Voici ce que mon homme a découvert en rentrant du travail hier soir :
Conversation.
Sur notre petite table, je n'ai posé qu'un unique récipient, et dans ce récipient une lingette en éponge et une brosse à cheveux. Rien de plus. Je pense que mes enfants, à 1 et 2 ans, n'ont besoin de rien de plus.
La brosse, c'est pour avoir le plaisir de se lisser les cheveux en s'admirant dans le miroir. Et celui de brosser l'autre, aussi. Hier, Antonin a longtemps coiffé sa soeur, qui se laissait faire, ravie. Puis il s'est arrêté, l'a regardée et s'est exclamé : "Oh !! Tu es BEAUUU, Louiselle !". :-D
Le morceau d'éponge, c'est pour s'essuyer les mains ou le visage, ou ce que l'on voudra. On peut éventuellement le mouiller, ou y déposer une goutte de lait de toilette. On peut le rincer, l'étendre pour le faire sécher. On peut s'entraîner à le plier.
L'ensemble, c'est pour que les enfants comprennent que ces objets doivent être rangés après usage, et ne pas être détournés. C'est bien pour cela que deux éléments, c'est un maximum dans un premier temps. Mais déjà, que de possibles, que d'apprentissages, et que de bons moments !!
Voilà tout ce que j'aurai pu lui répondre, à mon homme. Mais quelque part, il le sait déjà, bien sûr, et s'il ne le sait pas, il le découvrira en observant ses enfants ! ;-)
Conversation.
Mon homme, l'air de ne pas y toucher :
Ah, donc, il y a une petite table dans la salle de bain, maintenant.
Moi :
Ah oui.
Mon homme :
C'est pour quoi faire ?
Moi, tout sourire :
Ben, c'est pour les enfants.
Mon homme, qui commence à se méfier :
Oui, mais ils font quoi, les enfants, sur cette table ?
Moi, soudain très inspirée :
Ah, et bien, tu vois, par exemple, ils aiment bien se mettre debout, et tambouriner très fort en cadence en se regardant dans la glace.
Mon homme :
Mmmm... ?
Moi :
C'est joli, non ? Et puis, ça meuble.
Mon homme, vaincu :
C'est vrai.
Non, mais sérieusement, il le sait, mon homme, que si j'installe ce genre de choses, c'est qu'il y a un intérêt pédagogique. Il le sait si bien qu'il ne se prive pas de me taquiner gentiment (et très régulièrement) sur le sujet. Alors, il me fait confiance.
Mais à vous, je peux bien le dire : ce que Maria Montessori appelait "le domaine des soins de la personne" est un domaine aussi délicat que primordial. Parce que c'est le premier terrain sur lequel l'indépendance se construit : le bébé veut ôter sa couche seul, veut être changé debout, participe activement à l'habillage (Louiselle s'est mis à me tendre ses membres quand je l'habillais alors qu'elle n'avait que quelques mois de vie), au déshabillage, à sa toilette... À travers la connaissance de son corps, c'est la concience de lui-même qu'il élabore. Nous sommes dans le domaine de l'intime, et quoique le bébé ait besoin de notre assistance, ces gestes (coiffer, débarbouiller, changer...) nous rappelle qu'il est une personne distincte de nous, et finalement inconnue. Un être au sens plein qu'il faut respecter dans son corps.
Sur notre petite table, je n'ai posé qu'un unique récipient, et dans ce récipient une lingette en éponge et une brosse à cheveux. Rien de plus. Je pense que mes enfants, à 1 et 2 ans, n'ont besoin de rien de plus.
La brosse, c'est pour avoir le plaisir de se lisser les cheveux en s'admirant dans le miroir. Et celui de brosser l'autre, aussi. Hier, Antonin a longtemps coiffé sa soeur, qui se laissait faire, ravie. Puis il s'est arrêté, l'a regardée et s'est exclamé : "Oh !! Tu es BEAUUU, Louiselle !". :-D
Le morceau d'éponge, c'est pour s'essuyer les mains ou le visage, ou ce que l'on voudra. On peut éventuellement le mouiller, ou y déposer une goutte de lait de toilette. On peut le rincer, l'étendre pour le faire sécher. On peut s'entraîner à le plier.
L'ensemble, c'est pour que les enfants comprennent que ces objets doivent être rangés après usage, et ne pas être détournés. C'est bien pour cela que deux éléments, c'est un maximum dans un premier temps. Mais déjà, que de possibles, que d'apprentissages, et que de bons moments !!
Voilà tout ce que j'aurai pu lui répondre, à mon homme. Mais quelque part, il le sait déjà, bien sûr, et s'il ne le sait pas, il le découvrira en observant ses enfants ! ;-)