Aujourd’hui, Louiselle a passé pas moins d’une demi-heure, très concentrée, à contempler son poing tenu bien haut.
Puis, elle s’est longuement absorbé dans la contemplation de son reflet dans le grand miroir.
Elle avait l’air assez satisfaite de ce qu’elle pouvait y voir et
observait attentivement ses propres mouvements (de véritables mouvements
de danse, j’adore ce stade où le bébé bouge activement ses bras et ses
jambes comme s’il pédalait en rythme !!). Il est vrai qu’il m’a semblé
que la présence de ce miroir l’encourageait à se mouvoir… Oh, là, là,
est-ce que je ne serait pas en train de m’y attacher malgré tout, à
celui-là ?
J’étais très émue d’assister à cela ; cela aurait pu
ne pas arriver, car souvent je la laisse seule dans son espace d’éveil
et n’ai pas toujours le temps de l’observer (hé, j’ai un deuxième bébé,
rappelez-vous !). Je crois bien n’avoir rien vu de moins que le tout début du surgissement de l’acte volontaire
chez ma fille. Elle commence à susciter d’elle-même certaines
sensations (bouger son bras et tenir son poing levé). A force de
répétitions, elle en viendra un jour à comprendre que ces sensations
sont liées à une partie d’elle-même (son bras, sa main) et qu’elle est
la seule à pouvoir les produire. Bouger, pour le nouveau-né, c’est
penser. A chaque nouveau mouvement, les milliards de neurones tout neufs
de son cerveau sont traversés par un courant de plus en plus rapide, de
plus en plus dense ; des réseaux se créent, gardant trace des nouvelles
expériences qui viennent enrichir l’ensemble des précédentes.
C’est peut-être ce qui explique ce respect mêlé d’admiration qui me prend devant cette petite vie qui s’épanouit !
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