa pointe au contact d'un aimant de cuisine pendant quelques minutes, puis de la frotter contre l'aimant, toujours dans le même sens, une trentaine de fois.

Si vous le souhaitez, vous pouvez frotter l'autre extrémité de l'aiguille (le chas) avec le l'autre pôle de l'aimant (le pôle Sud, si vous avez frotté la pointe de l'aiguille avec le pôle Nord). Cela fonctionnera encore mieux !

Si le métal de votre aiguille est bien conducteur, des petits courants électriques vont se former à l'intérieur (les électrons sont agités au contact de l'aimant). Votre aiguille va rester magnétisée plusieurs minutes, vous avez largement le temps de lire le résultat sans stress. 😊

 

Cela fait, on plante l'aiguille dans notre petit bloc de polystyrène, qu'on pose délicatement à la surface d'un bol rempli d'eau. Ou d'une assiette creuse, mettons. Voire d'un plat. Notre boussole doit pouvoir bouger librement sans rencontrer trop vite une paroi, sans quoi, elle se bloque.

 

C'est vraiment magique de voir notre petit bateau pivoter sur lui-même pour se stabiliser dans la bonne direction ... Il est d'ailleurs amusant de lui faire tourner la tête en orientant un aimant sur le bol, oui, vraiment : c'est magique ! 

 

Et ça marche ! Ça marche même très bien !! 😊 Vérifions-le avec une (vraie) boussole : la pointe magnétisée de l'aiguille pointe parfaitement ... le Nord ... ou le Sud. C'est selon. 😏

Car j'ai un scoop : en manipulant, nous nous sommes aperçus qu'une pointe d'aiguille magnétisée avec le pôle Nord de l'aimant indiquait le Sud magnétique ; magnétisée avec le pôle Sud, elle indique le Nord ... C'est logique quand on se souvient que selon la loi des pôles magnétiques, les pôles de même type se repoussent et que les pôles de type différent s'attirent.

Cela nous a valu de belles exclamations d'enthousiasme, vous pouvez me croire !

J'aime la façon dont ces expériences toute simples nous transportent dans les hautes sphères de l'émerveillement scientifique ... 😏

À savoir : Veillez à travailler hors de tout champ magnétique parasite. Si vous réalisez l'expérience dans votre cuisine, méfiez-vous des aimants cachés dans les moteurs (lave-vaisselle et autre robots) qui brouilleraient complètement votre boussole !

 

"Ah super, conclut Antonin. Donc, si je suis perdu en pleine forêt et que j'ai oublié ma boussole, je devrais m'en sortir - à condition d'avoir sur moi du polystyrène, un cutter, un aimant, une aiguille, et une vasque remplie d'eau."

 

Voilà, voilà. Cet article sauvera peut-être des vies, du coup ? 😁  À condition toutefois qu'il n'y ait pas de vent ce jour-là, sinon notre petit dispositif va danser ... 😅

 

Matériel : limaille de fer, aimant en U, couvercle de boite à chaussure, un gros pinceau. Facultatif : une demi-sphère pour représenter la Terre. 

 

Mais ne brûlons pas les étapes. Si vous décidez d'investir dans un flacon de limaille de fer, il va falloir commencer par jouer et manipuler librement (je décris une de nos séances d'exploration magnétique ICI). Vous n'y couperez pas, ni vous, ni votre enfant - et même les ados les plus récalcitrants à la moindre activité viendront se coller à votre limaille comme à du miel. Prévoyez du temps ! 😄

 

C'est comme ça. 😊

 

À savoir : Veillez à ne jamais mettre en contact direct la limaille et l'aimant, vous ne parviendrez plus à l'en décoller ! Exercez la force de l'aimant à la travers la paroi d'une boite transparente contenant la limaille, par exemple.

Ici, Louiselle a versé quelques pincées de limaille de fer sur une feuille de Canson, et la déplace grâce à l'aimant qu'elle a plaqué dessous. 👆

Quand votre enfant aura tout son saoul d'explorations libres, alors, nous pourrons revenir à notre histoire de champ magnétique. Avec la limaille de fer, il est possible de voir le champ magnétique exercé par un aimant. Cela nécessite de prendre le coup de main, mais cela fait, c'est assez facile. 

 

Versez quelques pincées de limaille dans un couvercle de boite à chaussure blanc. Il faut mieux être plusieurs pour réussir à créer un joli champ magnétique : 

 

- L'un de vous tient le couvercle et le tapote légèrement pour répartir la limaille et la laisser s'orienter. 

 

- Une autre personne approche délicatement l'aimant en U sous le couvercle. Ne collez pas l'aimant au carton ; il s'agit de trouver la bonne distance - ni trop près ni trop loin. Les particules de fer, temporairement magnétisées par l'aimant, se comportent comme autant de minuscules boussoles et s'orientent dans la direction du champ magnétique.

 

- Un troisième acolyte peut se charger de prendre en photo le champ magnétique observé ... 😉

Et on recommence ! On utilise un gros pinceau pour ramener la limaille au centre du couvercle, on tapote, on approche l'aimant ...

 

 On ne s'en lasse pas ! 

 

La force de notre planète est si semblable à celle d'un aimant qu'on a longtemps cru que la centre de la terre était occupé par un morceau de fer solide ... Pour rendre l'image concrète aux yeux des enfants, posez une demi-sphère au centre du champ magnétique pour représenter la Terre.

En vérité, on ne sait pas très bien pourquoi la terre est aimantée. Les mystères en science sont encore plus intéressants que les explications bien ficelées, je trouve ... C'est dans les secrets de ce type que se niche la poésie du monde ...

Car enfin, c'est un mystère : la plupart des aimants perdent leurs propriétés quand on les chauffe - et le centre de la Terre est assez chaud pour fondre les métaux ! Comment peut-il être aimanté dans ce cas ? Les chercheurs pensent que les mouvements du noyau, riche en matériaux magnétiques, produisent de l'électricité, un peu comme le ferait la dynamo d'un vélo. Et ce sont ces courant magnétiques qui feraient de la terre un gigantesque aimant ...

Nous voilà retombé sur nos pieds : de la structure de la terre aux jeux magnétiques, et des jeux magnétiques à la structure de la terre ...

1. Pour jouer avec la limaille de fer, voici un dispositif qui propose de la verser dans une bouteille d'eau. Le champ magnétique est alors observable en 3D, et d'autant mieux que les mouvements des copeaux métalliques sont ralentis par le liquide. Nous testerons cela cette semaine !

2. Pour fabriquer des spectres magnétiques réutilisables, c'est ICI ! L'idée est simple : on verse un peu d'huile dans une pochette plastique (l'huile est encore plus efficace que l'eau pour ralentir les mouvements de la limaille), quelques pincées de limaille, et on scelle la pochette. On approche un aimant, on admire le champ magnétique produit sur table lumineuse, on l'efface d'une pression de la main et on recommence. Tellement précieux dans un cadre scolaire ! Je cogite depuis que j'ai lu cette astuce sur la manière dont je pourrais thermosceller une pochette plastique avec mes moyens du bord ... Vous auriez des astuces ? 😏

3. Pour boucler la séance, n'hésitez pas à montrer à votre enfant ce fascinant schéma :

Il s'agit d'une illustration de la magnétosphère (champ magnétique terrestre). Que c'est beau !! On reconnait bien, autour de notre planète, la structure du champ magnétique de l'aimant, mais voyez : il n'a pas tout à fait le même aspect ... C'est qu'il est déformé par le vertigineux "vent solaire", un flux de particules chargées, émises par le Soleil, qui frappe notre planète du côté exposé à l'astre et le comprime  ... De l'autre côté, on observe la queue de la magnétosphère, soufflée par le vent solaire ...

 

Au niveau des pôles, on remarque des failles, des ouvertures par lesquelles les particules chargées pénètrent dans l'atmosphère terrestre. Voilà ce qui crée les fameuses aurores polaires, ces immenses voiles de lumière que l'on observe presque toutes les nuits sous les hautes latitudes ...

Et la poésie, cousine de la science, revient au galop ... 😊

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Bon, je retourne à la terre/à la Terre. 

 

Bonnes énergies à tous ! 😘

 

Nous n'avons pas, à l'heure où je publie cet article, terminé notre exploration de la Mésopotamie - ni celle de la Préhistoire, d'ailleurs, mais passons. 😏

Je viens néanmoins partager avec vous trois activités qui m'ont semblé, après coup, se présenter comme un ensemble. Elles sont particulièrement adaptées aux jeunes collégiens (je rappelle que l'Orient ancien figure au programme de 6e !), mais peuvent bien sûr être proposées à des enfants plus jeunes.

 

Il y a plus d'un an maintenant, je me suis offert un cadeau pour moi toute seule : L'art de cartographier le monde, de Carpe Diem. C'est un support magnifique, qui se compose de trois manuels (à imprimer soi-même, et à placer dans un joli gros classeur). Dans le détail, on trouve :

 

- D'abord, une Histoire de la cartographie 👆. De Strabon au Capitaine Cook, on a accès, de manière parfaitement chronologique, à l'évolution des représentations cartographiques. J'ai dévoré cette partie d'une traite, et à présent je la reprends, par petites touches, avec les enfants, en lien avec les périodes historiques qui les intéressent. Avoir accès aux représentations du monde à une époque donnée, c'est comprendre une autre manière de penser.  L'histoire de la cartographie est un complément historique précieux ! Ah, et puisqu'on étudie la Mésopotamie, je vous le donne en mille : quelles sont, à votre avis, les toutes premières cartes connues ? Et oui, ce sont celles que les Mésopotamiens ont dessiné dans l'argile ... 😏

 

- Ensuite, un cahier d'activités 👆. Pour chaque période étudiée (mettons, au hasard : la Mésopotamie 😊), une activité (ici, graver une carte babylonienne sur une pâte à biscuit, miam !). Le découpage historique est très très fin, et les activités fort nombreuses, de ce fait. Trente au total : des jeux à fabriquer, des feuilles de travail, et beaucoup d'activités manuelles ! Le pied !

 

 

- Enfin, ma partie favorite 👆, celle pour laquelle j'ai acheté ce triple manuel, à la base : une méthodologie pour apprendre à tracer ses propres cartes. Je pensais que cela serait difficile, mais pas du tout ! Les tutos au pas à pas permettent d'obtenir des résultats vraiment bluffants ! Voici à titre d'exemple celui qui propose de tracer une carte de la Mésopotamie :

Franchement, le résultat nous a émerveillé ! ❤ C'est vraiment joli (beaucoup plus qu'en photo, croyez- moi !😊) et tellement facile ! Sans compter qu'évidemment, c'est une activité qui permet d'atteindre tout un tas d'objectif pédagogiques : non seulement l'enfant situe une région donnée avec exactitude, mais il perçoit l'impact que les particularités du terrain peuvent avoir sur ses habitants. Ici, les nombreux affluents descendent des montagnes du Nord pour irriguer la plaine ; les deux fleuves, sources de vie, convergent pour se jeter dans le golf persique et forment une langue de terre fertile ; les villes naissent le long de ces rives providentielles, etc.

 

La photo ci-dessus 👆 vous montre le premier jet réalisé par Antonin. Je ne sais pas si les raisonnements sous-jacents sont visibles à travers ce travail qui semble si propret ... Mais je n'ai pas, pour le moment, de méthodologie "pré-pensée" à vous fournir pour construire une carte mentale ... Désolée - allez-y au feeling ! 😉

 

Et voici le même travail quelques jours plus tard 👆 ... Entre les deux, un max de modélisation, quelques discussions, une nouvelle fournée de lectures, et surtout : une jolie tranche de LibreOffice Impress (oui, oui, ça motive !!).
L'enfant peut choisir d'illustrer sa carte à l'aide de symboles ou d'images simples dégotées sur Google et insérées dans le schéma - voire même, soyons fous, avec les cartes réalisées par lui dans l'activité 1, hi hi ! 😄 C'est une étape importante pour les enfants à dominante "visuelle" ; elle est très ludique (because : écran !), mais aussi assez chronophage (because : écran ! 😏) !

 

Ben quoi ? C'est pas  parce qu'on est pré-ado qu'on n'a plus le droit de travailler de ses mains, hein. Bien au contraire. 😏 Seulement, il s'agit de fournir des bricolages à la hauteur des petits doigts déjà expérimentés. Sans challenge, pas de plaisir !

Les maquettes sont idéales pour les collégiens - et pour l'étude de la Mésopotamie, quel est l'édifice emblématique, dites-moi ?

 

Ben oui. La ziggourat (ou "ziggurat", les deux orthographes sont admises 😊).

La nôtre vient d'ICI, et, imprimée sur du papier Canson, elle est solide et facile à monter ! Nous vous conseillons néanmoins l'usage du pistolet à colle !!

Si c'est "TROP FASSSS !!!" pour votre enfant, voici en exclusivité un extrait du merveilleux livre "Vivre comme les Mésopotamiens" chez De la Martinière Jeunesse, qui propose un bricolage complet, à partir de carton et de scotch :

Tout en l'assistant dans sa construction, racontez à votre enfant qu'au centre de chaque cité mésopotamienne se trouvait une ziggourat, soit un temple à plusieurs étages qui était considéré comme la maison de la divinité locale à laquelle il était consacré. L'une des tâches principales du roi, dans une cité-état, consistait à faire bâtir et à entretenir ces temples ; les Mésopotamiens pensaient qu'ils avaient été créés pour servir les dieux, d'où l'importance du culte dans leur vie quotidienne !

La ziggourat d'Ur est la mieux conservée à ce jour. À vrai dire, il n'en reste plus que le niveau inférieur, mais il permet de se faire une idée de l'immense taille de ces bâtiments en briques de boue séchées ! Les ziggourat doivent leur forme particulière au fait que chaque nouveau temple était érigé sur le précédent. Les fidèles montaient sur les différentes plateformes jusqu'à l'autel de la divinité, situé tout en haut.

 

La ziggourat était certainement considérée comme le lien entre la terre et le ciel. Le mythe de la tour de Babel trouve d'ailleurs ses racines historiques dans un édifice réel : la ziggourat de Marduk, le dieu protecteur de Babylone. D'après la légende, elle s'élevait si haut qu'elle semblait vouloir atteindre le ciel !

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Voilà pour aujourd'hui - chez nous, chaque activité a été une petite joie au cœur de ces soirées obscures et froides.

 

Je vous souhaite de célébrer - avec ou sans temple - les petites joies du quotidien. Voici février et la première promesse de renouveau, on tient le bon bout ! 😘