Louiselle grandit. Une demi-année de vie déjà ! Sa
préhension s’affine, elle rêve de s’asseoir et cherche comment avancer à
quatre pattes. Sa position préférée, c’est quand elle est sur nos
genoux, le dos contre notre ventre, nos mains croisées sur son bidon ;
ses petites mains à elle sont libres pour saisir ce qui se trouve à sa
portée, son regard est dégagé et ouvert sur la dimension des adultes.
C’est dans cette posture que Louiselle a commencé à découvrir les
joies de la table. Voilà quelques semaines que, très attentive, elle
lorgnait (ou attrapait à pleines mains…) le contenu de nos assiettes,
subjuguée en particulier par les allers et retours de nos fourchettes…
Le signe, s’il en est, que la Damoiselle était prête pour commencer à diversifier son alimentation.
Comme nous nous refusons catégoriquement à l’asseoir tant qu’elle ne
le fait pas seule, c’est sur nos genoux qu’elle fait ces nouvelles
expériences sensorielles. L’opération ne nécessite pas moins de trois
cuillères à moka : une pour la main droite de Louiselle, une pour sa
main gauche, et une dernière pour moi. Les purées de fruits et de
légumes, que j’introduis sans planning défini, en fonction du marché du
jour, la ravissent ; le goût sucré des carottes, courges et autres
patates douces de saison y sont certainement pour quelque chose ! Et si
elle n’en absorbe pour le moment que l’équivalent de quelques cuillères à
café, ce n’est pas grave : Antonin se fait un plaisir de finir le bol ! J’essaie de varier dès à présent les textures proposées : carottes
crues ou attendries à la vapeur à léchouiller, pomme crue râpée très
fin, croutons de pain bio au levain, avocat écrasé à la fourchette… Les
grimaces du premier jour ne sont qu’un lointain souvenir et la
Damoiselle prend un plaisir évident à nos petites séances gustatives
quotidiennes !
Le biberon est exclusivement réservé au lait. L’eau est donnée pour
le moment à la cuillère, et j’ai connu la première fois un moment de
jubilation incroyable en constatant que ma fille adorait cela et qu’elle
enchainait les cuillèrées d’eau encore et encore …. jusqu’à ce que je
constate qu’elle recrachait tout avec ravissement et que nous étions
trempées toutes les deux… Parallèlement, Louiselle s’entraîne à manier un tout petit verre,
et dès que je ne craindrais plus qu’elle ne se noie dedans, je lui
proposerai l’équivalent d’une cuillère à café de liquide à l’intérieur,
en me servant d’un petit pichet pour resservir régulièrement de petites
quantité.
Bien sûr, après chacun de ces longs micro-repas, la cuisine est à nettoyer entièrement… Mais comme j’avais déjà un petit cochon à la maison, au
moins, je vous garantis que chez nous, on sait pourquoi on passe la serpillière !!
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