Tout a commencé en avril dernier, lors d’une visite de ma Maman (la grand-mère d’Antonin, donc, dite "Mamayou" ) : elle a pris le Damoiseau sur ses genoux et s’est mise à le bercer en chantant :
« Ba -teau,
Sur l’eau
La rivière a débordé
Les pêcheurs se sont noyés (*)
ZIM !
BOUM !
PLOUF, DANS L’EAU !! »
Vous connaissez la chanson : à "Zim, Boum !" , le balancement s’accentue ; à « Plouf, dans l’eau ! » on bascule l’enfant en arrière avec une feinte brusquerie.
J’observe du coin de l’oeil ce petit jeu si familier, qui nous a
suivi toute notre petite enfance, mes frères et moi, et que pourtant je
n’ai jamais pensé à proposer à mon fils. Evidemment, il adore. Il roule des yeux ravis durant toute la comptine, et éclate de rire au moment de la chute.
Durant son séjour de quelques jours, Mamayou chante « Bateau sur l’eau » à Antonin à de multiples reprises. Très vite, il anticipe la dégringolade finale (qu’il semble trouver longue à venir) et se bascule lui-même en arrière. Et puis Mamayou s’en va.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir alors Antonin réclamer
sa chanson ??!! Il s’agrippe à mes genoux en se balançant de gauche à
droite et en chantant, très juste au demeurant : « Ba… ». Quelques jours
plus tard, la deuxième syllabe apparait, toujours sur l’air adéquat :
« Ba – to… ». Et voici les paroles telles que les chante Antonin
aujourd’hui :
« Ba – teau
Su …
ZI !
BOU !
POU, YA BA ! »
Bon, il y a une petite ellipse au milieu, mais les temps forts sont respectés, n’est-ce pas ? ;-)
Mamayou est revenue au mois de mai et, ravie du succès de sa comptine, a récidivé avec "Les petites marionnettes" et "A dada sur mon bidet" . Succès immédiats, bien sûr.
Parallèlement, et tout à fait par hasard, je découvrais ce livre :
Il recense justement les très nombreuses « enfantines »
de ce type qui se transmettent de génération en génération. Attention,
c’est un gros gros livre, et vous ne pourrez jamais les apprendre toutes
! Chaque chapitre est introduit par un texte d’une grande intelligence
sur l’intérêt de proposer ce type de chansonnettes à son enfant. Voici
les intitulés des chapitres de cette merveille : 1. Plaisirs de peau ;
2. A la découverte du corps ; 3. Jeux de balancements, de sauts et de
chutes ; 4. Jeux de cheval ; 5. Jeux de mains ; 6. Jeux de visage ; 7.
Jeux de doigts ; 8. Au delà des enfantines.
Et cerise sur le gâteau, il est magnifiquement illustré par Philippe Dumas
dont j’adore le style à la fois vif et rétro, légèrement ironique, sans
doute parce qu’il a illustré le premier « vrai livre » que j’ai lu
(j’avais 7 ans !) : Les contes du chat perché de Marcel Aymé (édition de 1979, Gallimard jeunesse). Ses dessins m’ont laissé une impression très profonde !
(*) : Il s’agit d’une version propre à ma famille sans doute (et
quelque peu tristounette, je vous l’accorde : pauvres pêcheurs !)
puisque je ne l’ai pas retrouvée dans le livre… Et vous, comment la
chantez-vous ?
Alors c'est drôle, Anjali a la version de sa mamie, qui donne ceci:
ReplyDelete"Bateau, sur l'eau, la rivière, la rivière...
Bateau, sur l'eau, la rivière, au bord de l'eau,
j'ai perdu mon p'tit couteau dans l'eau...
Qu'est-ce que papa va dire?
Qu'est-ce que maman va dire?
....dans l'eau, dans l'eau, dans l'eau!!!"
et sur le "dans l'eau", c'est la chute!!
C'est bizarre, je sais, et le truc c'est que toute les grandes-tatas sont ok sur les paroles!
C'est funny! Une fois au moment des fêtes, elles plongeaient dans leur vieux souvenirs pour retrouver les couplets, et c'est parti loin..
Pour Anjali, c'est la même qu'Antonin, et dès qu'elle a mamie au téléphone, c'est "ba-to" et "1,2,3 bois" ;-)
Je lui chante au choix :
ReplyDeleteBateau ciseau, (ou bateau sur l'eau)
La rivière, la rivière,
Bateau ciseau, (ou bateau sur l'eau)
La rivière au bord de l'eau
Le bateau a chaviré,
Tous les enfants sont tombés
DANS L'EAU ! (et c'est donc là qu'on bascule en arrière, mais gentiment, elle n'a que 9 mois quand même !)