Tentatives d'allaitement... ratées !
May 27, 2012
Avant la naissance d’Antonin, j’étais très déterminée à allaiter.
L’allaitement est de nouveau à la mode (tant mieux !) et vous ne pouvez ignorer toutes les raisons que l’on invoque en sa faveur. Les voici néanmoins résumées telles que je les avais en tête à la naissance du Damoiseau :
- Allaiter, parce que je suis paresseuse et que le lait maternel est toujours disponible, à la bonne température, que personne n’exigera que je me stérilise le mamelon.
- Allaiter, parce que lorsqu’on a plaisir à se concocter des menus équilibrés, diversifiés et de saison, c’est un bonheur de se dire qu’on en fait profiter son enfant.
- Allaiter, parce que le lait évolue (en quantité et en composition) selon les besoins spécifiques de cet enfant-ci.
- Allaiter, parce que pour les deux raisons qui précèdent, il n’a jamais deux fois la même saveur : l’éducation au goût dès le berceau !
- Allaiter, parce que le lait maternel assure au bébé une protection contre de nombreuses infections intestinales, respiratoires et compagnie. Exit bronchites, rhumes et pneumonies, asthme et eczéma !
- Allaiter, parce que cela participe à passer en douceur de l’osmose totale à la réalité des deux corps « Mère » + « Enfant » distincts.
Seulement voilà :
Quelques semaines après la naissance de mon fils, mon lait s’est tari … tout simplement. C’est bête, hein ?
Bon, il y eut des signes
avant-coureurs. Alors que le Damoiseau était un beau morceau à la
naissance, il ne prit que 50 grammes en trois semaines. Je décidais
alors de tirer mon lait pour stimuler la lactation (euh, quand le bébé est pendu au sein en permanence, ça ne la stimule pas assez, la lactation ?), et là, je mettais une heure à tirer 10 ml.
Donc, mes journées et mes nuits se passaient ainsi : bébé au sein, puis Tire-lait, puis bébé au sein puis Tire-lait … Le Tire-lait était devenu une entité, nous l’appelions « le petit frère de lait » d’Antonin !
Savez-vous ce qu’il arriva ? Je tombai malade, bien sûr. 40° de fièvre, ce qui eu pour effet d’achever de couper définitivement mon lait. Ah, on pourra dire que je n’aurai pas souffert d’engorgements, au moins ! (Dans toute situation, voir le positif …) Nous passâmes donc au biberon.
J’ai longtemps culpabilisé, et fortement : mon corps n’allait donc pas, que je ne pouvais subvenir aux besoins de mon bébé ?
Et puis, j’ai appris, au détour d’une conversation, que ni ma mère ni sa propre mère n’avaient pu allaiter, pour des raisons très similaires aux miennes. Curieusement, cela m’a (presque) totalement réconfortée. Je me suis dit que :
- Soit il y avait une tare physique/physiologique
dans la famille : nos laits n’étaient pas assez « nourrissants », ni
abondants. Point barre.
- Soit je ne m’étais pas autorisée à allaiter
étant donné l’incapacité de mes modèles de mères à le faire. Car si
j’ignorais ces données consciemment, mon corps, lui, n’avait pas été
dupe une seconde.
Toujours est-il que seize mois plus tard, je récidivais avec la Damoiselle. Allons-y gaiement, j’étais persuadée d’avoir pris un nouveau départ, que mes mamelons étaient moins crevassés (protégés par des embouts en silicone), que je ressentais la montée de lait, etc. Mais à 10 jours, Louiselle avait perdu 200g sur son poids de naissance, et au moment même où je commençais à paniquer, mon sein gauche s’est infecté (on appelle ça une mastite), je tombais malade, 40° de fièvre, je restais alitée pendant trois jours tantôt baignant dans ma sueur, tantôt claquant des dents de froid, mon lait se tarit en quelques heures, et… nous passâmes au biberon.
Toujours est-il que seize mois plus tard, je récidivais avec la Damoiselle. Allons-y gaiement, j’étais persuadée d’avoir pris un nouveau départ, que mes mamelons étaient moins crevassés (protégés par des embouts en silicone), que je ressentais la montée de lait, etc. Mais à 10 jours, Louiselle avait perdu 200g sur son poids de naissance, et au moment même où je commençais à paniquer, mon sein gauche s’est infecté (on appelle ça une mastite), je tombais malade, 40° de fièvre, je restais alitée pendant trois jours tantôt baignant dans ma sueur, tantôt claquant des dents de froid, mon lait se tarit en quelques heures, et… nous passâmes au biberon.
Quelle malédiction ! :-(
9 comments
Bonjour Elsa,
ReplyDeleteTu vas te dire que je réagis beaucoup à tes articles en ce moment, j'espère ne pas avoir l'air envahissante...:$. Je viens de lire deux articles à la suite qui ont fortement retenu mon attention.
Celui-ci parce que je suis une mère allaitante jusqu'au bout des ongles. Et je suis navrée de lire ton article, comme je suis navrée chaque fois qu'une maman n'arrive pas au bout de son projet d'allaitement (ce qui arrive trop souvent). J'écris ici pour les mamans qui liraient ton article et rencontreraient des problème similaires. N'hésitez jamais à rencontrer les personnes d'associations spécialisées comme la Leche League ou Allaitement information, ou des conseillères en lactation.
Mon témoignage (très très résumé) : mon premier mois d'allaitement fut apocalyptique, ma fille pleurait (hurlait serait plus juste) 6 à 7 heures par jour, vomissait après les tétées, faisait des coliques à répétition, j'étais épuisée, je n'en pouvais plus physiquement et nerveusement et j'ai fini par me dire que ça ne marcherait pas. On me disait à tout bout de champ : « pas assez de lait, pas assez nourrissant ». Je stimulais, je stimulais, rien n' y faisais. En désespoir de cause, je contacte les animatrices de la LLL de mon département.
Le jour où je pars acheter une boite de lait en poudre, me disant qu'il valait mieux arrêter, la mort dans l'âme (je pleurais devant le rayon en plein magasin), une des animatrices avec qui j'échangeais m'envoie de la documentation sur le « reflux d'éjection fort ». Je lis, et là... bingo ! Je n'avais pas « pas assez de lait », j'en avais TROP !, en tous cas il giclait trop violemment.
PERSONNE - toutes la batterie de professionnels que j'avais sollicité - ne m'avait parlé de ça alors que c'est très fréquent, et en suivant leurs conseils, j'empirais ma situation. Aujourd’hui j'entame mon 16ème mois d'allaitement et je pars sur un allaitement plein, la joie au cœur.
Bref, tout ça pour dire, qu'en matière de conseil, pour moi, rien de vaut des mamans (formées, qui plus est). Il existe énormément de solutions et de réponses. Certes, certains allaitements sont plus difficiles que d'autres (je connais deux mamans qui allaitent avec une candidose chronique), mais au moins on peut faire son choix en réelle connaissance de cause. Et on y gagne un soutien énorme qui vous aide à passer les énormités verbales qui jalonnent le parcours d'une maman allaitante. Et en prime, j'ai découvert un réseau qui m'a fait découvrir le maternage proximal, la parentalité positive, la diversification menée par l'enfant, m'a aidé pour mon portage, et qui de fil en aiguille m'a amené ici. Donc n'hésitez jamais.
Bonjour Hmolie !
DeleteMerci pour ce précieu commentaire, mais tu sais : il ne faut pas êre navrée. :-)
Personnellement, j'avais lu le livre de la Leche ligue et j'avais une marraine de lait (une allaitante "jusqu'au bout des ongles", elle aussi), et cela m'a plutôt culpabilisé de ne pas réussir à allaiter Antonin - j'étais certaine avant d'accoucher qu'IL N'Y AVAIT PAS DE RAISON POUR QUE ÇA NE FONCTIONNE PAS, alors je suis tombée de haut. J'étais déjà plus sereine pour Louiselle.
Moi, je n'ai jamais eu de montée de lait, je n'ai jamais vu le lait poindre aux commissures des lèvres de mon bébé (le collustrum, oui, mais pas le lait, après). J'ai toujours eu la sensation de ne rien avoir - enfin, une absence totale de sensations, en fait (qui a duré au moment du sevrage : pas d'engorgements). Et mes bébés maigrissaient, maigrissaient, maigrissaient... assez dramatiquement.
De toute façon, il fallait s'orienter vers une solution mixte (lait maternisé + sein) pour assurer leur survie.
Ah, et bien sûr, passer mes heures libres accrochée à un tire-lait. Qui ne tirait rien du tout.
Et puis, la mastite est arrivée. Alors, là, j'avias quelque chose qui sortait de mes mamelons : du pu ! :-D
Hors de question de mettre ça dans la bouche de mon bébé, hein ?
Tu pleurais devant les rayons des laits en boite ? Moi je pleurais quand l'heure de la têtée arrivait. Mon bébé hurlait de faim, et moi je pleurais : "Non, non, j'ai trop maaal !" Ne pas vouloir nourrir son enfant, c'est un truc qui te met le cerveau à l'envers.
Tout ça pour dire : vive l'allaitement serein. Mais l'allaitement à tout prix, non merci.
J'ai été déçue de ne pas avoir pu allaiter mes enfants. J'en a fait mon deuil, et le biberon, ça avait l'avantage de permettre au Papa de devenir nourricier, lui aussi. Mais je crois aussi qu'il faut dire aux femmex que parfois ça ne marche pas. C'est une telle mode en ce moment, qu'on fait culpabiliser les mamans pour qui c'est un échec, je trouve !! :-(
Bonjour Elsa,
ReplyDeleteje comprends ton point de vue, j'en étais arrivée au lait en poudre pour les mêmes raisons : les tétées c'était l'enfer, et je pensais qu'au final, ça ne réussissait à aucune d'entre nous. Visiblement tu as été bien entourée pour ton allaitement, mais c'est quand même dommage de lire qu'au lieu d'un soutien tu y as trouvé de la culpabilité. Pour ma part, le réseau de mamans que je fréquente a un discours vraiment respectueux sur le CHOIX de la maman, et comme tu dis un biberon serein vaut mieux qu'un allaitement mal vécu. Et j'ai dans mon entourage des femmes qui ont du renoncer aussi, malgré leurs efforts : ma grand-mère pour une mastite également et ma cousine pour cause de tétons ombiliqués, elles sont des mères comblées pour autant.
Mais je trouve quand même important de passer le message d'encourager les mamans à passer certaines portes pour réussir leur projet d'allaitement. Je fais partie des mamans qui auraient pu arrêter à cause d'un simple manque d'information et c'est dommage et ça arrive régulièrement.
Et par contre là où je mets un bémol de mon point de vue, si je peux me permettre, c'est quand tu parles de "mode". L'allaitement n'est pas une mode. On a aujourd'hui la chance de revenir à des visions de la maternité et du féminisme plus ouvertes qu'il y a 40 ans et l'allaitement retrouve doucement sa juste place, mais allaiter c'est naturel : si nos cultures s'effondrent, l'allaitement sera toujours là. C'est comme de parler de "mode du bio", planter des fruits et légumes dans un jardin, les laisser pousser naturellement et les manger quand c'est le moment n'est pas une mode, c'est dans l'ordre des choses. On a donné un nom, des labels, un prix, et des profils de consommation à la chose la basique qui soit. Mais dans son essence, c'est a-culturel.
Et aussi, je t'assures qu'on te fait culpabiliser d'allaiter. Beaucoup, tout le temps. J'ai lu un jour :
"Lorsqu’une femme française allaite :
- plus 3 semaines, c’est une « bonne maman »;
- plus de 3 mois, c’est « un héros » ;
- plus de 6 mois, elle doit « aller chez le psy »."
C'est tout à fait ça.
Quand on est maman, quoiqu'on fasse, si on écoutes les gens, on ne fait jamais bien de toutes façons.....
:-)
DeleteMerci pour ces réflexions, Hmolie !
Bonjour,
ReplyDeletemerci pour cet article que je trouve courageux, nécessaire et déculpabilisant pour les mamans qui rencontrent des difficultés à allaiter alors qu'elles en ont une forte volonté, comme ce fut ton cas. Bravo d'arriver à en parler avec recul, et je compatis pour la douleur physique et morale que tu as dû ressentir dans ces moments là.
Voici mon expérience...
Quand mon fils est né, j'étais farouchement décidée à l'allaiter. Pour toutes les bonnes raisons que tu cites dans ton article, parce que je voulais lui offrir l'alimentation la plus "naturelle" et la plus "adaptée" possible, et aussi pour une très mauvaise raison : j'avais besoin de m'affirmer en tant que femme et en tant que mère, de prendre ma revanche sur une adolescence douloureuse, pendant laquelle j'ai profondément souffert d'avoir une poitrine minuscule à la Jane Birkin vous voyez, alors que ma mère et ma soeur arborent un confortable 90B. Je vivais franchement cela comme une anomalie génétique injuste, avant de comprendre que la féminité ne se limite pas à cela...
Bref, revenons à l'allaitement. La sage femme qui m'a préparée à l'accouchement m'avait rassurée en me disant que ce n'est pas le volume des seins qui comptent, que la production de lait se mettrait en place en stimulant par des tétées fréquentes. J'ai lu le livre de Marie Thirion. Et j'ai refusé d'acheter biberon, lait en poudre, et tétine, pour être sure que je ne cèderais pas à la tentation d'abandonner à la moindre difficulté.
Et puis le loupiot est né, 15 jours avant terme...par césarienne en relative urgence après un déclenchement foireux et 18h de travail inefficaces. "Heureusement", l'anesthésie locale m'a permis d'être consciente pour les premiers cris de mon fils, et de rejoindre rapidement mon fils et son papa après avoir été recousue.
Dès qu'il a été posé sur ma poitrine, mon fils a su téter, très bien et très vigoureusement. C'était déjà un bon point.
J'ai pu compter sur la présence de mon mari, toutes les nuits, à la maternité. Comme je ne pouvais pas (ou difficilement) me lever à cause de la cicatrice, c'est lui qui m'apportait le bébé pour qu'il tète.
Nous pûmes rentrer à la maison au bout de 5 jours, même s'il n'avait pas repris son poids de naissance, car il en avait quand même repris un peu.
Je me suis accrochée, malgré la fatigue, je voulais vraiment que la lactation se mette en route. Je mettais le bébé au sein toutes les 2 heures, le jour, toutes les 3 heures la nuit. Sachant qu'il tétait pendant plus d'une heure, cela me laissait très peu de répit. La nuit, il tétait dans notre lit. J'étais tellement épuisée - et en plus l'allaitement fait sécréter des hormones euphorisantes - que je m'endormais avec le bébé au sein. Heureusement, d'un sommeil léger et en veillant toujours à ce que le visage du bébé soit dégagé pour respirer.
Au bout de 2 ou 3 semaines, je ne sais plus exactement, ma belle-mère a eu la mauvaise idée de dire à mon mari que notre fils maigrissait à vue d'oeil (sous entendant que l'allaitement était inefficace), ce qui m'a mise dans une rage folle. Un sursaut d'orgueil mal placé et la peur de l'"échec", certainement, mais j'étais alors encore plus déterminée à poursuivre l'allaitement, et il a fini par reprendre du poids, très lentement. Je me "gavais" de tisane d'allaitement pour maintenir la lactation. (...à suivre...)
(dites donc je suis trop bavarde, obligée de couper le commentaire en deux pour qu'il soit accepté :-D)
ReplyDeleteCe n'est que vers les 6 semaines de vie de mon fils, après avoir revu mon gynéco pour la visite post-accouchement, que j'ai accepté d'introduire un biberon de lait en poudre par jour. Le gynéco a trouvé les mots justes pour me décomplexer et me faire déculpabiliser...Ce que même ma mère n'avait pas réussi à faire, elle qui me disait pourtant qu'elle ne m'avait pas allaitée, et qu'elle avait stoppé l'allaitement pour ma soeur aînée au bout de 15 jours parce qu'elle était épuisée (césarienne elle aussi) et que son gynéco lui avait dit qu'elle y laisserait des plumes. C'était il y a 30-35 ans, quand l'allaitement maternel n'était plus en vogue. Aujourd'hui, rares sont les personnels des maternités qui recommanderaient d'arrêter l'allaitement (sauf gros souci de santé).
Ceci dit, je suis heureuse que mon gynéco m'ait suggéré d'introduire le lait en poudre sans toutefois m'imposer un sevrage brutal, parce que c'est ce que j'avais besoin d'entendre à ce moment là...même s'il avait dû constater que je filais droit vers l'épuisement. J'ai pu prolonger l'allaitement jusqu'aux 4 mois de mon fils, en augmentant peu à peu la proportion de lait en poudre. Un sevrage en douceur pour les deux protagonistes en somme.
Mais avec le recul, je me rends compte que j'étais devenue presque "esclave" de cette volonté d'allaiter à tout prix et jusqu'à bout de force, et que j'aurais certainement dû arrêter cela bien avant. Je ne me doutais pas que le contre-coup physiologique et psychologique de cet épuisement me rendrait la vie dure pendant presque un an après l'arrêt de l'allaitement.
Alors j'en arrive à la même conclusion que beaucoup : allaiter oui, mais pas à n'importe quel prix. Quoi qu'en disent certains professionnels de la santé, nous ne sommes pas toutes physiologiquement "faites" pour allaiter ! Et si un jour j'ai la chance de donner à nouveau la vie, la tétée se limitera à la transmission du colostrum.
Un an plus tard, suite de l'histoire..."y a que les imbéciles qui..."
DeleteMe voici de nouveau "allaitante", qui l'eût cru ?!
Une brève discussion avec mon mari pendant cette 2e grossesse m'a convaincue de retenter l'allaitement pour notre 2e enfant. Et je l'en remercie car, malgré la fatigue, malgré cette 2e césarienne, cela se passe bien depuis 3 semaines. Sûrement car j'ai abordé cette nouvelle expérience de maternité beaucoup plus sereinement que la 1ère fois. Les sages femmes, pédiatre, et puéricultrices de la maternité ont toutes été très encourageantes (voire flatteuses : une d'elles m'a dit que j'avais les bouts de sein super bien formés, c'est un peu narcissique de l'énoncer ici mais ça m'a encouragée !!). La montée de lait s'est bien faite, presque trop brutalement par rapport à l'appétit de ma puce qui faisait la marmotte les 1ers jours !! Elle tète très efficacement : 10-15 minutes / un seul sein, et c'est bon ! Alors que son aîné restait pendu à mon sein pendant 1h sans jamais sembler rassasié..certes, sa prise de poids n'est pas fulgurante, mais elle a quand même retrouvé son poids de naissance en 3 semaines, après avoir perdu plus de 300g les 1ers jours !
Même mon médecin traitant, qui connaît pourtant mes antécédents de grande fatigue post-première-grossesse, est hyper encourageante, me prescrivant une location de tire lait pour 6 mois !! Elle mise sur de la longue durée et me recommande de ne pas me stresser avec le poids de la petite, juste le surveiller une fois par semaine. Car le stress impacterait la production de lait...
Bref, tout ceci pour dire que chaque grossesse/enfant sont différents et pour encourager celles qui hésiteraient à tenter l'expérience d'allaitement à s'entourer de personnes bienveillantes et POSITIVES.
Comme j'aime tomber sur ce genre de blog au hasard de mes pérégrinations sur internet ! Au départ je me renseignais juste sur le lit "Montessorien" et voilà que je tombes sur un article qui parle d'allaitement, avec des commentaires qui racontent un peu mon histoire. J'allaite encore ma petite qui vient d'avoir 5 mois, mais elle est nourrie au 2/3 par du lait artificiel. Pareil, j'avais lu les bouquins de référence avant, j'avais même assisté enceinte à une consultation PMI sur l'allaitement, j'étais persuadée que tout allait bien se passer. Il n'y avait pas de raison. Avec le recul je me souviens même avoir jugé les mamans présentes à cette consulte en pensant qu'elles devaient s'y prendre comme des nulles pour ne pas y arriver... Sauf qu'un bébé qui continue à perdre du poids une fois rentré à la maison, ya rien de plus flippant, culpabilisant, épuisant. Depuis le début je bois les fameuses tisanes, je gobe des gélules de Fenugrec, je mange des amandes, du galactogyl, du ricinus, j'assiste aux réunions de la LLL, je me fait coacher par téléphone par les copines... un allaitements "sous perfusion" en somme. J'ai l'impression qu'une amorce ratée est difficile à corriger. Alors même que j'entends parler de "relactation". Je pense que c'est mon dernier mois d'acharnement. Et j'arrête de culpabiliser ! Je continuerai à aller aux réunions de la LLL parce qu'on y entend plein de bonnes idées sur le maternage et que c'est sympa de discuter avec d'autres mamans.
ReplyDeleteMerci en tout cas pour ce témoignage. Je vais certainement lire d'autres articles... le lit montessorien, d'ailleurs !
Ah l'allaitement... tout une histoire ! Pour chacune différente.
ReplyDeleteQuand j'étais enceinte je ne voulais pas particulièrement allaiter, je voulais au moins essayer. Puis comme la petite avait de la fièvre, il a fallu la compléter une fois. Culpabilité... si ils font ça, ça ne marchera pas :'( Et pourtant.
Puis, 5j de maternité avec un bébé qui tète h24 (ou presque). Rentrée à la maison, c'était 30min d'un côté, 30min de l'autre puis 30min dans le lit avec moi, avant qu'enfin elle s'endorme pendant 1 à 3h, puis recommencer.
A 3 mois, paf elle perd du poids entre le 2ème et le 3ème mois :( Forcément culpabilité et médecin qui demande : "vous êtes sure que vous avez du lait ? " bah oui, jusque là oui. Du coup j'ai contacté la LLL qui m'a remonté le moral + la conseillère en lactation de la clinique + la sage femme qui m'a fait les cours de prépa et au bout de 15j c'était reparti.
Après quelques autres soucis et conseils par la LLL aujourd'hui à 9 mois, j'allaite encore et tout va bien. J'ai acheté une boîte de lait en poudre pour me séparer du tire lait (que j'ai utilisé 3 mois et demi pour la crèche) pour que je puisse faire une soirée et que le papa puisse prendre le relais !
Chaque grossesse est différente, chaque naissance est différente et chaque allaitement est différent :)
Pour info, ma mère n'a jamais réussi à allaiter. Elle l'avait fait parce que c'était la mode, mais sans conviction. Ma soeur n'a pas réussi non plus, mal conseillée sûrement, et pourtant j'y arrive, comme quoi ;)
Cela dit, je pense que le mental et la fatigue y fait énormément dans un allaitement, surtout au départ. Si on se prend la tête, qu'on s'angoisse "pour rien" ça échoue. Donc quand ma fille a perdu du poids, la conseillère en lactation m'a dit : bon ok, elle a perdu, maintenant c'est fini, vous allez la faire remonter. Vous la faites peser toutes les semaines pendant un mois, pour vous rassurer, mais vous allez voir, ça va aller !
Ah, pis le tire-lait, ça a jamais été mon copain XD En 5j de week end j'arrivais tout juste à tirer de quoi lui faire 2 bib à la crèche pour 2j (soit 4bib), heureusement que j'allais sur place le midi, sinon je tenais pas !