Arrêter de râler, c'est ludique !
January 01, 2021Cet article fait partie d'une série
consacrée au défi de Christine Lewicki
Rendez-vous en fin d'article pour le sommaire complet !
❤
Aujourd'hui, j'ai une bonne nouvelle. 😊
Arrêter de râler, c'est ludique. Oui, c'est une sorte de jeu, et il n'y a d'ailleurs qu'en se prenant "au jeu" qu'on peut relever le défi, à mon avis ! 😊
Quand on commence le challenge, on s'aperçoit, au bout de quelques jours, que quelque chose se met en place : on voit la râlerie pointer le bout de son nez.
Ce qui signifie qu'on la voie venir, la râlerie, si vous voulez. On n'est pas dupe. Et la situation que l'on est en train de vivre devient défi.
Imaginons que nous soyons en train de vivre une situation désagréable. Par exemple, notre fille adolescente s'est apparemment levé du mauvais pied et entreprend systématiquement de pourrir la journée de tout le monde. Elle critique tout, refuse tout ... Nos nerfs s'usent, et lorsqu'elle se met à déprécier le repas que nous avons préparé amoureusement pour notre petite famille, nous sentons la râlerie poindre.
Seulement, le petit bracelet à notre poignet a développé une sorte de sixième sens : une sorte de détecteur à râlerie, quoi. Elles sont là, les râleries, au bord de nos lèvres, et nous avons très envie de dire :
"Oh, non, je ne le crois pas, pas aujourd'hui ! C'est toujours pareil avec toi,, dès qu'on se retrouve en famille, tu gâche tout, j'en ai ras le bol,
tu ne penses qu'à toi ! Ah là là, tu ne fais aucun effort, je me décarcasse et tu n'as aucune reconnaissance..." Bla bla bla.
(Si vous vous demandez comment reconnaitre à coup sûr un énoncé de râlerie, je vous renvoie à l'article "Qu'est-ce que râler ?").
Une fois la râlerie débusquée (et si on commence à être fortiche, on la débusque avant qu'elle ne soit formulée) le défi devient :
"Râlerai-je ? Ne râlerai-je point ? Si je ne râle pas, quelle
autre attitude puis-je adopter qui me corresponde, qui corresponde à
cette situation, et qui la fasse évoluer positivement ?"
L'essence du challenge est là : il ne consiste pas à nous éviter les situations désagréables, mais à modifier notre réaction face à elles.
Quelles ressources ai-je en moi face à ce problème ?
Râler ?
Bien sûr, c'est une option. Sauf si on croit que râler est aliénant et totalement inefficace. Râler, dans la situation présente, est un scénario voué à l'échec. En imaginant que cela me défoule, je suis à peu près certaine d'envenimer la situation et notre repas familial risque fort de se clore par une porte claquée à l'étage par une adolescente excédée.
Alors ?
Quoi d'autre ???
Râler est de l'ordre du réflexe, et nous demande peu d'effort. Nous avons l'habitude de réagir ainsi, nous avons toujours entendu les autres le faire, depuis toujours.
D'ailleurs, les premières fois où, face à un problème, j'ai réussi à me dire : "Ok, bon, mais je ne vais pas râler pour ça, ça n'en vaut pas la peine", j'ai senti un vide intersidéral remplir mon esprit. Ne pas râler ? C'est bien joli, mais je fais quoi, moi, si je ne râle pas ? L'angoisse. 😄
Ne pas râler, c'est une rééducation, une reprogrammation de notre cerveau. Non je ne râlerai pas. Il y a forcément une autre solution !
Il y a plein d'autres solutions. Seulement voilà : il faut les trouver. Voire les inventer, dans la mesure où chaque situation humaine est différente. Et inventer des solutions, ça demande une certaine énergie.
Râler n'engage aucune réflexion, aucun effort !
Ne pas râler, à l'inverse, risque de créer en nous de nouvelles connexions neuronales, et donc, techniquement parlant, de développer notre intelligence, d'accroitre notre lexique et de muscler notre résilience.
Ne pas râler, c'est plus fatiguant, oui ! Mais c'est aussi beaucoup plus stimulant, et, à terme, assez amusant. 😊
Relever le défi, c'est se faire confiance pour trouver d'autres solutions. On trouve toujours ! Et alors, on ressent une double fierté légitime : non seulement nous n'avons pas râlé, mais nous avons trouvé une autre solution. Qui, peut-être ne fonctionnera pas à 100%. Peut-être que notre adolescente de l'histoire quittera tout de même la table pour aller claquer la porte de sa chambre, oui. Peut-être que c'était tout simplement ce dont elle avait besoin aujourd'hui.
Explorer des alternatives rend beaucoup plus heureux que de râler, et en plus : il se peut que cela fonctionne. 😉
La râlerie est un scénario voué à l'échec à 99,9%. Si nous n'y succombons pas, peut-être ne gagnerons-nous pas pour autant ... Mais au moins, nous saurons à quoi nous avons échappé. 😉
Quand on y réfléchit, notre incroyable cerveau humain peut créer des
milliers de modes de pensées, et des centaines de réponses face à un
seul problème.
L'homme est un animal fascinant !
Mais quand je râle, je ferme mon esprit à cette myriade de réponses
possibles. Râler devient une habitude, une seconde nature. Face à un problème, j'emprunte
toujours le même chemin : la râlerie. En répondant toujours de la même
manière face à un stimulus, j'affaiblis les autres réactions possibles,
les autres chemins que mon cerveau pourraient emprunter.
Quand
je râle, je me compare désormais à la pauvre petite souris de
laboratoire, qui emprunte tel chemin de son labyrinthe parce qu'elle
trouvera une friandise au bout. Elle en oublie les autres chemins
possibles. Je suis comme elle, à une petite différence près : il n'y a
pas de friandise au bout du labyrinthe de ma râlerie. 😶 Je fais cela pour
rien, et pourtant je le refais, encore et encore - jusqu'à l'épuisement.
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