Suivre l'enfant
October 01, 2014"Suivre l'enfant"...
Je crois qu'en ce moment, toutes mes pensées tournent autour de cette idée pédagogique...
Je me suis aperçue, à force d'y réfléchir, qu'elle m'accompagnait depuis longtemps - depuis le jour où j'ai choisi ma profession. Mois après mois, elle a beaucoup évolué, principalement depuis ma maternité et au fil de mes rencontres pédagogiques...
Je la retrouve souvent, cette idée, au fil de mes lectures (certes orientées...), mais je m'aperçois tout de même qu'elle revêt diverses acceptions selon le courant éducatif qui l'emploie... Et ce concept de "Suivre l'enfant" a pris aussi (prend encore !) plusieurs visages pour moi, selon le point de vue que j'adopte sur mon cheminement. Ce sont de ces différents panoramas dont j'aimerais vous entretenir aujourd'hui ! 😊
Je la retrouve souvent, cette idée, au fil de mes lectures (certes orientées...), mais je m'aperçois tout de même qu'elle revêt diverses acceptions selon le courant éducatif qui l'emploie... Et ce concept de "Suivre l'enfant" a pris aussi (prend encore !) plusieurs visages pour moi, selon le point de vue que j'adopte sur mon cheminement. Ce sont de ces différents panoramas dont j'aimerais vous entretenir aujourd'hui ! 😊
Je crois avoir démêlé trois significations basiques, déclinables à l'infini, que cette proposition simple, "Suivre l'enfant", revêt pour moi aujourd'hui. Chacun de ces trois sens est lié à une prise de conscience importante, un "déclic" - un "Ah-mais-suis-je-bête, comment-n'y-ai-je-pas-songé-plus-tôt !!", accompagné de son lot d'euphorie et de nuits blanches (caractéristiques de mon "stress positif", dixit mon ostéopathe !).
Ces trois sens, ces trois visages, les voici :
SENS 1 : L'enfant est libre, dans un environnement donné, de faire ce qu'il veut quand il le veut s'il le veut.
Le déclic :
Ce fut, j'en suis sûre, la première visite que nous fîmes, Antonin et moi, d'une école Montessori - le Damoiseau avait 6 mois et a dormi tout le temps de la visite contre mon cœur, qu'il a dû entendre battre fort ! Je sus immédiatement que je ne pourrais plus jamais revenir en arrière et que cette histoire du libre-choix allait devenir capitale dans ma réflexion pédagogique.
Le principe :
Cette liberté dont les écoliers montessoriens disposent, si elle n'est pas exactement "totale", porte néanmoins sur trois aspects capitaux : 1. L'enfant est libre de choisir de travailler ou pas. 2. S'il choisit de travailler, il est libre de choisir son activité. 3. Une fois l'activité choisie, il est libre d'y passer le temps qu'il souhaite.
Dans les classes Montessori, le libre-choix s'exerce dans un environnement pré-pensé. Chaque objet siégeant dans la classe est là pour quelque chose ; son intérêt en terme d'apprentissage a été théorisé par Maria Montessori ou ses collaborateurs, et validé par plusieurs générations d'éducateurs. L'enfant a donc un choix total, mais au sein d'un environnement donné. Pas question d'apporter sa mallette d'Alphas ou ses boites Picbille, ici on apprend à lire avec des lettres rugueuses, et à compter avec des barrettes de perles. La liberté s'exerce dans un cadre, mais ne porte pas sur lui. On peut même aller jusqu'à dire qu'ici, l'environnement, dans ce qu'il a de "figé", est le garant de la liberté de l'enfant.
Dans ma pratique familiale :
Je commençais alors à réflechir à cette histoire d'environnement - qu'il soit matériel ou culturel, d'ailleurs. Si je suis aujourd'hui passablement affranchie du "modèle" des classes montessoriennes (car notre atelier n'en est pas une !), elles restent gravées comme un jalon dans mon imagination lorsque j'aménage notre espace de travail. Le matériel proposé n'est pas toujours montessorien, mais il est toujours pensé - et plutôt deux fois qu'une. Et mes enfants sont toujours libres de faire ce que bon leur semble entre nos murs. C'est à peine si je suggère une petite "invitation" de temps à autre, mais il n'y a jamais rien d'obligatoire.
SENS 2 : L'éducateur se met en chemin pour coller, au mieux de ses possibilités, aux besoins de cet enfant-là.
Le déclic :
Le second palier fut pour moi franchi au simple contact des enfants - les miens ou ceux des autres. Je m'aperçus bien vite que les activités pré-pensées ne leur convenaient pas toujours, et j'ai dû apprendre à partir de mes observations pour proposer du sur-mesure.
Le principe :
Tout est dans la formulation de ce deuxième principe : le premier était centré sur l'enfant et sa marge d'action, mais celui-ci est son corrolaire, qui se préoccupe à présent du rôle de l'éducateur. Lequel n'est JAMAIS là pour appliquer une progression pré-pensée. Essayez si vous avez du temps à perdre : ça ne marche PAS ! 😄
Il s'agit "d'aménager la situation". Les "mauvais enseignants" sont ceux qui ignorent ce principe du "au cas par cas" et se retranchent derrière une autorité quelconque. Mais ce qui compte ici, ce ne sont pas les textes, aussi édifiants soient-ils, c'est la personne ; c'est cet enfant-là, qui, en ce moment, construit une petite part de son histoire à l'école ou à la maison - cette petite part de lui-même qui sera liée à ses apprentissages.
Bien sûr, mon métier m'avait habitué à cette "personnalisation" - très en vogue, et fort heureusement indéboulonnable depuis 1989, et qu'on appelle "différenciation" dans le jargon. En tant qu'éducatrice, j'ai mes repères de progression en tête (Où veux-je emmener mon élève ?) et je me base sur l'observation de l'enfant pour proposer des outils adaptés au moment adapté. C'est une pratique à laquelle je serai attachée même si elle ne m'étais pas imposée, mais elle a vraiment pris un sens nouveau, plus riche, en se frottant en premier principe de cet article ! 😉
Car je me suis aperçue, en appliquant cette méthode à mes enfants dans le cadre pré-pensé de notre atelier, qu'en terme de liberté de l'apprenant, j'avais franchi un pas de plus : car dans ce cas de figure, l'enfant est associé au choix des matériaux : s'il s'agit d'un petit enfant, comme le sont les miens, il exerce son choix en manifestant ses goûts sur lesquels l'adulte rebondira ; et un enfant plus grand sera invité à choisir ses manuels ou ses documentaires, son matériel, ses supports (clavier ou cahier ?), les personnes - ressources, etc.
Dans ma pratique familiale :
Euh... Je crois que ce blog fourmille d'exemples de mes "bidouillages" pour amener l'enfant à prendre plaisir en manipulant un matériel pédagoqiue dont il se désintéressait a priori (Antonin et la tour rose, pour prendre un exemple au hasard...) !
Et il recense aussi toutes ces activités (des bacs sensoriels à la vaisselle...) que j'ai valorisée pour l'unique raison qu'elles plaisaient à mes enfants... À court ou à long terme, j'ai toujours eu la preuve que j'avais pris cette peine à bon escient ! 😊
SENS 3 : L'enfant est l'initiateur de ses projets d'apprentissage, et les gère de A à Z.
Le déclic :
Le troisième palier fut lié à ma découverte de la pédagogie Reggio, qui réveilla le souvenir de mes essais en classe - plus ou moins infructueux, je dois l'admettre ! - en pédagogie de projet.
Notez que cette nouvelle formulation, contrairement aux deux premières, éjecte l'adulte complètement : il n'est plus qu'un auxiliaire, une aide, un apprenti... Trouvez-vous le nom qui vous convient, personnellement j'aime bien me penser comme "technicienne" - mes enfants sont les "ingénieurs"... 😊
Le principe :
L'enfant va apprendre par la pratique - bon, on sait depuis longtemps que le jeune enfant n'apprend QUE par la pratique... Ici, l'apprenant a en tête une production finale qu'il a choisie (de "construire une île pour ses dinosaures" à "réaliser un beau collier pour la fête des mères"...). En s'acheminant vers son but - car c'est l'enfant lui-même qui "se met en chemin", et non plus seulement l'éducateur... - il résout des problèmes, s'exprime, et avance.
Dans ma pratique familiale :
Pour tout vous avouer, ma question principale face à cette approche est : "À partir de quel âge ?".
Encore faut-il que l'enfant puisse être orienté par un but final, et je constate que mon aîné de trois ans et demi entre tout juste dans cette démarche...
Nous sommes en train de l'aider à mettre sur pied un projet - son premier ! - dont il aura été l'initiateur, et nous, les petites mains dans l'ombre... 😊
C'est en train de se faire, je vous raconterai tout cela très bientôt !! 😊
Encore faut-il que l'enfant puisse être orienté par un but final, et je constate que mon aîné de trois ans et demi entre tout juste dans cette démarche...
Nous sommes en train de l'aider à mettre sur pied un projet - son premier ! - dont il aura été l'initiateur, et nous, les petites mains dans l'ombre... 😊
C'est en train de se faire, je vous raconterai tout cela très bientôt !! 😊
28 comments
Mon métier aussi m'a montré que chaque enfant était différent et que je ne pouvais pas faire pareil pour tout le minde , surtout mes élèves qui ont des besoins éducatifs pqrticuliers .
ReplyDeleteMais mon déclic aura vraiment été mon fils.
Quand on me disait " mais il est trop petit pour manger seul a 9mois" je répondais " je n'y peux rien c'est lui qui m'a demandé"
Et quand maintenant on me dit "il serait temps de lui parler du pot et des toilettrs " je réponds " quand il m'en parle je le suis tout simplrment sinon c'est qu'il n'est pas prêt "
Jaime beaucoup ton article qui me fait encore réfléchir :)
Ton article fait écho à mes lectures du moment "Chroniques d'une école du troisième type" de Bernard Collot.
ReplyDeleteJe suis convainvue du bien fondée de cette approche, mais comment faire avec un programme si rigide, des attentes parentales très fortes qui surfent sur une anxiété ambiante à l'ère de la performance ? Comment suivre chaque élève dans une classe de 30 (dans école traditionnelle) ? Vraiment, cela me questionne.
Ce matin, sur le chemin de l'école, Adrien m'a dit qu'il n'aimait pas l'école car on lui disait toujours ce qu'il fallait faire, qu'il ne pouvait pas choisir les activités... Bien sûr, il faut relativiser car je commence à connaître la maîtresse qui propose des ateliers libres choix (6 élèves par jour sur 30-60 min, c'est peu, mais c'est déjà ça, n'est-ce-pas ?).
C'est clair que répondre à leur demande et suivre leurs intérets est nettement plus motivant pour eux. Quel vaste sujet.
Cet article est très bien pensé, merci de nous livrer tes réflexions !
Bonjour Céline !
DeleteJe reprends ta question : "Comment faire avec un programme si rigide, des attentes parentales très fortes qui surfent sur une anxiété ambiante à l'ère de la performance ? Comment suivre chaque élève dans une classe de 30 (dans école traditionnelle) ?"
Ma réponse (qui vaut ce qu'elle vaut) : ah, bah, on fait autrement ! :-)
Je m'exprimais ici dans un cadre domestique ! :-)
J'aime beaucoup ton article qui est en plein ds ma réflexion actuelle ... je suis tout à fait en accord avec ce que tu écris mais je me questionne aussi par rapport à notre métier. Comment mettre ça en place pour 30 élèves quand je suis seule ( je n'ai pas d'ATSEM en classe cette année) et 30 enfants à connaitre, guider, écouter, suivre, et aider ... seule ça relève du défi surtout avec la pression du programme, des parents, de la société ....
ReplyDeleteAnecdote au passage, hier je me suis énervée en classe car j'avais déjà sonné 3X la clochette pour ranger les ateliers et je voyais un petit groupe qui continuait ... j'étais déjà très en retard sur mon "emploi du temps" (brrrrr, va falloir aussi apprendre à décrocher de ça mais avec une inspction ds les semaines à venir, les vieux démons de l'IUFM sont revenus très vite). Bref, j'ai haussé le ton (pas bien!!!) et j'ai fait la petite moral qui va bien (2x pas bien) en rappelant la règle (qd la clochette sonne on range, et en plus vous êtes à plusieurs alors que c'est un atelier autonome) et voilà que je découvre après avoir moralisé ces petits enfants une superbe production en pavage dont ils étaient hyper fiers et qu'ils voulaient finaliser car ils avaient en tête une jolie figure! Bref, j'ai tué leur créativité ;-)) On apprend tous les jours et je m'en suis excusée après mais il était déjà trop tard!!!!
Et sinon, j'ai hâte de découvrir le projet d'Antonin...
Bonjour Alexandra !
DeleteMerci pour ton commentaire qui a fait écho en moi...
Bon, concernant le premier point, comme je le disais à Céline, suivre CHAQUE enfants quand on en a 30, je n'y crois pas du tout. Le vouloir reviendrait à se mettre une pression telle qu'on deviendrait complètement contre-éducatif (j'allais écrire "contre-productif", mais beurk !!) et qu'on s'épuiserait pour pas grand chose.
En tant qu'enseignant bienveillant, il faut aussi se ménager SOI !! C'est la condition de possibilité de tout le reste.
Bref, chacun aménage, à son rythme, en fonction de ce qu'il est, de ce que sont ses élèves, les conditions matérielles (pas d'ATSEM... Grrr !), etc. Et je sais que tu fais cela très bien ! :-)
Quant à ton anecdote, ah, si tu savais ! Combien de fois ça m'est arrivé des histoires de ce genre !! Et même parfois avec mes propres enfants... Chassez le naturel... :-(
On doit faire avec une histoire très lourde (n'avons-nous pas été nous-même les écoliers de cette école de la République ?) et qui s'enracine même au-delà de nous... alors, encore une fois : un peu d'indulgence !!
On avance... Pas vite, mais on avance ! :-)
Et je suis sûre que tes excuses à tes élèves ne sont pas venues "trop tard". Des excuses, c'est ce qu'no fait "après" s'être trompé, par définition. Et ça sauve les choses. Si.
Bon courage pour ton inspection, je pense fort à toi !! :-)
Hello !
ReplyDelete(attention, ce commentaire n'a AUCUN rapport avec l'article, ou presque ^^ ) (article que j'ai fort apprécié tout de même, évidemment suis-je tentée de dire! ^^ )
As-tu vu? Liv et Emy ont placé des feuilles d'automne sur la table lumineuse ... c'est ultra beau !
++ Shrimp
Ah, au fait ! ça y est, j'ai profité des offres du moment, je me suis acheté une plastifieuse Fellowes pour mon anniversaire ^^
Et je n'ai pas oublié de t'envoyer les photos, je suis un peu débordée .. Suis désolée.
Merci Shrimp, non, je n'avais pas vu, merci ! :-)
DeletePrends ton tempspour les photos, rien ne presse !!
Coucou,
ReplyDeletea relire à tête reposée et bcp plus tôt dans la journée...!
A cette heure-ci mes pauvres neurones ont bcp trop été sollicités...!^^ (et ces derniers jours pas seulement mes neurones...aïe les courbatures après le cours d'eps ^^)
je reviendrai donc... avec un commentaire plus constructif j'espère!
:-)
DeleteJe te dispense de cette lecture, Stéphanie, tu dois rester "la tête dans le guidon", souviens-toi !!
:-)
très intéressant comme toujours :-) Pour le sens n°3 tu te demandes à partir de quel âge? j'ai envie de dire : depuis toujours, depuis le jour de sa naissance...non? Le bébé a eu le projet d'attraper un objet placé à côté de lui, si le parent l'a laissé faire par lui même, le bébé y est parvenu. Le bébé a voulu marcher à 4 pattes ou sur ses deux pieds...et il y est parvenu. Le bébé a voulu parler...et il y parvient. Evidemment à chaque âge ses projets :-)
ReplyDelete:-D
DeleteTu as tout à fait raison !!
Bon, ici, je parlais surtout du moment où l'enfant s'extrait du processus (faire pour faire, dans le mépris total - et justifié - du résultat final) et commençait à orienter ses actions vers un but : "Bon, si je veux parvenir à tel résultat, que dois-je faire ? Dans quel ordre ? Quel matériaux et quels outils vais-je retenir ?"
D'après mon observation personnelle, cette vision des choses survient entre 3 et 5 ans... Non ?
:-)
En effet, la question est récurrente... Est-ce possible le cas-par-cas avec des classes de 34?
ReplyDeletePlus je fréquente les écoles "classiques", notamment les maternelles (sur 3 maternelles, je vois les mêmes situations), plus je vois des scènes qui m'angoissent, me questionnent, m'effraient (oh! pas pour Anjali... elle est à l'abri au Village des Enfants, dans sa classe de 11!), mais pour tous les autres, ceux qui sont là, à se faire "gendarmer" toute la journée, et qui ont déjà perdu la lumière dans les yeux...
Vraiment, je le dis souvent à Fred, j'ai l'impression qu'ils sont à l'armée: -Rangez-vous 2 par 2! -Toi! tu n'es pas rangé, range-toi, dépêche-toi! -Asseyez-vous! -Posez la tête sur vos bras! je ne veux plus voir une tête levée! Toi, tu m'écoute pas, t'es puni! de toute façon tu n'écoutes jamais rien...etc...etc...etc...)... et c'est comme ça tous les jeudis, avec les mêmes enfants, et je suppose que le reste de la semaine c'est pareil...
Ca fait peur, et en même temps ça me rassure dans notre choix personnel...
Merci Elsa pour ce bel article, encore!
J'espère que ça pourra en aider plus d'un/une dans son métier... même si j'ai des doutes que ceux que je vois à l'école passent par là...
(on est jeudi...)
Et oui, Lucie, la question est récurrente ! :-)
DeleteMerci pour ton témoignage - il est un peu triste, mais si vrai... Je dois dire que cette phrase "On dirait l'armée", me poursuit depuis que je t'ai lue ! :-/
Je suis très contente pour Anjali : une classe de 11, voilà une classe à taille humaine !!
Malheureusement, je n'ai pas de magette magique : comment recruter un professeur DE QUALITÉ - et je veux dire : le top du top, s'il vous plait ! - pour 15 enfants, sachant que plus de 2000 bébés naissent chaque jour ?
Une belle équation mathématique, dont je n'ai pas la solution... :-(
Cest drôle notre formateur aujourd'hui nous a dit que l'école ordinaire c'était l'armée et que si je me souviens bien Durkheim disait que les instituteurs se proclamaient républicains mais étaient dictateurs dans leurs classes!
Delete...et Krishnamurti parlait "d'instruction militaire"...
DeleteIl disait (...et c'est un indien, alors l'équation devient de plus en plus déséquilibrée..) que,mondialement parlant, c'était partout pareil (que ce soit l'Etat ou les Eglises qui s'occupent de l'éducation, ca défaille), et que la solution pour le changement consistait en petites structures, humaines, respectueuses,.
Et que cela fonctionne à condition que le prof ne soit pas alone, mais travaille avec la direction, les parents, les bénévoles... en étroite coopération, sans l'ombre d'une hiérarchie ou d'une autorité...
Que c'est possible si le centre de tout ça c'est vraiment l'enfant dans son Etre entier.
Je ne sais pas si je retransmets bien tout ça... je ne suis pas très douée avec la plume...
Ce petit homme m'a toujours épatée, même s'il a écrit il y a plus de 50 ans, ce qu'il dit est bluffant...
Je vous le recommande ( puissance 10!)...
De l'éducation, de Jiddhu Krishnamurti.
Sinon, Elsa, Anjali est dans une classe de 11, mais aussi une école de 11!
Un vrai bonheur pour les petits et pour les grands! ;-)
<3
Ça a l'air intéressant en effet !!
DeleteOh, ça résonne en moi tout ça!!!
ReplyDeleteJe me sens un peu perdu en ce moment sur ce que je peux "laisser" à porter de gommette pour la "laisser" vivre ses apprentissages...pour deux raisons:
-la première: mon métier! le confetti est à quatre pattes et se déplace, découvre, attrape...et porte à la bouche! Je ne peux pas avoir les yeux partout et l'enfant qui m'est confié n'est pas le mien donc je ne peux agir comme je l'ai fais avec la gommette au même âge (1an). Sa maman est particulièrement effrayée par le danger lié à l'étouffement (elle ne veut pas de morceaux dans l'alimentation du confetti à cette heure). Bref, nos étagères sont VIDES, VIDES, VIDES d'éléments intéressants!
-La seconde: l'école! La gommette y va le matin (sauf mercredi, et toc!) mais en revient fatiguée (mais contente!). Elle n'a pas envie de grand chose l'a.m et demande histoires(j'en lis à la demande pendant que le confetti dort), des comptines (pareils) et des dessins animés (OK, 1 épisode à 17h00). Nous n'avons pas touché à notre matériel d'art plastique depuis 3semaines! Nous n'avons cuisiné ensemble que le week-end et laissé de côté les puzzle et autres classique de nos journées!
Je laisse venir et je la suis...peut être a-t-elle tout ce qu'il lui faut à l'école? Peut-être que seule ma présence et mon affection lui sont nécessaire après ses heures de classe?
Nous verrons pendant les vacances....
Bonjour, C'est un bel article qui exprime très bien la pensée d'une maman qui respecte et prend en compte les besoins de son enfant. Et surtout,laisse de côté les critiques qui ne produisent en général rien de constructif et de productif pour l'enfant.
ReplyDeleteArticle qui fait encore une fois écho à notre expérience au quotidien, merci!
ReplyDeleteLa question a été posée plus haut, moi je pense que malgré la bonne volonté de certains enseignants de maternelle il est hélas impossible de suivre réellement l'enfant parmi une classe de 30 élèves sans le couper dans ses élans créatifs ou répondre à l'avance à des questions qu'il ne s'est pas encore posées, pour ne prendre que deux exemples. Sans parler du manque de respect envers l'enfant qui se voit hélas au quotidien dans beaucoup d'écoles :( Des pratiques comme le "coin" se pratiquent apparemment encore de façon courante ainsi que des "tapes" aux enfants (plusieurs retours de plusieurs mamans dans des écoles différentes...)
Nous n'envisagions pas vraiment de ne pas scolariser nos enfants, et espérions à la base une école Montessori, finalement j'ai choisi de garder mon enfant avec moi cette année (et après un mois de septembre merveilleux très certainement encore l'année prochaine...)
Pour les projets, je pense que l'enfant peut avoir des projets (au sens Reggio) dès ses 3 ans (peut être avant même?), nous sommes actuellement sur un projet "construction/chantier" qui passionne mon fils chaque jour, qu'il reprend dès le matin, sur différents supports et différents sites mais qui ont tous un lien entre eux. Il a même fait pour la première fois un lien de lui-même entre une construction 3D et un plan 2D car il a décidé de réaliser un dessin de son pont sur papier (très Reggio n'est-ce pas? Pourtant je ne lui ai rien soufflé, d'où mon étonnement :)) On se documente, et je documente beaucoup aussi, de belles aventures en perspectives. Nous ne regrettons pas notre choix :-)
Très intéressant. Merci beaucoup pour ce partage d'expérience.
ReplyDeleteBonsoir,
ReplyDeleteDis-moi, tes photos me donne envie de découvrir et faire découvrir à mon petit garçon ce bel endroit, tout sensoriel... Accepterais-tu de nous dire où se trouve cet éden? ou peut-être préfères-tu garder le secret, comme les cueilleurs de champignon... je peux comprendre ;-)
Julie toujours en quête de belles promenades...
Avec plaisir, Julie : il s'agit du jardin des fontaines pétrifiantes...
Deletehttp://www.jardin-des-fontaines.com/
Bonne ballade ! ;-)
que cet article me parle ! et va à l'encontre de tout ce qu'on a pu "subir" en tant qu'enfant (souvenirs d'école).
ReplyDeletec'est un énorme défi pour une maman :-) et une remise en question quotidienne également. Merci pour ce partage d'expériences.
Je voulais juste partager ce blog que je viens de découvrir et qui me donne une bouffée d'air (et qui n'est pas sans rapport avec cet article) : http://stompinginthemud.blogspot.be/
ReplyDeletece blog est terrible... j'ai passé des heures sur Printerest l'an passé à regarder leur épingle ;-))) C'est malin, ça faisait longtemps que je n'y avait pas fait un petit tour... ça ne va pas arranger mes couchers tardifs tout ça!!
DeleteMerci pour la réf ! :-)
DeleteJ'ai vu récemment ce film, et ça m'a fait pensé à ce post et pleins d'autres chez toi :
ReplyDeletehttp://www.oveo.org/si-jaurais-su-je-serais-ne-en-suede/#more-1551
La première partie donne envie de la partager avec des amis et famille qui pratique la violence physique, mais que c'est délicat! Mais je me demande si un jour je ne regretterai pas de ne pas avoir agi en étant témoint de violence envers des enfants - que vallent ces amitiés et autres rélations si on ose pas de défendre un être aussi innocent qu'un enfant?
Coucou Elsa, un petit mot pour le jour où tu repasseras par ici...! Ce message s'adresse aussi aux autres lectrices !
ReplyDeleteJe ne savais pas trop dans quel article poser ma question don ce sera celui-ci. Est-ce que tu connais les écoles Calandretas ? Et si oui, que penses-tu de cette méthode d'apprentissage par immersion dans la langue régionale ?
Il y a une Calandreta dans ma ville, et je commence à me poser des questions pour l'année prochaine... Ce qui m'attire évidemment ce sont les effectifs réduits en classe, la pédagogie active inspirée de Freinet, l'implication des parents mais...l'occitan ?! Je ne sais qu'en penser...visiblement les enfants apprennent bien comme ça et ne sont pas perturbés par l'intégration du français au CP (pas avant en classe !) et semblent même avoir des facilités pour l'apprentissage d'une 3ème ou 4ème langue. Bon, ça c'est ce que je lis partout mais j'aimerais bien avoir des témoignages ou des avis plus concrets.
Je pense que j'irai aux journées portes ouvertes en début d'année, et j'essaierai d'échanger avec d'autres parents mais si quelqu'un par ici a des choses à me raconter sur les Calandretas, je suis preneuse :-D !
Merci à toutes (tous ?) !