Que d’évolutions au cours de ce dernier mois ! La
Damoiselle est à présent un grand bébé, qui pousse sur ses abdos dès
qu’elle est sur nos genoux pour s’asseoir (euh, il est un peu tôt, ma puce, non ?)
car elle a bien remarqué que c’était encore la meilleure position pour
observer son frère balader ses gamelles (si cette passion est
héréditaire, ça promet d’être vite n’importe quoi dans cette maison !).
Louiselle contrôle sa tête aussi bien que vous et moi, ce qui m’a permis
de constater que le repérage dans l’espace était optimal. Exemple : la
Damoiselle est allongée sur notre lit. Antonin joue à sa droite, elle a
donc la tête tournée sur la droite afin de n’en pas perdre une miette.
Antonin contourne le lit pour aller de l’autre côté en passant derrière
elle ; hop, aussi sec, Louiselle tourne la tête vers la gauche, car elle
sait qu’à présent son frère est de ce côté. Pas mal, non ?
Côté retournement, c’est la stagnation. Toujours du dos au ventre,
mais pas le contraire, toujours du côté gauche et non l’inverse. Par
contre, les séances de gymnastiques durent si longtemps que je suis en
nage rien qu’à l’observer… À présent, son regard guide ses mains. Grâce
au pouce opposable, attraper les jouets à sa portée est à présent un jeu
d’enfant… et même ceux qui sont un tout petit plus loin que sa portée,
d’ailleurs. Bien intentionnée, je lui ai tendu il y a quelques jours un
petit bol en bois placé légèrement en hauteur par rapport à elle et, à
mon sens, trop loin, et qu’elle regardait avec envie. Elle a aussitôt
tourné la tête avec dédain. J’ai remis le bol à sa place et j’ai fait
autre chose. Une minute plus tard, le bol était entre ses mains, et elle
l’enduisait de salive avec ravissement. On ne le répètera jamais assez :
pour un petit, la démarche est au moins aussi importante que le résultat, n’anticipons pas leurs désirs !!
Louiselle nous décoche – et se décoche – de grands sourires dans les
miroirs. Elle vocalise et rit en jouant. Elle est toujours de bonne humeur
et joue seule dans une pièce sans problème si nous ne sommes pas
disponibles. Elle aime le contact et le bruit du papier froissé, et nous
retrouvons les albums d’Antonin laissés imprudemment à sa portée tout
chiffonnés et mouillés de salive… Elle explore les objets avec la
bouche, mais aussi les yeux et les doigts.
Le rythme s’installe, mais doucement, si doucement
qu’on croirait le rêver, ce rythme… Deux ou trois siestes ? À quelle
heure ? Pendant une demi-heure ou trois heures ? Fera sa nuit, la fera
pas ? La vie avec Louiselle n’est pas routinière, au moins !
Et sinon ? Ben sinon, ça bavouille…
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