Les vacances, ça fait grandir
August 05, 2012
Les vacances, c’est bien connu, ça permet de prendre du recul. Sur ses problèmes, son boulot, ses amours… ou ses enfants !
Cela permet aussi de se désintoxiquer d’Internet, ce qui ne fait pas de mal, n’est-ce pas ?)
J’ai observé mes enfants encore plus qu’à l’ordinaire pendant ces
vacances, d’une part parce que j’avais plus de temps, d’autre part parce
que j’étais fascinée de les découvrir en terrain étranger. L’objectif
pour nous, lors de ces quinze jours, était de faire le tour d’un certain
nombre de nos proches. Les bébés ont donc été transbahutés d’une
habitation à l’autre sans que cela semble les gêner le moins du monde.
Antonin m’a complètement bluffée dans sa capacité à prendre des repères dans l’espace. En quelques mois, il a vraiment fait de gros progrès dans ce domaine ! Je me souviens qu’avant la naissance de sa soeur, je constatais
qu’il se déplaçait de façon un peu anarchique lorsque nous nous
promenions. Il sait à présent suivre une route sans rebrousser chemin à
tout bout de champ. Il marche d’un bon pas, souvent en avant d’ailleurs,
et se retourne pour voir si nous le suivons, d’un air de dire
« Suivez-moi bien, hein ? Car je sais où je vais, moi ! ». Il nous tend
parfois sa menotte pour que nous marchions main dans la main ; je trouve
ça très chouette que cela vienne de lui !!
Quand il arrive dans une nouvelle maison, Antonin aime bien faire le tour du propriétaire. Cela effraie parfois un peu nos hôtes (« Est-ce qu’il ne va pas toucher à tout ?« ) qui ont parfois tendance à le rappeler. Mais non, Antonin ne touche à rien ; la phase où « appréhender l’espace » signifiait pour lui « tout mettre sens dessus dessous » est bel et bien révolue. A présent, Antonin se déplace d’une pièce à l’autre avec assurance, respirant bruyamment comme à chaque fois qu’il est concentré ; il pousse les portes comme un petit cow-boy et entre dans les pièces en marchant rapidement. On a un peu l’impression qu’il fonce tête baissée, sans but déterminé. En réalité, il prend des repères.
Quelques minutes plus tard, Antonin a repéré :
- La disposition des pièces et leur fonction. Il sait se diriger d’un pas sûr vers la salle de bain, la cuisine ou la chambre.
- L’emplacement de la poubelle, dans laquelle il ira jeter consciencieusement tous les détritus qu’il pourra trouver.
- Le placard contenant les casseroles tant aimées qu’il se mettra en devoir de ranger et re-ranger.
- L’endroit abritant les torchons s’il est à sa
portée (type tiroir) ou les rouleaux de Sopalin. Le Damoiseau demandera
très vite à ses hôtes un chiffon pour essuyer « sa » vaisselle … et les
meubles …. et le sol …
- Le placard à gâteaux et autres gourmandises.
Le fait que toutes les maisons dans lesquelles nous nous sommes
arrêtés comportent un jardin et un escalier n’a pas semblé le surprendre
le moins du monde. En quelques heures, il était le petit roi de tous ces espaces.
Au cours de nos excursions, Antonin a eu l’occasion de rencontrer
quelques enfants à peine plus âgés que lui. Il se comporte toujours de
la même manière face à l’autre : il observe. Et puis il
imite parfois un peu. Peut-être est-ce grâce à ces rencontres ? Il me
semble bien que le Damoiseau a franchi un palier au niveau langagier. Il
s’applique à répéter les mots qu’il entend (les plus simples, comme
« lego », aux plus complexes, comme « hippopotame »), il utilise ceux
qu’il connait à meilleurs escient (« Au revoir » sert bien à prendre
congé et non plus à dire bonjour aussi, et « chat » désigne à présent
invariablement les animaux miaulant, qui jusqu’à présent, devenaient
parfois des chiens dans sa bouche…), il en apprend de nouveaux (« Papy »
ou « Ka » pour casserole… ça n’est pas encore ça, mais le début y est,
et c’est quand même mieux que « tatou »).
L’âge de l’imitation est bel et bien entamé. Antonin a découvert les joies d’une cuisine en miniature chez un petit copain :
A présent, quand il joue avec le mixer (je sais, cette phrase sonne bizarrement…), il fait « Vrrrrr » en tenant le couvercle d’une main et en touchant le bouton de l’autre (exactement comme je fais moi, quoi !) ; nous faisons des concours de grimaces à se tordre de rire : c’est très facile, nous faisons une grimace et Antonin l’imite, parfois même en l’améliorant un peu. Fous rires garantis ! Et bien sûr, chaque pique-nique fut l’occasion de donner la becquée à Maman…
… ou à ses amies !
Et quand Antonin est « trop sage », trop silencieux dans la pièce d’à côté, vous pouvez être sûr que c’est parce qu’il balaie !
Et de retour à la maison, un bon coup de brosse à notre peau de mouton, sur l'endroit comme sur l'envers !
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