Antonin a 4 ans.
Petit bilan "langage" aujourd'hui ! 😊
Lexique :
Nous avons loué à la ludothèque l'ancienne version de ce jeu : c'est encore un jeu de catégorisation, puisqu'il s'agit de trier des objets en fonction des magasins dans lesquels on les trouve. Très facile pour Antonin, tout à fait à la portée de Louiselle - qui décroche néanmoins avant d'avoir rangé les 10 x 6 cartes. C'est une bonne idée de jeu à faire soi-même, qui permet d'enrichir le lexique (à commencer par le nom des échoppes elles-mêmes : "animalerie", "primeur", "fleuriste"...). Nous le réemprunterons !
Ce n'est pas souvent que je propose à Louiselle les mêmes activités qu'à son frère au même âge... Tout simplement parce que leurs centres d'intérêts sont si différents ! Vous vous souviendrez peut-être néanmoins du tri "grand/petit" qu'Antonin effectuait à 25 mois... Le revoilà !
Je me souviens qu'Antonin m'avait étonné, lorsqu'à 2 ans tout juste il effectuait cet exercice à toute vitesse, sans se tromper (ou si peu), dans le plus grand silence. La Damoiselle a quelques mois de plus aujourd'hui que son frère alors, mais elle effectue l'exercice avec la même aisance. Par contre, c'est un véritable moulin à parole, qui met en scène chaque objet avant de le déposer dans son panier, ce qui donne des monologues tordants comme : "Moi aussi, dit la bouteille, je veux y aller ! Mais Ahhh, attention, je tombe ! Attention, la bouteille, tu vas tomber ! Tu es petite ! Bon, et la grosse bouteille ? Non, non, dit la grosse bouteille, moi, je veux pas y aller... Mais si, la bouteille...", etc. Elle s'éclate. :-)
Je ne sais pas où en sont vos enfants de 4 ans par rapport à ça, mais Antonin a vraiment tendance, dans la vie quotidienne, à dire un verbe pour son contraire (ouvrir pour fermer, mettre pour enlever, descendre pour monter, etc.). Ayant dégoté ce petit jeu ICI, je le lui ai proposé. Gros succés : avant même que je ne découpe les éléments, Antonin a promené mes feuillets contre son cœur pendant tout un après-midi. Nous avons "lu" les images plusieurs fois à sa demande.
La mise en paire ne pose en soi aucun problème ; il s'agit surtout d'un prétexte à la verbalisation. Ceci n'est pas un jeu à faire en autonomie, et n'a aucun intérêt si on ne parle pas ensemble de ce qu'on voit !
Cet exercice m'a donné matière à réflexion, car Antonin est capable de nommer et d'expliquer tous ces contraires sans se tromper ("mince"/"épais" lui résiste un peu, mais c'est le seul : même le subtil couple "tirer"/"pousser" semble lui être évident !). Mon petit doigt me dit que ce n'est pas ainsi que je peux l'aider à ne plus se tromper dans la vie quotidienne, et que les canaux cérébraux mis en jeu pendant ce genre d'exercice ne sont pas les mêmes que ceux qui sont sollicités dans la vraie vie... Supputation basée sur mon seul feeling, je n'y connais rien en neurologie ! :-D
Graphisme :
Bien sûr, la confection de couronnes de rois et reines a été l'occasion d'un petit exercice graphique... libre...
... Mais le chouchou du mois écoulé est indubitablement le coloriage !
Antonin a franchi un palier certain. Il prend soin à présent de bien remplir les figures, soigne des aplats, joue avec les lignes du dessin.
Côté dessin aussi, ça se structure.
Mon Damoiseau ne semble pas très attaché à la belle progression que je vous ai présentée ici. Il boude décidément les bonshommes. Oh, il en dessine. Parfois. Rarement. Très rarement, en fait, mais il en dessine. Ce n'est pas un sujet qui semble le passionner pour l'instant.
Par contre, voici un hérisson criant de vérité...
... ou un bateau retroussé, voguant sur une mer rayée. Ma photo ne rend pas hommage à cette œuvre-là qui m'évoquait d'anciennes peintures orientalo-moyenâgeuses... et qu'Antonin a, in fine, totalement recouverte de peinture noire. Arg.
Sur ses fiches, la Damoiselle s'applique toujours à respecter des consignes tout aussi personnelles qu'exigeantes...
Fiche téléchargeable ICI |
Et Antonin maitrise le sens du tracé de tous ses chiffres rugueux - à l'exeption du 8 et du 9.
Cela ne signifie pas qu'il sache encore les écrire "sans filet" (sans repasser ses lettres rugueuses, comme ici, ou des pointillés, sur ses fiches), mais tant mieux : la tentation à écrire "en miroir" est bien là, je préfère donc que sa main continue de mémoriser ces tracés à l'aide de supports.
J'ai d'ailleurs constaté, en l'accompagnant un matin à la porte de sa classe, qu'il travaillait sur cette compétence à l'école avec un support analogue (chiffres en pointillés à repasser sur support effaçable). Voilà un exemple de concordance parfaite entre ce qui l'occupe en classe et à la maison ! :-)
Les formes à dessin sont régulièrement utilisées... Dans un cadre aussi peu montessorien que possible, comme vous pouvez le constater. Hum, hum.
Pas question pour la Damoiselle d'être en reste : ce qu'on son frère fait, elle le fait ! Il ne s'agit jamais que de tenir un crayon, que diable, ça ne devrait pas être trop compliqué...
Antonin décore ses travaux...
Et Louiselle aussi ! Voilà !
Ceci fut un cercle gris, vous le voyez ? 😄 |
Pré-lecture :
Phonologie :
La phonologie et nous, c'est une histoire d'amour. À chaque repas ou presque, Antonin lance une recherche phonique : "Fromage... FFFF... FRRRR... Comme FRamboise !". Qui dit mieux ? "FR, comme FRileux", dit Maman. "Ou comme FRelon", dit Papa. "Comme ABEEEEEILLE !", s'exclame Louiselle au comble de la joie. 😄
Sauf que depuis quelque mois, la Damoiselle est de moins en moins à côté de la plaque. Et comme son frère joue à présent avec les sonorités finales, voire internes aux mots, je vois maintenant qu'elle suit, et plutôt bien. Et puisqu'en observant les manipulations de son frère la Damoiselle ingurgite la valeur phonique des lettres à vitesse grand V (capitale et minuscules d'imprimerie de front, s'il vous plait !), c'est une excellente chose que cette capacité à "lire" soit connecté quotidiennement à celle qui consiste à "entendre".
Les paniers phonologiques (plus connus chez nous sous le nom du "Jeu du petit œil") sont donc de retour !
Les paniers phonologiques (plus connus chez nous sous le nom du "Jeu du petit œil") sont donc de retour !
[kʁejɔ̃], [vɛʁ], [aʁmonika], [pwasɔ̃], [nwa] |
Ci-dessus, celui destiné à Louiselle : je prends un objet dans mes mains et dis : "Mon petit œil voit un objet dont le nom commence par le son [k] !", et Louiselle s'exclame : "Crayon !!!". Bon, vous me direz, c'est facile, j'ai l'objet entre les doigt. Oui. Pour être honnête, je pensais que Louiselle saurait repérer un objet parmi plusieurs si je lui donnais le premier son de son nom. Mais non, pas encore. Pourtant, spontanément, lorsqu'elle joue, elle est capable de plus difficile (rapprocher deux mots abstraits selon leur valeur phonologique). Une preuve supplémentaire, s'il en est, que l'enfant va plus loin dans le jeu que dans le cadre d'une activité structurée et que l'adulte, lorsqu'il cherche à évaluer, réduit toujours les potentialités de l'enfant et le sous-estime. Il faudrait une licence de neurologie pour enseigner, voilà deux fois que je me fais la réflexion en l'espace d'un article !
Enfin, en attendant, on rigole bien, et Louiselle adore son panier.
[vwatyʁ], [veʁu], [ano], [aʁmonika], [butɛj], [bwat], [pwasɔ̃], [pɔmdøpɛ̃] |
Et voici le panier d'Antonin : "Mon petit yeux voit deux objets dont le nom commence par le son [v]". Antonin sort du panier la voiture et le verrou, et nous écartons le panier pour nous concentrer sur ces deux objets. "Mon petit œil voit un objet dont le nom se termine par [ʁ]." Antonin montre la voiture et essaie de trouver le dernier son de l'objet restant (en l'occurrence, le [u] de "verrou").
Reconnaissance phonique :
La reconnaissance des lettres minuscules avance lentement et sûrement. Nous venons d'introduire le "b" - dans l'idée de l'isoler le plus possible dans le temps du "d" auquel il ressemble trop ! - qui sera bientôt suivi du "r", très récurrent dans notre langue.
J'ai commencé l'alphabet mobile minuscule ! 😊
Une idée que je caressais depuis longtemps : je "peins" les lettres sur de petits cailloux à l'aide d'un feutre Posca - vanté à raison par une lectrice qui se reconnaitra !
Pour guider mon tracé, et de façon à ce que mes lettres aient toutes le même gabarit, j'ai imprimé cet alphabet-là et j'ai utilisé la technique du poinçonnage : je perce des trous rapprochés avec une épingle tout autour de la lettre, que je pose ensuite sur mon caillou. Je repasse le contour de ma lettre avec le feutre ; j'obtiens une silhouette en pointillés qu'il me suffit de compléter.
Pour le moment, je n'ai fait que les voyelles, n'ayant qu'un feutre rouge. La suite (en bleu pour les consonnes et en vert pour les digrammes) à venir !
L'objectif ici n'est plus la mise en paire en tant que telle (reconnaissance visuelle) mais la reconnaissance phonique. Les petits jeux exercés ne peuvent être pratiqués en autonomie de ce fait : il faut une interaction, comme dans le jeu de "cache-cache" que nous pratiquons beaucoup, dans lequel je demande à Antonin de trouver dans la pièce telle ou telle lettre que je prononce. De même, je peux lui demander de prendre le cailloux sur lequel il voit un [i] pour de le poser sur la carte [i] correspondante.
Les minuscules sont les caractères que l'on lit... Alors, quoi de mieux que de les apprendre en lisant ? Je soupçonnais qu'Antonin puisse déchiffrer des syllabes, car il est capable, en contexte, de déchiffrer des mots simples écrits en capitale (tel que "MIDI", par exemple). Je lui propose donc, sur notre ardoise magique, des petits jeux de lecture de syllabes avec les lettres qu'il connait. Il maitrise à la perfection, je crois qu'il ne s'est jamais trompé ! 😮
Je profite de cette grande nouvelle pour tordre le cou à une idée couramment répandue - et que j'avais moi-même en entrant dans le métier. Petit H., toi qui dois maintenant être grand - et lecteur ! - j'espère que tu m'a pardonnée ! 😌
Pour apprendre à lire, n'est-ce pas, tout le monde le sait, c'est très simple. On apprend la valeur phonique des lettres et on les enchaine. [b] - [a], [ba], c'est bien connu.
Et l'adulte transpire, agite les bras et brasse beaucoup d'air : "Enfin, Petit H. ! Tu sais bien bien : [b] et [a] ? Ça fait quoi ? [b], [a] ? Enfin ! Enchaine ! Dis-le... Dis-le... Dis-le vite !!!"
Dis-le vite. Quelle bêtise. Dites [b] puis [a] aussi vite que vous le voudrez, vous n'obtiendrez jamais "ba". Tout au plus quelque chose qui y ressemble, mais il y aura toujours un petit quelque chose entre les deux phonèmes, comme un petit silence, un bruit de bulle qui explose. Qui n'existe pas dans la syllabe. Une syllabe, ce n'est pas deux sons que l'on dit vite, c'est un tout. C'est UN bruit, UNE note, ou ce que vous voulez, mais pas deux.
La syllabe, l'enfant y accède seul. Comme à chaque fois qu'il apprend, personne ne peut le faire à sa place. On peux l'ancrer dans notre monde et dans notre langue, lui parler, lui lire des histoires, exercer son oreille, lui apprendre la valeur phonologique que notre culture a attribué aux lettres... Mais lire une syllabe, cela, l'enfant l'apprendra tout seul, quand il le décidera.
Bref, ici, Antonin est entré de plain pied dans le stade syllabique. Je ne sais pas au juste quand cela s'est fait - cela a été très progressif, mais maintenant, il peut lire toute syllabe "transparente" de deux lettres dont il connait les signes.
Et pourtant l'en-tête de ce sous-chapitre ne vous aura pas échappé : nous sommes encore dans la "pré-lecture". Il manque encore au Damoiseau quelque chose de capital pour endosser définitivement une posture de lecteur : c'est la volonté de créer du sens. Il manipule avec beaucoup de plaisir son alphabet mobile ; il adore taper des suites de lettres sur traitement de texte et s'exercer à les lire (surtout si c'est "BGTHMLJZ"). Mais il se contrefiche d'essayer d'écrire tel ou tel mot - à tel point que je ne le lui propose plus du tout.
Le déclic suivant viendra de lui seul, bien évidemment. Et vu le temps quotidien qu'il passe dans ses bouquins, je ne m'inquiète pas trop !😄
Bon week-end chez vous et à bientôt pour le volet "Vie pratique" !😊
Je te remercie pour cet article intéressant et éclairant sur ta manière de procéder : tu as donc "choisi" de privilégier la lecture à l'écriture en premier (contrairement à la pédagogie Montessori qui privilégie la découverte de l'écriture via la cursive pour arriver à la lecture)...je suppose pour cadrer avec l'école maternelle "classique". ;-)
ReplyDeleteBravo à Antonin et Louiselle pour ces progrès immenses ! Si je peux te "rassurer", notre T ne dessine que des bonhommes (et même son premier autoportrait sans consigne de notre part ou de l'école...à tordre de rire car ressemblant) et rien d'autre ne l'intéresse (pas de coloriage, pas de dessin improvisé autre et même la peinture n'a pas grâce à ses yeux car "elle salit les mains")..tu vois, on n'est jamais content ;-)
Non, lc, je n'ai rien choisi de privilégier du tout, et si nous avions commencé par les lettres rugueuses cursives nous en serons exactement eu même point : reconnaissance phonique et stade syllabique (qui je le répète, s'est fait "tout seul").
DeleteAntonin n'est pas encore prêt à écrire, ni au sens "manuscrit", ni au sens "production de texte".
Encore une fois, il en est là où il en est, c'est lui qui apprend, pas moi, ni Maria Montessori ! :-D
Et chez toi, ça se passe comment tout ça ?
Je sais que ce choix de la graphie te tracassait fort, l'as-tu résolu ?
Tu sais que pour moi c'est un "faux problème", mais je serai heureuse d'avoir tes conclusions propres ! :-)
Oh que oui ce choix me tracassait ;-) J'ai opté pour les majuscules en premier étant donné que T "apprend" à reconnaître son prénom en PS. J'ai en revanche mis toutes mes nomenclatures en script (police de la lecture) pour plus tard et j'écris devant lui en attaché cursive (que c'est dur pour moi car j'écris en script depuis des années). Pour l'instant il n'a fait aucune remarque sur ces différences d'écritures. Je sais que la maitresse va commencer à en parler après février. Rien ne presse. Au contraire, j'aimerai qu'il "maitrise" les majuscules avant de passer aussi à autre chose. Mais pour moi ce sera surement la cursive je pense. Je ne suis pas pressée qu'il lise et j'aimerai passer par l'écriture avant (avec l'alphabet mobile notamment), notamment parce qu'il VEUT écrire (il n'arrête pas de faire semblant d'écrire). En attendant, il me dicte des petits textes (notamment pour son cahier de vie de l'école). Je suis aussi au stade de la reconnaissance phonique : nous jouons, pas régulièrement, mais quand T commence à me poser des questions, notamment sur les premières lettres des prénoms de ses camarades de classe et le son qui va avec. J'en profite pour chercher d'autres objets avec lui qui ont le même son. Donc nous cheminons doucement mais surement. Je me laisse aussi guider par ses intérêts (chaque enfant a vraiment son chemin propre c'est marrant).
ReplyDeleteJe suis bien contente d'avoir des nouvelles ! :-)
DeleteOui, ton fils et le mien ont toujours été aux antipodes dans leurs approches, c'est vraiment drôle !
Houlà je te comprend, j'ai longuement cogité sur le choix de la police à utiliser pour mes cartes de nomenclature.
DeleteCrapouillot a commencé par les lettres script capitale, puis les script minuscule et enfin les cursive il y a 6 mois. J'avoue qu'il n'a eut aucun mal à associer les 3 graphies.
Au début j'utilisais des lettres « mobile » magnétique (SMOBY pour les script – JEUJURA pour les cursive) et Crapouillot a vite mélangé les 3 pour écrire un maximum de mots :p Nous avons également le même puzzle (Ravenburger) que Crapouillot a eut pour ses 3 ans.
Personnellement j'ai finalement opté pour les cursives sur mes cartes de nomenclatures dans l'optique que celle-ci lui servent de modèle au moment où il sera prêt pour l'écriture (avec un stylo et non plus seulement les alphabet mobile). J'écris en script depuis trop de temps que j'ai du mal avec les cursive :p (et encore nous n'avons pas abordé les majuscules cursives que je trouve parfaitement HIDEUSES et franchement pas évidentes à reconnaître (c, e, i, t, s ou h, k, x sont trop similaire à mon goût).
Ici aussi j'ai une "bavarde" qui commente le moindre de ses gestes pendant les temps "d'école" (ou pas d'ailleurs) (heureusement elle commence - tout juste - à le faire en chuchotant), et une silencieuse .... et plus j'y pense et plus je l'observe, je pense vraiment que c'est lié à sa façon d'apprendre et de retenir. D'où une grosse remise en question sur les "présentations silencieuses" souvent recommandées par Montessori : ce que je lui présente en silence est beaucoup moins bien ancré chez elle !!
ReplyDelete(ce qui bien sûr ne fait que souligner le "que vos paroles soient comptées", et des mots clairs, précis, et peu nombreux).
;) merci pour le lien alphabet ;)
ReplyDeleterien a voir :)
ReplyDeleteun lien calendrier des légumes et fruits
http://pissenlit-au-jardin.blogspot.fr/search/label/calendrier
Merci Cerina !
DeleteJe me reconnais dans ton commentaire des contraires, ma fille (3 ans et 4 mois) n'arrête pas de dire allumer au lieu d'éteindre et fermer à la place d'ouvrir...
ReplyDeleteMerci pour tes liens vers d'anciens articles comme l'alphabet mobile!
De mon côté les histoires de "petit oeil" ne la stimule pas trop elle préfère de loin passer son doigt sur les lettres de Balthazar... Et oui, elle est plus graphie apparemment que phonologie!
Je vais commencer par "isoler" ou présenter les lettres par 3 comme j'avais lu dans un de tes articles; histoire de vérifier qu'elle apprenne bien le son de chaque lettre en même temps. Quel support de lettres avais-tu utiliser pour présenter les lettres individuellement? Pourrais-tu me redonner ton lien vers ton article ou tu parlais de l' "ordre" de la présentation des lettres? Sinon, je chercherai.
Merci pour ton article!
Audrey.
Bonjour Audrey !
DeletePour les lettres capitales, comme support, nous utilisons : L'abécédaire imaginaire de Balthazar, le puzzle Ravensburger dont je parle souvent, l'alphabet mobile magnétique et les aimants.
Pour les minuscules : le puzzle Ravensburger, les aimants, l'alphabet "cailloux", et... les livres, bien sûr ! ;-)
On commence à parler de la cursive, j'en reparlerai bientôt.
Pas d'ordre d'introduction spécifique pour les sons, mais généralement, on commence par les sons qui composent le prénom de l'enfant ! :-)
Un grand merci pour cet article et pour ton blog en général ! Ca fourmille d'idées ! Grâce à tes articles, je découvre de nouveaux blogs et des livres sur la pédagogie montessori. Et j'ai un petit peu de mal à organiser tout ça dans ma tête. Comme je cherche à suivre mes enfants, sans être trop loin derrière, j'essaye d'organiser, trier, répertorier toutes ces nouvelles activités afin qu'elles soient à porter de main (ou de tête !) au moment où elles pourront servir à mes enfants. Mais encore une fois, ce soir je lis un article en constatant que l’activité décrite (en l'occurrence tri petit/grand que je connais déjà puisque tu en avais parlé pour Antonin) aurait pu être présentée à mon fils il y a bien longtemps mais je n'y ai pas pensé...! Alors il n'y a rien de grave, et je vais de ce pas la lui préparer. Mais je me demandais quel était ton "système" d'organisation ..? Est-ce que comme dans ton billet du 20 juillet 2014 tu anticipes toujours ce qui pourra intéresser tes enfants plusieurs mois à l'avance ?
ReplyDeletePour ma part j'avais jusqu'à présent seulement un cahier...mais il faut penser à se relire régulièrement et entièrement !! :(
Encore une fois merci pour le temps que tu passes à partager avec nous ton travail.
Johanne.
Bonjour Johanne, et merci pour ton retour !
DeleteNon, alors, je n'anticipe absolument rien, et de moins en moins, youpi !
Pour moi, c'est une perte de temps totale ! :-D
Tu remarques d'ailleurs que je n'ai aps du tout respecté ma belle programmation de l'été dernier, et qu'en conséquence, elle ne m'a pas servi à grand chose...
Il est impossible de savoir où en seront nos enfants dans une semaine, alors dans quelques mois, tu penses... Le temps que je gagne à ne plus faire de listes je l'utilise pour faire des activités !
Quand notre enfant se découvre un centre d'intérêt, il est toujours temps de cogiter sur ce qui pourrait lui plaire et de faire quelques recherche autour de ça. Dès qu'on a une idée, on la propose, et c'est fait. Pas besoin de la noter, ce qui compte, c'est de la faire !
Bon, c'est d'autant plus important pour moi de procéder comme ça que dans mon métier je suis tenue de "programmer"... Ça demande un temps fou et on ne respecte jamais, en vrai, ce qui est écrit sur nos jolies fiches, parce que les élèves ont leurs rythmes propres... Beaucoup d'énergie gaspillée pour pas grand chose ! :-(
Bon ceci dit, c'est un système qui peux te convenir, surtout au début ! Mais je gage que petit à petit, tu te détacheras de ton cahier. Un jour viendra où tu n'en auras plus besoin ! :-)
Bon courage pour tout ! :-)
Merci Elsa pour ta réponse qui m'éclaire sur l'un de mes points faibles, l'observation de mes enfants comme Maria Montessori l'entend. J'ai du mal à cerner leurs centres d'intérêts et à leur proposer des activités en conséquences au moment opportun. Je pense me plonger dans "L'enfant" et j'espère y trouver de l'aide.
DeleteBonne continuation.
Ici aussi le passage à la syllabe s'est fait seul et quasiment instantané. Je me souviens mon « extase » lorsque mon Crapouillot a, cet été, pour la première fois assimilé « m » et « a » ça fait « ma ». J'en était sur le « cul »:p
ReplyDeleteDepuis il lis de plus un plus les associations de syllabes simple et j'ai donc bricolé un petit jeu ainsi que de nombreuse étiquettes syllabes à son attention. Mais il voudrait déjà tout lire, je le vois lorsqu'il « lit » son livre du soir et qu'il tente de décomposer les mots en encadrant les syllabes avec ses doigts.
Il passe énormément de temps à recopier les mots qu'il voit (sur ses cartes, mais aussi dans ces livres) à l'aide de son alphabet mobile que j'ai choisi de lui faire en cursive au modèle Montessori. Mais il n'a pour l'instant que très peu envie d'écrire avec un stylo.
Et depuis quelque jours j'ai introduit les sons « ou » et « on » que j'ai alors représenté en vert dans son alphabet mobile car il les retrouve dans beaucoup de ses cartes.
Par contre il n'aime guère dessiner ou colorier (en tout cas à la maison). Et sa tenue de stylo n'est pour l'instant pas optimale.
Et cela va faire presque un mois qu'il a mis de côté les chiffres s'adonnant exclusivement à « l'écriture » avec son alphabet mobile.
Le bateau noir avec les batons on dirait une vue hyper connue de Venise ! C'est troublant
ReplyDeleteBonjour Elsa.
ReplyDeleteUne question concernant la tenue des crayons, pinceaux, feutres.
Ma grande fille de bientôt 2 ans et demi, passe de longues heures à colorier, si si, mais tiens à sa façon ses feutres. Impossible de lui montrer elle tient toujours à faire seule, faut il insister oi la tenue du crayon se corrige t elle toute seule, par imitation.Merci de ton avis.
Laisse faire. Il sera temps d'intervenir, le cas échéant, plus tard (3 ans/3 ans et demi est le bon moment, la tenue du crayon devant être acquise à 4 ans).
DeleteMerci Elsa
DeleteCatherine
Encore plein de belles idées ! Il a l'air très sympa ce jeu emprunté à la ludothèque. Je râle de ne pas en avoir ici...ce n'est pas que nous manquons de jouets, mais j'ai l'impression qu'on peut y faire de belles découvertes.
ReplyDeleteJe vais préparer l'activité de tri petit/grand pour la fin d'après-midi, je te raconterais ;-).
Ah, et bravo pour ton alphabet mobile original et très esthétique ! Sa fabrication doit te prendre du temps mais le résultat en vaut la peine.
Pareil boubou pas de ludotheque :(
ReplyDeleteSuper tout ces jeux de la ludothèque!! ça serait bien d'en avoir une chez moi!! Il evolue super vite bravo
ReplyDeleteBonsoir Elsa,
ReplyDeleteJe pense que tu connais mais au cas où... Stanislas Dehaen est un scientifique qui travaille en sciences cognitives et qui est plus ou moins spécialisé dans les mécanismes d'apprentissage. Il est tres en lien avec l'éducation nationale et à également participe a l'expérience de Céline Alvarez. Sur le site du college de France, il y a des vidéos de ces conférences, séminaires, colloques tout à fait accessibles à des non scientifiques. Cela n'apportera pas forcément de réponses precises à tes interrogations spécifiques (^^) mais cela donne, je trouve, un bon aperçu du fonctionnement du cerveau de l'enfant...
Charline comme Antonin n'est pas fan des bonhommes mais a dessine l'autre jour (la tête d') un crocodile et une pieuvre! Et ma foi la ressemblance était assez parlante ! J'étais assez surprise de l'originalité de son initiative!
Côté lecture, elle maîtrise parfaitement les majuscules et commencent à decouvrir les minuscules... Elle préfère largement travailler sur la reconnaissance des lettres que "l'apprentissage" des chiffres ... Elle compte et dénombre jusqu'à 6 et on utilise les chiffres rugueux pour associer les quantités aux nombres et cela lui plait bcp...
Merci pour le tuyau du collège de France, je vais me faire une petite soirée vidéo ! :-)
Delete