Premiers pas en sophrologie
January 28, 2015
Antonin et ses colères.
Je ne vous ai jamais caché l'énorme problème que nous avions face à cela, n'est-ce pas ?
Nous cheminons - et nous avançons, si ! Ce ne sont pas des colères ordinaires. Il s'agit d'en chercher les causes, et cela se fera dans le temps - et certainement avec un peu d'aide.
Différents acteurs sont sollicités autour de ce problème. L'un d'eux est ma professeure de sophrologie - dommage, elle ne s'occupe des enfants qu'à partir de 7 ans. Néanmoins, je lui parle souvent d'Antonin, je fais sur moi-même un énorme travail sur les sentiments que ces "crises" génèrent chez moi durant les séances qu'elle me propose. Elle me donne des conseils, des idées de petits exercices à proposer au Damoiseau, mais jusqu'à présent je ne voyais pas comment les mettre en pratique. Dire à mon fiston en ébullition : "Allez, on va faire le coup de poing karaté !", je ne sentais pas, point.
Antonin est pudique. Sa maitresse me l'a encore dit hier. Il s'était cogné fortement la tête en tombant, et elle s'est précipité vers lui. Négation : "Je n'ai pas mal." L'expression de son visage semblait pourtant dire le contraire. Lorsque je viens le chercher quelques minutes plus tard, il se précipite dans mes bras, me serre fort et chuchote contre mon cou, comme s'il s'agissait d'un secret : "Maman, je me suis fait mal en tombant du banc.".
Pudique sur ses sentiments, aussi, ses émotions. Ceci explique bien sûr cela. Les colères d'Antonin sont des épisodes de décharge, nous le savons depuis le début...
Bon, tout ça, c'est bien joli, mais que faire ?
Une "crise" comporte toujours trois étapes :
1. L'aurore : Antonin devient grincheux, refuse, pleurniche. Une fois, vingt fois. Il cherche délibéremment à attirer notre attention, en faisant exactement ce qu'il sait qu'on ne veut pas qu'il fasse. Cela peut aller assez loin au fil des minutes - crier, taper, se précipiter en aveugle sur une route fréquentée. L'objectif semble être que l'adulte se fâche. Il arrive que cet objectif soit atteint.
2. Switch. Je ne sais pas comment le dire autrement. Soudain, quelque chose lâche. Comme un commutateur qui se mettrait en position alternative. C'est quelque chose que la littérature classique a poétisée à travers des œuvres telles que L'étrange cas du Docteur Jekyll et de M. Hyde. Étrange cas, oui, en vérité. Antonin s'en va.
3. Antonin est perdu dans les limbes. Il n'est plus là. Sans doute est-il en train de vivre un gros cauchemar dans une dimension parallèle. À la place, il y a un tourbillon d'énergie pure qui hurle son désespoir, sa peur et sa fureur. Cela aussi, la littérature classique l'a bien théorisé... J'en tremble rien que de l'écrire, mais c'est vraiment atroce pour moi d'avoir entre les bras cet être exprimant toute la misère des hommes et de leurs milliards de milliards de vies antérieures - ou un truc comme ça, en tous cas, quelque chose de beaucoup trop lourd pour Antonin comme pour moi.
Dans les faits, si la deuxième étape a lieu, la troisième suit nécessairement, et personne n'a plus aucune emprise sur les évènements. La troisième phase ne laisse aucun espace à une quelconque "gestion" par l'adulte et tous les bons - ou nettement moins bons - conseils que j'ai pu lire sur le sujet ne sont, à ce stade d'aucune aide. La seule personne qui nous ait donné un outil viable est Aletha Solter : il n'y a effectivement rien d'autre à faire alors que d'être là et écouter...
Si on parvient à éviter la crise, c'est dès le premier stade qu'il faut agir - qui n'est d'ailleurs qu'un long et maladroit appel au secours, durant lequel Antonin est visiblement très malheureux et démuni face à ce qui va suivre et qu'il pressent. C'est très difficile, mais on parvient parfois à éloigner la colère - rarement - grâce aux méthodes classiques (câlin, détournement d'attention, voire raisonnements et explications maintenant qu'Antonin est un peu plus grand). Mais : cette tentative est fortement aléatoire, et peut aussi avoir comme conséquence d'accélerer le processus (ce que je comprends tout à fait : toutes ces pis-aller ne font que nier l'émotion qui affleure). De plus, je reste persuadée que la 3e phase est cathartique, et qu'à essayer de l'éviter, on ne fait en réalité que la reculer...
La question est : comment permettre à mon enfant d'exprimer ses émotions personnelles autrement que par des scènes qui nous ravagent et nous épuisent... tous ?
Et j'en reviens à mon idée première : la sophrologie le permet.
Alors, faut-il que j'enseigne à mon enfant "le coup de poing karaté" ?
Cette technique est excellente, la voici : "armer" votre bras en le pliant : serrezle poing et en ramenez le coude en arrière sur l'inspire. En apnée, serrez fort votre poing en visualisant "dedans" toute votre émotion négative (nommez-la en amont). Expirez très fort, en laissant un son sortir librement de votre corps, et en lançant vivement votre main vers le sol comme pour jeter quelque chose à terre. On le fait 3 fois avec la main droite, 3 fois avec la main gauche, 3 fois avec les deux mains.
C'est vrai que ça soulage ! :-D
Mais c'est une posture plus difficile qu'il n'y parait. En particulier, le fait d'accepter de crier au moment de la décharge peut bloquer certaines personnes en séances collectives - d'autant que le son émis alors ne ressemble à rien de civilisé, c'est rauque, guttural, très thoracique, bizarre... ! Mais je vous le dis, ça soulage !
Seulement voilà : Antonin et le "coup de poing karaté" ???
Je ne le sens pas.
Antonin est pudique, je vous l'ai dit. Jamais il n'acceptera de sortir un tel son, jamais il n'osera se plier à ce geste de jeté. Trop théâtral pour mon Damoiseau.
J'étais un peu bloquée.
Et puis, il y a eu ce texte, publié chez Nawel, Zélie & co, que j'ai lu sur un téléphone portable, planquée sous une couverture, alors qu'Antonin dormait à côté de moi - il était hospitalisé pour son amygdalectomie, et nous couchions dans la même chambre. Aujourd'hui encore je ne peux pas le lire sans pleurer ! Décharge, sans doute... Car je sens qu'il me fait beaucoup de bien, et m'a aidé à trouver la manière dont je pouvait parler de tout cela au Damoiseau.
Les premiers mois, ce fut clairement abstrait pour Antonin.
Mais 4 ans est un âge formidable.
Depuis quelques semaines, voilà :
Lorsque la phase 1 de la crise se prépare, je dis : "Antonin, est-ce que tu as une émotion ?" - "Oui."
(Parfois, c'est non, car je peux m'être trompé, et il peut ne s'agir que d'un coup de fatigue, une frustration légitime à son âge, ou n'importe quel motif identifiable).
"Elle est où, cette émotion ?
- Là."
Antonin me montre invariablement sa gorge. En sophrologie, nous apprenons aussi à localiser nos émotions dans notre corps. Les enfants semblent plus aptes que nous à faire cet exercice tout naturellement !
"Qu'est-ce que c'est, comme émotion ? Tu peux lui donner un nom ?
- C'est la colère."
Je ne suis pas sûre que c'en soit vraiment. Mon homme et moi avons donné ce nom à cette émotion non identifiée car elle utilise le canal de la colère pour s'exprimer. Antonin reprend ce mot, je pense, parce qu'on le lui a fourni. Ce n'est pas grave, il affinera avec le temps. Le principal, ici, c'est qu'elle soit nommée, mais c'est symbolique - on pourrait aussi bien l'appeler "bulle" ou "cacaboudindum".
En sophrologie, on nous apprend à évacuer les tensions de la gorge en basculant le menton sur la poitrine ; mais Antonin refuse ce mouvement. J'ai alors décidé de proposer un exercice plus simple, et plus essentiel - retour au souffle !
"Bon. Tu vas faire sortir la colère en soufflant et moi je l'attrape, d'accord ?"
Je tends ma main devant la bouche d'Antonin et il souffle. Tout doucement, d'abord, très timidement. J'attrape la colère invisible dans mon poing et je la jette loin devant nous. Et on recommence. Antonin souffle de plus en plus fort. Je lui explique qu'à chaque expiration sa colère se fait plus petite. Il peut s'arrêter quand il sent qu'elle est partie. Il s'arrête au bout d'un moment, me fait un gros câlin... Et repart en gambadant, 100% lui-même.
Ceci n'est pas une recette magique, bien sûr.
Mais c'est un outil efficace, assurémment.
Et qui me semble pertinent à moi qui veut doter mes enfants de techniques pour gérer leurs propres vies... :-)
Antonin et moi sommes en train d'illustrer l'Histoire de bulles dont nous ferons un petit album, afin que nous puissions le relire quand on le souhaite. Merci du fond du cœur aux enfants qui l'ont écrit - et merci, Alexandra ! :-)
57 comments
Merci pour ce billet émouvant. Et merci encore de partager aussi "ça" avec nous.
ReplyDeleteJ'admire ta grande capacité d'analyse et de recul et ta volonté de trouver des outils pour aider Antonin à mieux vivre avec ses émotions. Je sais que tu es engagée dans ce travail depuis longtemps et je suis heureuse de savoir qu'avec le temps les choses s'apaisent.
Je vous souhaite une bonne continuation sur ce chemin vers plus de sérénité.
Merci pour ce partage ... ce que tu vis, comme tu le sais je le vis très souvent ... enfin de moins en moins souvent il faut le dire! Oui, avec l'âge , je trouve que ça s'arrange, les mots sortent un peu mieux , les habitudes d'accompagnement permettent d'arrêter la crise plus vite! Il y a encore des jours où rien ne fonctionnent, où je n'arrive pas à l'accompagner car je cherche une raison à tout ça. Mais dans ces moments là, le raisonnable n'existe pas , il faut se mettre en mode "sentiment" et exprimer chacun ses sentiments ...
ReplyDeleteTon analyse en trois étapes est très juste, ici c'est exactement comme celà que ça se passe. Nous arrivons de plus en plus souvent à ne pas passer à l'étape 2 en restant calme et en éteignant le "feu" par un accompagnement, des câlins ou une décharge par le jeu!
De notre côté, Nawel va aller voir la psychologue (une femme que l'on m'a conseillée et qui est d 'une écoute formidable et qui comprend notre choix de bienveillance et d'accompagnement) pour l'aider à gérer ses angoisses, son angoisse permanente de ne pas maîtriser ce qui lui arrive. Nous irons dans une semaine ensemble, puis elle ira seule de temps à autre. J'espère que ça va pouvoir l'aider et ... nous aussi même si il y a vraiment du mieux!
Merci pour ce petit outil que je vais tenter de mettre en place ... et je ne manquerai pas te de dire si les rendez vous permettent à notre grande de mieux gérer ses angoisses.
Alexandra, j'attends avec beaucoup d'intérêt ton retour sur ces séances chez le psy, vraiment !
Delete(J'aimerais trouver quelqu'un de bien ici par le bouche à oreille, mais pour le moment, c'est point mort)
Je pense à vous quotidiennement, même si ça doit te paraitre un peu bizarre... ;-)
Bon courage chez toi et gros bisous à tes merveilleuses petites filles ! :-)
Merci,
ReplyDeleteJ'admire moi aussi ta capacité à partager et à prendre du recul.
J'imagine sans peine comme ce doit être difficile pour Antonin de gérer ses émotions, pour les adultes c'est déjà tellement compliqué.
Bravo pour ton engagement dans l'éducation de tes enfants. C'est sincèrement et en connaissance de cause que je te dis Bravo !
Que ça fait du bien de lire ça ...
ReplyDeleteLe papa et moi même avons eu les larmes en lisant Histoires de bulles.
Merci pour tes conseils...
Tu as écrit "exprimant toute MA misère des hommes et de leurs milliards de milliards de vies antérieures". C'est intentionnel ? Je vais de ce pas lire les liens associés à ce très bel article !!
ReplyDeleteMerci pour la correction ! :-)
DeletePenser aussi aux judicieux conseils d'Isabelle Filliozat :)
ReplyDeleteLes limbes... Comme je compatis Elsa (enfin, je compatis également pour Antonin, que c'est dur).
ReplyDeleteJe les entend encore résonner en moi ces cris d'Adrien, effectivement perdu dans un monde où il a bien du mal à revenir. Je reconnais bien ces trois étapes. Merci Elsa car sans toi je n'aurais pas connu Aletha Solter et ce serait encore plus dur. Le mois de décembre a été très difficile chez nous car les crises se sont enchainées le soir et d'ailleurs je crois bien que je m'y suis perdue aussi... Les choses s'apaisent alors tout de suite on respire mieux.
Ça n'a absolument rien à voir avec le sujet, mais je me suis dit que j'aurai peut-être quand même une réponse par ici, plutôt qu'en recherchant l'article en question.
ReplyDeleteJe souhaite faire des paniers à trésor pour ma fille de bientôt 9 mois. J'en voudrais au moins 2 : un ambiance cuisine, l'autre salle de bain
Je pars sur 4 à 6 objets dans chacun, mais j'ai du mal à choisir quoi !
Dans celui pour la cuisine j'ai : petite cuillère en métal, couteau à beurre, spatule en bois, boîte en plaqtique (qui servira de panier en prime), d'autres idées ?
Dans celui pour la salle de bain j'ai : brosse à dents, gant de toilette, peigne, je sèche pour la suite...
Si ça lui plait, je lui en ferai un 3ème ambiance "dehors" dans lequel je mettrais : pomme de pain, noix, gros caillou, branche et je n'ai pas réfléchi à la suite :)
Si quelqu'un peux m'aider, merci :)
Tu devrais trouver des idées ici :
Deletehttp://mercimontessori.blogspot.fr/2011/10/les-boites-tresors.html
ou là, dans une moindre mesure :
http://mercimontessori.blogspot.fr/2013/01/le-retour-des-paniers-tresor.html
Dans le cas contraire, relance-moi ! :-)
Merci :) j'ai complété mes articles pour la cuisine (la bonde de l'évier avec chaine, voilà un truc auquel je n'aurai pas pensé ! M'en vais acheter ça la semaine prochaine ! En attendant elle s'éclate déjà avec une cuillère à dessert, en coquetier en métal ajouré et elle dit que c'est super chouette de les taper l'un contre l'autre !
DeleteElle est en pleine phase de découverte des sons et tente de taper tout ce qu'elle trouve avec ce qu'elle tient en main. C'est assez drôle à voir et c'est même tordant de voir son air étonné quand elle se rend compte que non sa peluche ne fait pas de bruit contre l'étagère en métal, contrairement au cube en bois !
Ce panier lui servira un moment, puisqu'elle ne sait pas encore s'asseoir et que donc elle aura le temps de le découvrir de multiple façon (jusqu'à s'inventer des histoires façon Louiselle et son panier de tri ? va savoir !)
Bonsoir,
ReplyDeleteavez-vous pensé à consulter un ostéopathe? un bon - de ceux qu'on dégôte par bouche à oreille.
J'en vois un actuellement pour ma fille de 33 mois qui est propre pour le pipi depuis août, mais bloque complètement sur les selles (constipation, selles uniquement la nuit etc...).
2ème séance aujourd'hui (encore une de prévue après) et franchement, belle amélioration puisqu'elle a fait une fois caca dans le pot et aujourd'hui elle a réclamé sa couche pour faire caca et a fait (avant, elle se retenait - moment particulièrement désagréable pour elle et moi!).
Le cas de ma fille est certes plus facile à identifier que celui d'Antonin, mais on ne sait jamais: un ostéopathe pourrait aider...
Bon courage dans cette quête du mieux-être!
Nelly
Nelly, connais-tu ce livre ?
Deletehttp://www.decitre.fr/livres/je-veux-pas-faire-caca-dans-le-pot-9782844207548.html
Il a eu un effet magique chez la lectrice qui me l'a conseillé. La rétention a cessé en quelques jours.
Chez nous, hélàs, ce fut beaucoup plus long, mais peut-être sera-ce efficace auprès de ta fille aussi ?
Oui, c'est tout à fait légitime de ne pas vouloir "lâcher" son caca. L'enfant a l'impression de perdre une part de lui-même.
Bon courage, je ne devrais peut-être pas te dire ça, mais Antonin n'a lâché prise que vers... 3 ans et demi ! :-D
Haut les cœurs, il parait que c'est plus accentué chez les garçons, je suis sûre que tu ne galèreras pas autant que moi ! :-D
Merci! Je vais voir si je le trouve à la bibliothèque... Je te dirai ce que ça a donné!
DeleteMerci Elsa de tous ces partages qui nous permettent d'avancer à notre rythme...et de profiter de ces trésors que vous nous offrez.
ReplyDeleteNous lirons tres vite les bulles qui permettront surement une avancée.....
Et puis encore un grand merci pour la reprise de publications du blog....
Belle journée
Sophie
Oh merci du partage ... C'est un monde que tu m'ouvres avec cette histoire de sophrologie pour les enfants. Je prends toutes idées et références.
ReplyDeleteIci, nous parlons entre adultes de crises hystériques, de "démon" qui doit sortir. Avec l'aînée nous disons colères aussi ... Le déclencheur ici ce sont les autres depuis toujours, même quand ils ne font rien, ils la fatiguent tellement. Elle est si émotive depuis toujours.
Je vais essayer tes pistes. Je t'enjoins d'avance à continuer de nous parler de vos essais.
Comme je vis le même envahissement de colère (sourde mais mauvaise) et que c'est familial, je viens d'entamer un travail sur les constellations familiales et ces schémas qui semblent se reproduire chez nous.
Salut Elsa
ReplyDeleteMerci de partager tes soucis avec nous, ton analyse fine et tes projets de solution qui nous seront d'un grand secours le jour venu. La souffrance du petit Antonin me fait mal, et je ne peux que prier pour lui pour que ça aille vers le mieux. Je suis sûre en ta capacité de l'aider à tout surmonter, ce n'est question de temps :-)
Juste une petite question qui me vient à l'esprit: en lisant qu'il te désigne "sa gorge" lorsque tu lui pose la question sur "la localisation de l'émotion", je m'interroge: est ce n'est pas lié avec son amygdalectomie ? est ce qu'il ne sent pas en permanence une gêne physique qui en s'accumulant le rend nerveux ?
bon comme tu sais, chacune de nous a son lot de problèmes qu'on essaye de gérer de notre mieux !
Pleins de bisous au petit
(Je te lis tous les jours même si je commente moins. Merci de tous ces bels articles :))
Merci pour ta sollicitude, Hakima, elle me touche beaucoup et je te reconnais bien là ! :-)
DeleteNon, je ne crois pas, s'il y avait gêne, c'était avant l'amygdalectomie ; Antonin a cicatrisé en un temps record, et ses "problèmes" ORL ne sont plus qu'un mauvais souvenirs. Nous savons à présent qu'il entend parfaitement, il ne ronfle plus la nuit, respire de plus en plus avec la bouche fermée...
A 4 ans, Antonin est maintenant capable de dire s'il ressent une gêne quelque part (en ce moment, ce sont les pieds, il faut qu'on aille chez le podologue, je soupçonne qu'il lui faille des semelles... Enfin bref !)
En sophro, on se rend compte qu'il est très fréquent qu'une émotion siège dans la gorge. C'est souvent là ou dans le ventre - ou encore la poitrine. Je ne suis pas étonnée que ce soit le siège de cette colère qui, littéralement, l'étouffe... :-(
Bonjour Hakima,
DeleteJe pense souvent à toi.Et du coup je profite de ton commentaire...
Si ce n'est pas trop indiscret, ou en es tu pour ton mode de garde, as tu finalement trouvé une solution satisfaisante à la fois pour toi et pour ton fils ? (Bon depuis le temps j'espère bien que oui mais c'est parfois tellement complexe !)
De mon côté tout va bien au Kindergarten, ma fille y va avec plaisir chaque jour. C'est deja arrivé plusieurs fois qu'elle ne veuille pas y aller mais ca correspond systématiquement à un jour de grande fatigue.
Cela fait maintenant 5 mois, les éducatrices nous disent que ma fille les comprend depuis un certain temps déjà et depuis 15 jours quelques mots en allemand apparaissent à la maison, c'est amusant.
Avec le langage de plus en plus soutenu je trouve qu'ils changent bcp à cet âge nos enfants.
Bon de mon côté, un petit frère va pointer le bout de son nez en février alors on verra si le comportement change ou pas.
Bonne continuation.
Aurélie B
Merci beaucoup pour ce partage et ce joli texte sur les bulles d'émotion.
ReplyDeleteMerci merci merci merci merci
ReplyDeletevous serez d'accord pour partager aussi avec nous votre illustration sur les histoires de bulles?
merci vous etes vraiment fantastique
Sofia
Merci Sofia, ça devrait être jouable ! ;-)
DeleteJ'admire aussi ta capacité d'analyse, merci de partager ! Sinon j'aurais bien aimé que tu sois ma mère :) bon courage, j'espère que vous allez trouver la source de ses crises. En tout cas il est bien accompagné !
ReplyDelete:-D
DeleteTa mère ? Ok, je t'adopte ! :-D
Accueillir ses émotions, c'est une grande leçon de la sophrologie.
ReplyDeleteLes émotions sont toutes bonnes mais ce sont les manifestations disproportionnées de celles-ci qui nous posent problème.
C'est important d'apprendre à nos enfants à les reconnaître et de savoir comment les accueillir pour qu'elles puissent s'exprimer librement.
Mon fils a fait sa première colère quand il avait presque 2 ans, 2 jours après mon retour de la maternité quand sa petite soeur est née.
Ses colères ont été plus tard très violentes : il hurlait, il se tapait, et il disait vouloir se tuer... (fin de la maternelle/ début primaire)
Tout d’abord, je lui ai appris petit à souffler sa colère dans une boîte. Le fait de leur faire visualiser que la colère part dans la boîte marche bien avec les petits. Cela permet également de faire baisser le rythme cardiaque. C'est de la sophro !
Quand toute la colère est dans la boîte, il faut bien la fermer et aller dehors pour ouvrir la boîte et libérer la colère loin de chez nous (çà marche aussi par la fenêtre ! )
Un jour, ma fille m'a emmené à la fenêtre de sa chambre. Elle m'a dit d'ouvrir la fenêtre pour souffler dehors. Je l'ai trouvé géniale. J'étais effectivement en colère ce jour-là et c'est elle qui m'a indiqué comment faire baisser la pression.
Les colères de mon fils se sont intensifiées avec l'âge et le système de la boîte ne suffisait pas alors je lui ai appris à crier dans un coussin et à taper sur son matelas ou son oreiller avec ses pieds ou avec ses mains...
Je pense effectivement que ces moments de catharsis sont parfois salutaires car il permet à l'enfant de se décharger de ses tensions émotionnelles, corporelles et psychiques.
Je lui ai montré comment faire. On l'a fait à deux et la première fois, il a été très surpris de me voir crier dans un coussin et çà a tout de suite désamorcer quelque chose. (çà peut même faire du bien aux parents de crier dans un coussin …)
Il existe des coussins de colères ou des punching ball ( peut-être certains connaissent les batacas)
Nous avons également consulté une psychologue pour enfant 4/5 fois qui m’a rassuré et qui m’a permis d’accepter les crises d’opposition. (dixit : « Plus un enfant s’oppose, Meilleur est son développement » et « surtout envers la mère ». Je ne rentre pas dans le détail mais vous comprendrez certainement le rapport avec le «cordon »)
J’ai fait un stage de sophro sur la gestion des émotions et un des exercices consistait à faire deviner une émotion en la mimant. C’est très intéressant de le faire avec les enfants pour qu’ils apprennent à les reconnaître et à les exprimer.
Un autre jeu consistait à prendre 4 feuilles sur laquelle était dessiné le contour d’un corps et il fallait représenter avec des crayons de couleurs ou des feutres, les 4 émotions principales (colère, tristesse, peur et joie. Ils existent deux émotions secondaires le dégoût et la surprise) et comment on les ressentait en nous . Certains enfants préfèrent une ou plusieurs feuilles blanches pour gribouiller, colorier, dessiner leur émotions puis de déchirer ou de mettre en boule la feuille et la lancer très fort …
Pour les enfants timides qui n’osent pas crier ou taper leur coussin, le dessin ou la peinture peuvent être un autre mode d’expression.
Maintenant que mon fils est plus grand (11ans), je l’invite à verbaliser davantage et si la pression monte, on sort dehors pour marcher , faire du vélo… et parler.
Pour ma part, je continue à apprendre à gérer le stress et les émotions (les miennes, celles des miens et celles des autres) surtout quand on est en dette de sommeil avec plusieurs enfants dont un bébé qui tarde à faire nos nuits !
Il existe également l’EFT (emotional freedoom training), l’EMDR et l’hypnose qui peuvent aider à libérer les émotions difficiles mais je connais uniquement l’EFT.
Et sûrement plein d’autres techniques comme le yoga, la méditation, la relaxation, … ou autres astuces « home made » !
Sophie
très intéressant toutes ces pistes ... merci beaucoup!
DeleteMerci Sophie, je suis d'ores et déjà à la recherche d'une petite boite "à colères" ! :-)
DeleteNotre famille connaît aussi les limbes dans lesquelles s'enfonce notre petit dernier... ce qui marche effectivement ce sont les câlins en amont. Parfois la demande est juste IMMENSE! Et l'impression que seule une vie de câlins pourrait remplir ce réservoir sans fond.
ReplyDeleteNous sommes en IEF depuis toujours. Cependant depuis janvier j'ai totalement lâché la "bride" et les colères se sont nettement espacées, sont plus faibles en intensité et effet boomerang, les apprentissages ne se sont jamais mieux portés. Avez-vous pensé à Naomi Aldort qui a témoigné dans le film être et deveni? Avec Filliozat ce sont mes Bible :)
Nous avons les mêmes bibles ! :-)
DeleteL'inverse esr vrai aussi : un enfant dont l'esprit n'est pas assez nourrit est beaucoup plus sujet à ces débordements d'émotions. C'est le cas chez Antonin, justement. D'où l'intérêt de laisser les activités en libre service et de laisser l'enfant gérer selon son besoin, car je m'aperçois qu'en la matière, je serai bien incapable de deviner son besoin...
Ohlàlà... ça fait longtemps que je n'ai pas commenté ici... Mais le sujet est important... je n'ai pas lu les autres commentaires, je réagis à chaud...
ReplyDeleteje lis beaucoup Isabelle Fillozat et je viens d'acheter "Au coeur des émotion de l'enfant" je le conseille vraiment... Parce qu'il met en perspective l'enfant-personne et la vision d'adulte que l'on pose dessus... quand je lis que les réponses à la phase 1 sont "détournement d'attention, voire raisonnements et explications maintenant qu'Antonin est un peu plus grand" Clairement, Fillozat explique pourquoi ce ne sont pas des réponses possibles car elles nient l'enfant-personne qui a ce moment là vit quelques chose qu'il ne peut pas forcément exprimer car il ne l'intellectualise pas...
La démarche de lui demander "tu as une émotion" est bien plus riche et respectueuse... BRAVO !!! ce n'est pas facile à faire, mettre en place... Bravo d'avoir su trouver...
Pour identifier les sentiments, les nommer etc, il existe des cartes, j'aime beaucoup celle de Gribouillon (http://bougribouillons.illustrateur.org/2014/04/10/cartes-des-emotions/) mais il en existe d'autres... On peut même les mettre sur une roue et l'enfant va pointer vers ce qu'il ressent ou identifie comme tel...
Ensuite vient le dialogue... c'est important d'écouter, de ne pas projeter ses intellectualisations d'adulte... l'écoute active, je sais pas si ça vous parle... je vais citer d'autres auteurs Faber et Mazlisch et leur livre "Parents épanouis, enfant épanoui"...
Pour ce qui est de la phase 3, car ça arrive aussi chez nous, Petipois à 3 mois de moins qu'Antonin, je fais de la contenance, je le prend dans mes bras, de grès ou de force, je le serre fort, je lui dit 1 fois que je suis là et que je l'écoute et je laisse le reste venir... Il se débat parfois, il hurle beaucoup, pleure mais au bout d'un petit moment il s'apaise, tout est sorti...
Ici on constate que les règles de l'école font que le moindre non à la maison est source de colère. Il a besoin d'être maître de ce qu'il fait, de ses choix, de son autonomie... je pense qu'en l'ayant élevé responsable de soi, il a du mal a admettre le carcan scolaire qui est là aussi pour ceux qui ne sont pas capable... Donc maintenant je lui demande dans quel ordre il préfère faire les choses par exemple... et rien que ça apaise la famille... et même s'il arrive à table 10min après nous parce qu'il a choisi de jouer 15min (avec minuteur) avant le repas, c'est son choix et c'est pas si grave...
mon conjoint à fait beaucoup de brain gym avec ses grands, je ne peut pas en parler directement mais peut être que pour qu'Antonin soit "mieux" dans son corps ça pourrait l'aider...
Voilà, j'espère avoir apporté ma petite pierre à l'édifice... ou pas ;-)
Douce journée
Poppy!
Contente de te relire, Poppy ! :-)
DeleteJ'ai découvert votre blog il y a tout peu de temps et je l'adore déjà. Je suis la maman de Loann 16 mois et aujourd’hui en lisant ce billet mes yeux me piquent un peu et je vois une belle occasion de déposer mon premier commentaire! Quel partage plein "de bulles" !
ReplyDeleteJ'ai participé à des ateliers Faber et Mazlish, et pour apprivoiser les émotions je trouve que c'est une belle méthode !
Belle journée
Anaïs
Merci Anaïs ! Bienvenue ! :-)
DeleteMerci beaucoup pour cet article car je me rends compte actuellement que mon fils de 2 ans est également sujet à de très grosses colères qui deviennent presque quotidiennes. Comme toi, l'image de Jekyll et Hyde est déjà apparue dans nos esprits en le voyant, ou même celle de Hulk. On a vraiment l'impression qu'il est bloqué dans sa colère, son regard n'est plus le même et il ne sait plus en sortir. Je suis vraiment démunie face à ça car je ne sais pas l'aider puisqu'il ne veut pas du tout m'écouter dans ces moments-là, il n'est plus lui-même. Je retiens l'idée de la colère soufflée mais j'ai peur qu'elle ne soit pas très utile pour l'instant. En tout cas, cela aide de voir qu'on n'est pas seule à subir ce problème. Merci. Bonne soirée !
ReplyDeleteJe repense décidémment beaucoup à cet article !
ReplyDeleteD'une part parce qu'ici mon fils de 3 ans ne dépasse que rarement l'étape 1 (que je n'ai identifiée comme telle qu'après la lecture de ton article...) : presque toujours aux mêmes moments de la journée il va nous titiller, faire ce qu'on lui demande de ne pas faire, tout balancer, même nous frapper (avec le sourire, sans colère apparente). Et ça finit toujours par la colère du papa ou de la mienne. il va pleurer un peu, je vais le prendre dans les bras mais ça s'arrête là. En fait je suppose que c'est juste un besoin d'attention.
Mais il va rarement faire de grosses crises où il devient absent. ça arrive mais rarement. Et en fait, quand cela arrive et bien je suis soulagée parce que je sais ce que j'ai à faire, rester auprès de lui et qu'après tout le monde est apaisé et peu repartir sur de bonnes bases. De sorte que quand il nous "titille" de cette façon incroyablement éprouvante j'en viens à souhaiter que ça finisse en crise...
Et je me demande comment cela se fait-il qu'avec une ambiance tendue à la maison et une mère remplie de blocages comme moi (sans parler des générations antérieures...) il ne réagisse pas plus violemment... (mon angoisse permanente est : se peut-il qu'un enfant grandisse sainement et de manière équilibrée avec une mère névrosée ??) Même avec l'école son comportement n'a pas changé d'un iota à la maison (malgrè ses difficultés à gérer le bruit, l'agitation et l'inconnu)
Il y a bien un blocage caca, des difficultés de dodo depuis toujours et une grande inhibition avec les gens mais pas de crises.
D'où la réflexion que je me suis faite : n'est-ce pas plus sain que l'enfant extériorise sa colère, ses angoisses ou je ne sais quoi avec les crises que tu décris ?
Et concernant la sophrologie, je suis convaincue de son efficacité sur notre état physique et émotionnel. Mais elle ne peut-être qu'un complément à une recherche de la cause ou est-ce qu'elle peut faire supprimer la source même de ces angoisses ?
C'est tout à fait sain, oui, que l'enfant extriorise sa colère, ses angoisses et ses émotions en général ! Oui !
DeleteJe ne dis pas autre chose ici, Emilie, et je cherche justement comment aider Antonin à exprimer tout cela puisque visiblement quelque chose "bloque".
La sophrologue ne se substitue pas à la recherche de la cause ; elle ne supprime pas la source des émotions. Elle permet simplement de les gérer, c'est un outil. Autant dire qu'on en a besoin toute notre vie ! ;-)
Ton billet m'a également beaucoup remuée. J'ai beaucoup de mal à vivre les crises de colères du petit Plumeau (14 mois). Je comprend maintenant que c'est une façon à lui de se décharger mais j'aimerais bien pouvoir espacer ses crises ou en atténuer leur portée. Pour l'instant il est encore trop petit pour que je puisse tenter ta méthode. On verra plus tard ;-)
ReplyDeleteBonjour Elsa,
ReplyDeleteComment as tu identifié que les crises de colere étaient des décharges? En fait, le sens de ma question est : quel est le moyen qui t'a permis de comprendre l'origine du problème : lectures, formation, psy... ?
Merci encore pour tous tes partages, tout n'est pas facile a dire et pourtant tu le fais: ca aide bcp d'entre nous...
Helene maman d'anna
Bonjour Helene.
DeleteC'est une "décharge" par définition.
Décharge : façon dont un sujet réagit à une situation donnée.
Cet article résume la position d'Aletha Solter sur le sujet :
http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/psycho_pour_tous/enfant_bebe/15527-gerer-crises-enfant.htm
C'est elle qui m'a permis d'identifier le processus, je l'ai lue avant d'accoucher j'ai eu de la chance !
Face aux colères d'Antonin (qui ont débuté dès la naissance), j'étais armée, merci à elle !
Bonjour Elsa,
ReplyDeleteJ'ai parcouru en diagonale tous les commentaires pour être sûre de ne pas faire redite mais je ne crois pas. Ma prof de sophrologie ne prend pas non plus les enfants avant 7 ans. Elle dit qu'avant 7 ans, le pendant, c'est la psychomotricité (pas le cour de gymnastique qui s'appelle psychomotricité, pour les plus jeunes, à l'école, hein), qui va beaucoup aider les enfants à affronter leurs angoisses et leurs émotions et leur apprendre à les gérer. Je ne sais pas si tu en as dans ton coin. Chez moi, il y en a une très bonne, ma soeur, mais c'est en Belgique.
Une forme de thérapie qui travaille sur le corporel, ça me semble l'idéal pour les enfants. Enfin, moi je suis convaincue, mon petit garçon y va, pas en thérapie, plutôt à titre préventif, je dirais.
Et je rêve que ça existe pour les adultes :-)
Merci pour cette nouvelle piste à explorer, sabine ! :-)
DeleteAvez vous essayé la PNL ? Une piste là http://www.droledemaman.com/comment-reagir-face-aux-coleres-de-vos-enfants/
ReplyDeleteJe suis une grande fan de la PNL, même si en l'occurrence elle ne m'est pas d'un grand secours comme je l'explique dans cet article.
DeleteJe connaissais le lien que tu nous donne (merci !) mais je prends clairement mes distances par rapport aux conseils de cette maman : par exemple, je ne pratique le détournement d'attention qu'en cas de force majaure (exple : si la crise a lieu à l'extérieur et en public, parce que je préfère essayer de la différer pour mieux la vivre) mais pour moi ce n'est pas une solution en soi, c'est même une violence. M'enfin, j'ai déjà dit tout cela plus haut ! :-D
Bon, les conseils sont quand même inétressants, mais : 1. Pas avant 4 ans (raisonner avec un tout-petit est structement impossible, et c'est bien à ces âges-là qu'on a le plus de problèmes, justement...). 2. Totalement inefficaces en cas de "crises" telles que nous les vivons parfois chez nous.
Je crois que le vrai problème, c'est ce que dit le titre de cet article : l'adulte veut calmer, il veut contrôler. Quand il y renonce, il a fait un pas énorme (pas évident dans le quotidien, je le conçois et je le vis !!)
:-D
Oui , lâcher prise , c est le secert , accepter un fonctionnement différent du notre est bien difficile , surtout quand cela casse les oreilles et le coeur ! J ai lu mais je ne sais plus où qu on peut visualiser un récipient devant soi pour recueillir les larmes/cris de l enfant , afin de ne pas trop craquer et continuer à le supporter (dans le bon sens ) .
ReplyDeletesinon la piste ostéopathique est à prendre au sérieux (ici il y a eu du mieux )
Je reviens ici mettre des liens qui seront peut-être utiles à d'autres, concernant le rôle de la colère :
ReplyDeletehttp://blog.scommc.fr/le-guide-des-emotions-la-colere-cette-inconnue-qui-vous-veut-du-bien/
Celui de la violence :
http://blog.scommc.fr/faut-il-vraiment-eradiquer-la-violence/
Et une magnifique "solution" :
http://blog.scommc.fr/on-a-tout-essaye-sauf-lamour/
Merci Oops pour ces liens ! Je ne connaissais pas ce blog, j'ai pris beaucoup de plaisir à le découvrir ce matin :-). J'apprécie le ton de l'auteure, son regard un peu différent de ce qu'on a l'habitude de lire ou d'entendre et son approche complètement humaniste.
DeleteC'est une de mes ressources, que j'ai grand plaisir à partager ! :)
DeleteOui merci beaucoup pour la découverte de ce blog !
DeleteOuah, suuuper blog !
DeleteEuh, je suis en larmes dès la 2e ligne de chacun des articles, c'est grave docteur ? :-/
J'espère que non, ça me fait le même effet, même après plusieurs (voir de très nombreuses) lectures...
DeleteTout pareil!
ReplyDeleteMerci beaucoup Oops, j'ai passé une partie de la soirée hier à surfer sur son site très riche.
Bonjour Elsa, merci pour ce partage. Je n'ai pas lu tous les commentaires. Je voulais juste te dire que je vis la même chose avec mon fils de 3,5 ans depuis... le début. nous aussi nous avions lu Solther mais je me demande si en appliquant sa "méthode" nous avons pas aussi installé une dynamique et inciter ces comportements de crises. Je suis très partager. Je m'intéresse aussi à la piste TDAH et/ou HP, avec toutes les précautions requises. Avoir un deuxième enfant a aussi mis en lumière la différence énorme de comportement. C'est très difficile à vivre au quotidien ces crises. En ce moment, elles nous usent mon mari et moi et j'aimerai vraiment trouver un/des outils pour que notre vie familiale n'en soit plus (autant) perturbée. Je suis d'accord avec ta description des phases de crises. Filiozat m'apporte quand même de bonnes pistes, notamment, passer en revue tous les besoins physiques (courir, manger, avoir chaud/froid, dormir...), émotionnels (câlin, être rassuré...) et intellectuels (il s'ennuie, il a besoin qu'on lui confie une tâche, comme compter toutes les voiture bleues que l'on croise quand il est attaché dans son siège auto, etc.) de l'enfant qui n'auraient pas été comblés pour anticiper la crise. Bonne recherche, bon courage.
ReplyDeleteUn grand merci, Anaïs pour ce commentaire !
DeleteBon cheminement chez vous aussi ! :-)
j'adore ce blog, j'adore cette mine de richesses que vous partagez. Mon pitchoun a 30 mois et je suis en conflit constant. J'ai pourtant lu Filiozat, Faber et Mazlish mais c'est la cata. Epuisant d'anticiper la crise, difficile de choisir les mots, de ne pas se laisser envahir par ses propres emotions negatives, pollution de ma propre education.C'est épuisant et pourtant, je veux y arriver. La piste de la sophrologie me plait. Merci pour tout
ReplyDeleteBon courage, Nell ! :-)
DeleteBonjour Elsa,
ReplyDeleteJe sais que vous n'êtes plus active sur ce blog mais il est pour moi une véritable mine d'or. Et il a passé un cap aujourd'hui avec la mise en lien entre mon fils qui va avoir 3 ans et Antonin. Depuis tout petit, on a constaté qu'Aaron était... intense. Et que ce qui fonctionnait pour la grande majorité des enfants (câlins, paroles douces et rassurantes...) redoublait sa fureur lors des moments de crise. Impossible de lui parler, ni même de le regarder, de l'approcher... Alors on fait comme on peut, on reste assez près pour lui montrer que nous sommes là pour lui, et assez loin pour lui laisser l'espace dont il semble avoir tant besoin pour évacuer toute sa colère. Et quand il reprend peu à peu ses esprits, alors nos bras sont là pour l'accueillir et nos mots pour raconter ce que nous venons de traverser. Mais voilà, il y a des jours où nous n'y arrivons pas et où toutes ces émotions nous font bouillonner et où nous n'arrivons plus à contenir notre propre violence intérieure...
J'espère qu'aujourd'hui Antonin est plus apaisé. J'espère aussi que nous parviendrons à comprendre d'où provient cette rage qui anime notre fils et que peut-être nous travaillerons ensemble pour la libérer.
Alors merci de tout coeur pour cet article car on se sent moins seuls et on se dit qu'on n'a pas encore tout essayé.
Raphaëlle