Préparer un enfant à un déménagement
October 13, 2020Non, non, non, je vous arrête tout de suite : nous ne déménageons pas !! 😄
Il se trouve simplement que j'ai eu un échange très émouvant avec une Maman sur ce très beau sujet, et que cela m'a donné envie de synthétiser notre brainstorming dans un petit article ...
Oui, c'est un beau sujet ! Un sujet qui fait grandir, un sujet qui synthétise l'histoire humaine dans ce qu'elle peut avoir d’excitant (youhou, le changement, l'inconnu, notre nature de nomade, quoi !!) et le deuil : car quitter un lieu que l'on aime, dans lequel on a vécu, c'est un déchirement.
Chaque déménagement est différent. Dans l'idéal, on quitte "pour le mieux", mais ce n'est hélas, pas toujours le cas. Parfois, le déménagement va devenir le symbole, dans l'esprit familial, d'autres drames plus profonds - séparation, perte d'emploi, décès ... Chaque situation a ses difficultés particulières. Et chaque enfant, chaque être humain, vivra un évènement donné à sa manière : certains acceptent le changement avec légèreté, et se créent rapidement de nouveaux repères, lorsque d'autres vont réagir avec angoisse devant la nouveauté.
Si vous déménagez, et que vous vous questionnez sur la manière dont votre enfant va le vivre, rappelez-vous simplement : un enfant est heureux quand le lieu est joyeux.
Pour le reste, voici quelques jalons pragmatiques ... J'espère qu'ils vous aideront ! 😊
Avant le déménagement
Charlotte et Mona déménagent, Florence Seyvos, Mette Ivers, L'Ecole des Loisirs, 2014 |
1. Quand faut-il annoncer le déménagement à l'enfant ?
Question délicate, car l'appréhension du temps d'un jeune enfant n'est pas le même que le nôtre. Si nous en parlons un an à l'avance, il se peut qu'il nous demande tous les jours si nous déménageons demain ! 😄 Ce n'est pas un problème en soi si le sujet n'est pas source d'angoisse, mais s'il l'est, attention : mieux vaut retarder un chouia pour réduire le stress.
Cependant, restons lucide : si le déménagement est en projet, il prend de la place dans notre tête. Et ça, notre enfant le sait, le sent. Rien de pire pour un enfant que d'avoir le sentiment qu'on "lui cache quelque chose" ! Je reste partisane, s'il ne souffre pas d'anxiété, d'enrôler l'enfant dans le projet dès le départ, sans en faire un tabou.
2. Dès lors, expliquons les choses très clairement à l'enfant et répondons à toutes ces questions.
- Explicitons clairement le motif du déménagement, même si ce n'est pas un motif agréable.
- Demandons-lui ce qu'il en pense. Nos enfants ont la chance de vivre dans une famille qui les écoute, qui leur explique, et qui va "créer du lien" quoiqu'il arrive. Je crois honnêtement qu'un enfant peut TOUT vivre dans ces conditions, ils sont tellement forts, ces petits ! L'enfant doit savoir qu'il a le droit d'éprouver un sentiment différent du nôtre : de la tristesse, alors que nous sommes gais, de la confiance, alors que nous avons peur ... Ce sentiment sera accepté pour ce qu'il est.
- Encourageons-les à exprimer leurs préoccupations même - surtout ! - si cela nous semble désagréable a priori. Cela peut faire échos à nos propres angoisses, mais nous survivrons, hein ? Nous, nous avons un cerveau mature ... 😉 Prenons le temps de répondre à leurs questions de manière complète et objective. Peut-être pointeront-ils des éléments auquel nous n'avons pas pensé - ou pas voulu penser, l'enfant sait toucher du doigt ce qui fait mal, tant mieux ! Si les questions qui surgissent sont trop douloureuses, on a toujours le droit de se donner du temps pour y répondre : "Je n'avais pas vu les choses sous cet angle. Je vais y réfléchir sérieusement et nous en reparlerons demain."
- Avec les plus petits, jouons des scènes de déménagements avec des jouets en peluche ou des poupées. Même les "grands" vont adorer jouer au déménagement, j'en suis sûre ! Dans le jeu, insistons toujours sur le fait que tout le monde reste ensemble.
3. Lisons des tas d'ouvrages sur le sujet. La littérature jeunesse regorge de merveilles pour tous les âges, et je consacre un article sur mes coups de cœur "spécial déménagement" dès demain. Pour les impatients, j'ai semé quelques indices dans le présent article ... 😏
6. Fabriquons un calendrier ou une frise pour aider l'enfant à situer l'évènement dans le temps. C'est particulièrement important entre 3 et 6 ans, mais encore bien au-delà ! Vous saurez, j'en suis sûre, trouver un support adapté à l'âge de votre enfant et sa notion du temps en construction.
7. Écrivons le livre de notre déménagement, c'est très simple ! On commence par une photo de famille, prise devant la maison actuelle par exemple, et on légende : "Il était une fois deux petites filles qui vivaient ici avec leur Papa et leur Maman ...". On inclut des photos du quotidien, de la vie dans la maison d'aujourd'hui. Puis, on aborde le déménagement objectivement, avec des mots simples : "Un jour, Maman a trouvé un nouveau travail, et tout le monde est parti vivre en Bourgogne.". On inclut des photos des amis dans le livre, on peut même y reporter leurs coordonnées pour ne pas les perdre : "Nous avons dit au revoir à nos amis, nous étions tristes mais nous les inviterons bientôt !" L'histoire se clôt sur une happy end : une belle photo de famille devant le nouveau lieu de vie !
Utilisez un petit classeur ou des anneaux à charnières pour pouvoir ajouter des pages au fur et à mesure. Inutile d'attendre que le livre soit achevé pour le lire en famille ! L'intérêt de ce type de support, c'est de donner à voir les évènements se construire en direct, pour aider l'enfant à les objectiver.
5. Dans la mesure du possible, si elle n'est pas trop loin, visitons la future maison, et le futur quartier, la future école, la future cour de récréation (enfin, de l'extérieur pour le moment, vu le contexte sanitaire 😔). En passant, on peut faire une pause dans une boulangerie pour acheter un goûter spécial - l'idée, vous l'avez compris, est de greffer un souvenir agréable au voyage.
6. Rêvons, amusons-nous à imaginer la future chambre ... Les murs, il faudra certainement les (re)peindre ... Quelle couleur l'enfant souhaiterait-il ? Quelles transformations aimerait-il apporter à son "intérieur" ? Attention tout de même : l'heure n'est pas au changement de déco radical. Insistons aussi sur la continuité : dans cette nouvelle chambre, l'enfant retrouvera ses meubles et ses jouets. Si un renouvellement de mobilier s'impose, nous aurons bien le temps de tout réaménager plus tard, une fois les nouvelles habitudes prises ...
Quitter les lieux
Nour, Le Moment venu, Mélanie Rutten, Editions MeMo, 2012 |
1. On dit "Au revoir". Avant le grand chambardement de l'empaquetage, on organise une fête, comme pour un anniversaire : on invite
les copains des enfants, on prend plein de photos-souvenir. Inutile de prévoir un tas
d'activités - la fête ne doit pas être une surcharge de travail, ce n'est pas le moment ! Laissons les enfants jouer et être ensemble, tout simplement, c'est tout ce dont ils ont besoin. Avant de partir, chaque invité laisse son numéro de téléphone, son adresse et/ou l'adresse mail
de ses parents.
2. On s'y prend à l'avance. C'est bien de camper quelques jours avant le départ, dans la maison que l'on va quitter. Et puis, ça tombe bien : on devra camper quelques jours dans la nouvelle aussi, alors : on s'entraine !
Un de mes plus beau souvenir d'enfance - à moi qui ait déménagé en moyenne une fois tous les deux ans de ma naissance jusqu'à mes 35 ans ! 😅 : je me revois à 7 ans, juchée sur un escabeau au milieu d'une pièce vide. L'escabeau avait été dressé pour installer une ampoule, je pense, car je me souviens très bien de la lumière électrique. C'était tout ce qu'il y avait dans cette pièce. Ma mère avait glissé sur les genoux une assiette en carton remplie de coquillettes trop cuites. Je mangeais avec délectation, au milieu de ce rien, qui me paraissait tant ! Un escabeau jusqu'au plafond, des pâtes (mon plat favori !), et à mes pieds, une plaque électrique branchée, à même le sol, surmontée d'une casserole en émail rouge. Vous me comprenez si je vous dis que ce soir là, je me suis sentie riche ? Dans mon souvenir, je chantais en mangeant, je ne sais pas si c'est véridique ou si c'est une reconstitution de mon esprit, mais cela illustre bien mon état d'esprit d'alors.
(Pour la petite histoire, je n'ai habité cet appartement que quelques mois, mais je m'en souviens toujours très précisément et avec beaucoup de tendresse).
Bref. Certains meubles peuvent être démontés des jours à l'avance, et certaines affaires empaquetées des mois avant le jour J, alors n'hésitons pas ! Si ce rangement se fait sans stress, il peut être d'ailleurs l'occasion de faire un tri car enfin : si nous sommes prêt à nous priver de cette pile de livres pendant un mois, ne pourrions-nous pas vous en priver pour toujours ? 😉
Par contre, attention : on n'emballe pas à l'avance les affaires des enfants. Et on ne donne rien non plus, ce n'est pas le moment : tout le monde de l'enfant fait partie du voyage. On fera un tri, si nécessaire, quelques mois après l'installation.
3. L'enfant est impliqué dans l'emballage ! C'est possible à tout âge, regardez donc comme notre Damoiselle de 10 mois nous avait été utile, à l'époque ! 😄
Selon son âge, il pourra remplir un carton de jouets ou de vêtements, étiqueter s'il sait écrire, aider à envelopper de papier des éléments fragiles ...
4. Il est préférable que les effets des enfants soient empaquetés à part. Plutôt que de
faire un grand carton "vêtements" pour toute la famille, il peut être plus judicieux de faire un petit carton "vêtements enfants". Cela peut sauver la mise une fois sur place, d'autant plus que les enfants sont petits.
5. On prépare un carton de "première nécessité". Plus on le commence à l'avance, mieux c'est, car il faut parfois du temps pour prendre la mesure de ce qui est de "première nécessité" ! 😄 Papier toilette, ampoules électriques, serviettes et torchons ... Demandons à l'enfant ce qu'il souhaite y mettre : jouets, livres, tapis, peluches ... Au dernier moment, nous y glisserons les trousses de toilette et un pique nique. Et un plaid ! Et une veilleuse ! C'est un excellent objet pour poser une ambiance, ça, une veilleuse (cf. mon souvenir d'enfance, que voulez-vous, je fais avec ce que je suis ! 😁). Imaginez-vous débarquez dans une pièce vide ... Sordide ! Allumez une veilleuse, jetez un plaid sur le sol, déballez trois jouets et deux livres : ça y est, votre enfant a un petit coin de paradis où se poser pendant que vous déballez la vaisselle et remontez vos meubles. 😊
Ce carton de première nécessité sera, bien entendu, la dernière chose que vous placerez dans le camion, de manière à pouvoir le sortir en premier. Si ce sont des déménageurs qui s'occupent du voyage, gardez ce carton dans votre voiture avec vous. Votre enfant farfouillera dedans pendant que vous gérez ... euh ... ben, tout le reste. 😅
6. Enfin, on prend le temps de quitter les lieux. La veille du jour J, on fait le tour des voisins et des amis pour saluer rapidement. On fait une dernière balade dans les endroits qu'on aime bien. Et lorsque la maison est vidée, on réserve un quart d'heure pour en faire le tour, et dire au revoir à chaque pièce. Ce sera sans doute un moment triste, mais il faut aussi prendre soin de sa tristesse ...
La nouvelle maison
Lola sur le rivage, Teresa Arroyo Corcobado, Versant Sud, 2019 |
1. Si possible, arrivons avant les déménageurs.
Après le déménagement
Lorsque
nous avons quitté Grenoble, je me souviens : l'appartement grenoblois était vide à
11h30, le camion chargé, prêt à partir. Les déménageurs nous avaient
avertis qu'ils prendraient le temps de manger sur la route. De notre
côté, nous avions gardé dans la voiture tout le nécessaire à nos deux
bébés. Nous étions arrivés à la maison en premier, avions nourri les
enfants, et zou, à la sieste !! Quand les déménageurs étaient arrivés,
ils avaient vidé le contenu du camion au rez-de-chaussée - les enfants
dormaient à l'étage.
2. Attention : le jour J va être un jour difficile. Très dense. Idéalement, vous avez convoqué de la famille pour vous aider, ou vous avez dans les parages une mamie ou un oncle qui peut garder le petit. Idéalement. Haha. Mais les trois quart du temps, les enfants sont dans nos jambes alors que nous vivons nous-même un moment de stress intense où notre sens de l'organisation est mis à rude épreuve. Anticipons cette difficulté en en parlant à l'enfant :
"Quand nous allons arriver, ce sera bizarre, car ce sera tout vide. Et puis, nous allons sortir les affaires, et là, quel bazar ! Pas de table pour manger, pas de lit pour dormir, nous allons camper, ce sera différent, mais amusant aussi. Ta mission, ce sera de déballer tes cartons de jouets, d'accord ? Ce sera vraiment utile pour nous si tu déballes ces cartons tout seul, pendant que l'on s'occupe de la vaisselle et des affaires de toilette."
3. Dès que les déménageurs sont partis, sortons en priorité les affaires de l'enfant. Cela l'aidera à s'ancrer et à se sentir chez lui : biberon, tétine, gourde ou biberon d'eau, pot, mouchoirs, chaussons, jouets ... Bref, tout ce que nous avons placé dans notre carton de "première nécessité". Bien sûr, il y aura aussi les deux ou trois jouets préférés, des livres, et selon l'âge de l' enfant, un carnet à dessin, un jeu de cartes, un lecteur MP3 ... La Lunii fait des merveilles si elle est réservée aux occasions spéciales. Testée récemment avec mes "grands", elles nous a vraiment séduit lors de notre dernier long voyage !
4. Nous avons beaucoup de travail, c'est un fait. Mais aménageons des pauses ! Beaucoup de pauses ! Arrêtons-nous de ranger pour nous retrouver en famille autour d'un goûter ou d'une lecture. Buvons un verre d'eau. Sortons faire le tour du nouveau jardin, cela ne prend que deux minutes - franchement, ce carton ne souffrira pas d'être déballé demain, si ?
Accordons-nous du temps. Il faudra plusieurs semaines pour s'installer. L'important, c'est que chacun puisse dormir ce soir, et prendre un semblant de repas en famille - un pique-nique, c'est parfait ! Si le lit de votre enfant est monté, s'il est fait, s'il a autour de lui une dizaine de ses jouets préférés, soufflez : vous en avez assez fait pour aujourd'hui. 😊
Après le déménagement
Dix petits amis déménagent, Mitsumasa Anno, L'Ecole des Loisirs, 2002 |
1. Il y a encore une chose à planifier : c'est la première soirée dans la nouvelle maison. Malgré le capharnaüm, malgré la fatigue, essayons d'en faire une soirée spéciale. Prévoyons une bonne bouteille pour trinquer avec notre conjoint (oui, juste là, par terre, dans des gobelets en carton !) et un jus de fruit pour les petits. Commandons une pizza ! Cela permettra de rencontrer un restaurateur local et de "faire la fête" sans avoir de dîner à préparer.
De votre carton de "première nécessité" (encore lui, décidément !), vous extirperez peut-être le jeu favori du moment. C'est la garantie d'une bonne soirée en famille - à moins que vous ne préfériez mettre de la musique et danser, mais attention, cette option nécessite un certain équipement électronique ! 😄
Bref, l'idée est de marquer le coup simplement, sans fatigue supplémentaire, mais de manière à rendre joyeux les premiers moments passés dans votre nouvelle demeure.
2. Une fois sur place, essayons de garder un rythme qui ressemble au maximum à l'ancien, dans la mesure du possible. L'idée maitresse, c'est : pas trop de changements à la fois ! L'heure du coucher, du dîner, la gestion des écrans, tout ce qui relève de votre juridiction familiale doit être conservé pour le moment. Les horaires de l'école, des cours de sport ou de musique, eux, risquent de changer ; raison de plus pour conserver un maximum de repères au sein de la famille !
De même, si des travaux s'imposent, privilégiez les chambres d'enfants afin de reconstruire rapidement des repères.
3. Au milieu de toute cette folie qu'est un emménagement, on essaie de penser à deux choses :
- Passer des moments agréables dans le nouvel endroit : découvrir un nouveau parc, de nouveaux musées, rencontrer de nouveaux enfants ...
- Contacter les anciens amis par Skype, par courrier ...
Avec ces deux pôles, l'enfant aura sa boussole !
❤ ❤
❤
À vous qui êtes tombés sur cet article, j'en déduis qu'il vous concerne ... et vous souhaite un beau déménagement en famille ! 😊
14 comments
Ici, le déménagement a été ajourné à cause de la Covid, et c'est vrai que c'est un stress supplémentaire. enfin, surtout pour moi, les enfants le vivent plutôt bien je crois. Je garde tout article sous le coude !
ReplyDeleteLorsque j'ai déménagé pour cause de séparation, ma fille avait 20 mois, ce fut rapide et brutal, mais j'avais pris le temps de lui en parler avant (de la séparation, que je cherchais un appartement), et un soir, quelques jours avant le jour J, je l'ai emmené visiter notre futur "chez nous". C'était vide et froid, mais ce serait chez nous.
ReplyDeleteIl m'a fallu racheter des meubles (sa chambre en priorité), je lui ai expliqué que j'emmènerai ses jouets.
Le soir où je l'ai ramené pour la première fois vraiment chez nous (j'avais eu un gros weekend pour prendre mes affaires et partir, sans qu'elle ne soit présente), elle avait parcourus les pièces en disant : salle à manger, cuisine, chambre moi, chambre toi, ceci pendant 1 bonne heure. Puis, nous nous sommes assis, dans sa chambre, et je lui ai lu ses livres préférés. Voilà, nous étions chez nous !
C'était il y a presque 5 ans.
Quelques mois plus tard, nous déménagions à nouveau, pour nous installer avec mon nouvel amoureux (aujourd'hui mon mari et père de mes 2 garçons), à nouveau je lui ai expliqué que nous allions changer de maison, pour vivre tous ensemble, que dès que nous l'aurions trouvé nous lui montrerions le nouvel appartement. Puis, elle nous a aidé du haut de ses 2.5 ans à repeindre les murs de la cuisine. C'était un massacre, mais 4 ans après, elle s'en souvient encore.
Haha, voilà un souvenir de prix - à défaut d'être, sur le coup une aide précieuse ... :-D
DeleteQuelle belle histoire, je suis sûre que ça lui laissera de très beau souvenir. J'ai déménagé beaucoup quand j'étais petite, mais c'est super car maintenant tout est structuré dans ma tête : voyons, tel évènement s'est passé dans tel appartement, donc j'avais tel âge. Mon mari qui est resté dans la même maison toute son enfance ( ses parents y vivent encore !) "mélange" un peu tous les évènements et ne sait jamais dire l'âge qu'il avait quand telle ou telle chose s'est produite ... ;-)
Bref, tout ça pour dire : voilà des beaux repères bien construits, qui laisseront sans doute à ta fille un souvenir ému ! <3
Alors, moi je ne déménage pas, mais j'ai aimé lire l'article. J'adore l'idée du livre je crois que je vais reprendre l'idée en la bidouillant pour préparer mon grand à la naissance de son petit frère dans trois mois.
ReplyDeleteTerrible pour ma petite de 2 ans et demi...Et pourtant, nous avons préparé cela quasiment comme vous le conseillez...
ReplyDeleteOh, zut, je suis navrée de l'apprendre !! Hélas, on ne maitrise pas tout ... J'espère qu'elle va mieux maintenant ?
Deletecet article tombe à pic, on change de région dans 1 mois.
ReplyDeleteOn cherche à vendre notre appartement depuis plus d'un an... ca commence à devenir difficile de se projeter autant pour nous que pour les enfants...
ReplyDeleteOh, ça c'est une situation difficile ! D'autant que quand il sera vendu, tout risque d'aller très vite ... Je compatis, bon courage ! <3
DeleteCet article tombe à pic pour nous qui venons de recevoir nos cartons dans notre nouvelle maison ... après 4 mois d attente... le coronavirus complique vraiment tout! Je suis déçue parce que je n y ai pas trouvé votre lettre, réceptionnée par le garden en Inde au mois de juin (suite à l échange des pieces de monnaie). Mais j ai un petit espoir qu elle ait été cachée dans un carton encore mal fouillé. Ce serait une belle surprise!
ReplyDeleteMerci pour tous ces conseils. Merci de nous rappeler la nécessité de ménager des pauses et de passer des moments agréables avec les enfants!
Oh, zut pour la lettre !! J'espère que vous allez la retrouver au fond d'un carton ! :-/
DeleteJ'ai d'assez mauvais souvenirs de déménagement tous les 4 ans enfant et surtout ado. Tout me manquait de l'ancien lieu, mais surtout les amis, les personnes, les copains... Et puis la familiarité je trouve cela épuisant de ne rien reconnaitre, de ne plus avoir des réflexes visuels... Et pourtant j'aime voyager, découvrir, rencontrer de nouvelles personnes etc... Je sais aussi qu'effectivement cela était d'autant plus difficile à vivre que mes parents étaient moins contents, moins disponibles de certains déménagements. Nous avons déménagé il y a 4 ans maintenant avec des enfants petits 18 mois, 4 ans et 6 ans et nous avons fait tout comme vous le racontez, il faut quand même dire que les liens amicaux se distendent forcément et que selon la région où on va/d'où on vient les visites sont peu voir pas fréquente. Heureusement nous rencontrons de nouvelles personnes mais j'appréhende le prochain déménagement (prévu mais sans date ni destination) avec des enfants maintenant plus grands(notamment notre "pré ado de 10 ans" très attachée à ses copines, son école etc...) car ils savent d'expérience maintenant que le lieu précédent se "perd" finalement. Ils parlent avec beaucoup de nostalgie de notre maison et ville d'avant alors qu'ils n'y ont passé que peu de temps, moins de temps que dans l'actuelle. La "grande" est très opposée à l'idée de rebouger. Et je dois dire qu'avec mon expérience ça m'embête aussi pour elle. Cela dit on ne peut pas tout éviter et nous essayerons d'en faire une expérience constructive quoiqu'il arrive. merci de ces bons conseils et bonne année :)
ReplyDeleteEt non : on n'arrive pas forcément ici en vue d'un futur déménagement... On peut aussi y arriver en plein bouillonnement de questions concernant son passé et des expériences de déménagement vécues dans son enfance. Expériences pas toujours aussi bien préparées que c'est décrit ici et je pense en particulier à l'attention portée aux au-revoir avec les camarades et aux précautions qu'on peut prendre pour se donner une chance de maintenir un lien avec eux (probablement plus facile de nos jours qu'il y a...40 ans). Je pense que c'est effectivement important même si de toute évidence le nouveau point de chute offrira son lot de nouveaux camarades.
ReplyDeleteBeau sujet et...bel article ;-)
mon doux, moi qui m'apprête à annoncer un changement de région à mes enfants, je dois dire que les deux derniers commentaires m'angoissent un peu. Mais merci pour l'article, jai adoré et je m'en inspirerai assurément. On ne peut pas protéger nos enfant s de tout j'imagine, on peut faire de notre mieux pour les accompagner.
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