Une très bonne et une très mauvaise nouvelle (1)
October 01, 2012
Il y a des moments comme ça, dans la vie, des moments déterminants.
Ces moments-là sont rares en vérité : choisir la personne avec qui on
fera sa vie c’est déterminant, choisir le métier que l’on exercera
aussi, sans parler du fait de choisir de devenir parents… Même si ces
choix sont tous réversibles (sauf le fait de devenir parent, ça, c’est
pour la vie !), ils laisseront en nous, si on décide un jour de
s’orienter autrement (de divorcer, de changer de travail, etc.) une
empreinte indélébile. Ma petite famille est en train de vivre en de ces
tournants décisifs, et d’une grande résolution découle une grande
désillusion… Mais aujourd’hui, je ne vous parlerai que du premier
versant, la bonne nouvelle, et il vous faudra être un peu patient pour
savoir en quoi c’est aussi une mauvaise nouvelle… :-(
Il y a maintenant 8 jours, mon homme et moi avons eu une grande conversation sur l’impact qu’a l’environnement sur un enfant, et a fortiori
un bébé totalement « ouvert » à l’espace autour de lui. Les bébés n’ont
pas encore posé les filtres conceptuels qui les mettront plus tard à
distance de leurs sensations, ils vivent intensément le moment présent
(et seulement lui) et leurs sens y sont engagés à tous les niveaux.
Vient ensuite le temps des aventures extraordinaires, où un arbre
devient un bateau-refuge et une fourmillière une citadelle imprenable.
L’endroit où l’on vit, sous son toit ou sous le ciel, est un lieu
d’exploration depuis la naissance, qui enseigne à prendre des risques,
qui construit la confiance en soi et nourrit la créativité enfantine (et
celle des adultes aussi !).
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Bien sûr, la « nature » est partout, même en ville, où il suffit de savoir admirer une feuille morte ou un joli caillou… Du moins, nous avons tout fait pour le croire jusqu’à présent. Pour se dire que même dans la ville de province la plus polluée de France, nous pouvions transmettre à nos enfants la joie d’être sur Terre (enfin, sur du béton), la capacité à savourer les petits endroits sauvages (dans les parcs aseptisés), connaitre le bonheur de la liberté motrice (dans notre salon)…
Le fait d’être citadin nous convenait parfaitement
avant d’être parents, c’était quelque chose que nous n’avions jamais
interrogé. Mais maintenant, nous ne rêvons que de permettre à nos
enfants de sortir tous les jours, quel que soit le temps, dans de vraies
promenades dans lesquels il y aura de la boue, des p’tites bêtes et des
chants d’oiseaux. Nous voulons leur offrir un lieu de vie dans lequel,
lorsque le temps le permet, le premier geste de la journée consiste à
ouvrir la porte et à sortir dans le jardin… Notre jardin ! Pas
forcément très grand, mais un jardin-bazar, avec plein d’herbes folles
(dites « mauvaises » herbes) qu’on ne couperait jamais et dans lequel on
ferait la chasse (respectueuse, comme il se doit) aux insectes et aux
musaraignes…
Bref, vous l’avez compris, mon homme et moi avons décidé d’acheter
une maison. Et pas n’importe quelle maison, hein, une maison d’enfance. La maison d’enfance de nos enfants !
Voilà une semaine que nous sommes plongés dans les chiffres, enchaînons
les rendez-vous avec courtiers, banquiers et assureurs. Ce n’est pas la
partie la plus rigolote de la tâche. Mais cela aide à prendre
conscience que nous acquerrons un bien, un bien que l’on peut léguer, un
morceau de terre qui portera l’empreinte de notre famille jusqu’à ce
qu’elle décide de s’en défaire.
Bon, la maison en question n’est pas encore trouvée… Mais nous avons
le temps, tout le temps, plusieurs mois et même plusieurs années si
nécessaire. De toute façon, le projet reste un peu flou
tant que nous avons pas trouvé le toit de nos rêves : maison de ville
avec petit jardin ou de campagne avec grand terrain ? Dans quelle mesure
sommes-nous prêt à nous éloigner des commodités (gares, magasins, etc.)
et donc de devenir, de façon proportionnelle, dépendants de notre (nos ?) voiture(s), nous qui ne l’utilisons ici jamais ? Choisirons-nous une
maison fraîchement refaite ou une maison à retaper (dans une humble
mesure, se lancer dans une décénnie de travaux est une option fermée)
selon notre goût ?
Quoiqu’il en soit, il faudra que cette maison ait une âme…
Souhaitez-nous bonne chance dans notre recherche ! Et parlez-moi de
vos maisons (ce que vous y aimez le plus, ce que vous changeriez si vous
le pouviez), juste pour me faire un peu rêver… Merci d’avance !
4 comments
I'm back ! Avec deux petites filles à observer maintenant ;)
ReplyDeleteJe continue l'exploration des archives.
Quand je relis ce post, je me dis que tu dois avoir maintenant un sentiment de devoir accompli non ?
Hihi !
DeleteBienvenue à ta puce !! Ça me fait plaisir d'avoir des petites nouvelles ! ;-)
Oh là là, oui : Je ne m'imaginerais pas vivre encore à Grenoble !! Mais c'est terrible, maintenant je veux PLUS de campagne, et je me dis que notre prochaine maison (à la retraite ??) sera certainement au milieu de nulle part... D'ici là, je serai prête à ça !! :-D
Ca fait un moment que je pose le pour (jardin/nature), le contre (proximité des commodités). Il faudrait que je passe le permis, sans quoi la vie à la campagne n'est pas envisageable, j'ai pas trop envie, mais le jeu commence à en valoir la chandelle...
ReplyDeleteLes enfants changent vraiment la donne!
Si cela peut t'encourager : j'ai le permis depuis un petit mois !!
DeleteEt c'est chouette, en fait ! :-D