Jardin des simples |
- Des tas de plantes à choyer.
Fleur de consoude rose (romarin et oseille au premier plan, thym et persil à l'arrière) |
Bien évidemment, le potager et les différents parterres sont des lieux d'apprentissage extraordinaires - et authentiques ! Reconnaitre les mauvaises herbes, arroser un plant sans l'abîmer, "nourrir" le compost et assister au cycle des matières organiques, semer et apprendre à respecter les jeunes pousses - et plus tard constater la croissance, la floraison, la fructification, la germination... sans parler du plaisir de la récolte ! J'ai le souvenir de quelques centaines de petits pois et de tomates cerises qui, l'année dernière, ne trouvèrent jamais le chemin de la cuisine... Louiselle guettait avidement les signes de maturité - qu'elle connaissait très bien - et hop ! Au premier signe : dans la bouche ! Et si c'était encore un peu vert, tant pis !! 😄
Raifort officinal : les feuilles au goût caractéristique se dégustent en salade |
Plus largement, je ressens pour moi, de manière très profonde lorsque je jardine, la relation de dépendance de l'homme au monde végétal.
Et dans le climat "fin de siècle" qui est le nôtre, je suis persuadée
d'une chose : savoir faire pousser des légumes sera bien plus profitable
à mes enfants que n'importe quelle connaissance académique. Vous souvenez-vous de mon dilemme d'il y a trois ans et demi ? J'ai dû choisir entre l'école de mes rêves pour mes enfants et le fait de les élever dans un jardin. J'ai choisi le jardin, et je n'ai jamais douté de mon choix. La vie est là ! 😊
- Des souches.
Lorsqu'il vit des élagueurs couper des arbres sur son lieu de travail, mon homme leur demanda la permission d'emporter quelques morceaux de troncs. Ces trois gros tronçons de bois ont déjà passé plusieurs saisons avec nous, et ils configurent à eux seuls un terrain de jeux extraordinaire - et "open-ended" (ouvert aux possibles) ! 😉 Les enfants aiment sauter de l'un à l'autre, les soulever pour observer les petites bêtes qui vivent dessous, les faire rouler... Ces souches deviennent château fort, circuits de petites voitures, pistes pour les shows des doudous, ou, plus fréquemment, un ensemble table et chaises pour jouer à la dinette. 😉
- Un épouvantail.
Cette année, je tenais absolument à inaugurer la saison par la confection d'un épouvantail ! Cela m'a tellement plu que je crois que je recommencerai chaque année. Ici, j'ai attaché en croix deux tiges de bambous, et j'ai fixé sur cette structure un "coussin" de paillis. Le visage est façonné dans une chute de tissu matelassé. Des branches de romarin et de lavande figurent les cheveux et donnent un peu de volume (et de parfum !) à l'ensemble. Reste à habiller notre nouvel ami d'un gilet que Louiselle portait il y a un an encore...
La Damoiselle, pourtant complètement hermétique à tout ce qui peut ressembler à une poupée, s'est immédiatement prise d'affection pour ce gardien du potager. Elle vient souvent lui parler et ne le quitte pas sans lui avoir fait un gros câlin. C'est pratique, ils ont la même taille ! 😉
- Un tipi végétal.
Le concernant, il vous faudra, il est vrai, un peu d'imagination... Car pour l'instant, notre tipi est tout nu ! C'est d'ailleurs le propre d'un jardin début avril : tout est promesse, le travail est souterrain, et le terrain apparemment vierge n'est beau que dans l’œil du jardinier qui tente d'aider la Nature à se déployer...
Voilà l'histoire : nous avons au beau milieu du jardin une jolie vigne, dont la base forme un demi-cercle assez étrange. Il devenait donc difficile de la tuteurer, quand j'eus l'idée d'exploiter sa silhouette naturelle pour l'appuyer sur quelques tiges de bambous plantés en cône... Depuis le temps que ce type de tipi vert me faisait de l’œil, je voyais soudain ma tâche facilitée !
Je fais confiance à notre vigne : comme toutes les grimpantes de son espèce, elle est d'une nature plutôt attachante. Elle s'appropriera cette structure et fournira aux lutins du jardin une cabane de feuilles dont je vous reparlerai !! 😉
Et lorsque je regarde aujourd'hui notre petit terrain (470 mètres carrés, c'est peu, mais c'est tant de travail et de possibles !), je me dis que le jardin est LE lieu qui lie le travail (arroser, désherber, récolter, observer...) et le jeu (faire semblant, se cacher, détourner, collecter...) et les tisse étroitement, ensemble, dans l'étoffe de la vie.
Mais il s'agit bien sûr d'une histoire à écrire - et à suivre ! 😉
Je suis officiellement en vacances ce soir, ouf ! Et pour fêter ça, je m'offre une dizaine de jours de pause bloguesque... See you ! 😊
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