15 mois, c’est l’âge de l’imitation.
Antonin nous observe beaucoup, souvent à notre insu et bien sûr, cela a les conséquences que cela doit avoir :
1. Le Damoiseau se passionne pour les objets domestiques.
Cela a commencé, il y a bien des mois, par l’aspirateur. Je ne peux le
passer sans qu’Antonin me suive à la trace. Il en manipule les éléments,
s’entraîne à brancher l’appareil… Mais le plus drôle, c’est évidemment
d’appuyer et de ré-appuyer sur le bouton “marche-arrêt”. Bon, je passe
l’aspirateur en pointillé (VROUM - silence - Antonin ? - re-VROUM - Merci Antonin
- re-silence, etc.), mais on y arrive. Et les voisins doivent se
demander ce qui se passe, une fois de plus… Depuis quelques semaines,
c’est le balai qui le fascine, mais hélas, l’objet est bien trop lourd
pour être manipulé aisément. Il faudra attendre un peu, Damoiseau ! En ce
moment, c’est notre pôele à frire qui déchaîne un amour sans borne.
D’ailleurs, si je peux bloguer en ce moment, c’est parce qu’Antonin est
en train de lui raconter sa vie.
2. L’écho a envahi l’appartement. Il y a deux sortes
de mots au répertoire du Damoiseau : ceux qu’il suffit de prononcer
pour qu’ils soient suivis d’un effet prévisible : “Gâteau” (On me donne un gâteau, ou une tranche de pain, ou une biscotte), “Au revoir” (Papa s’en va), “Non” (On arrête de me tendre cet objet),
etc. Et puis il y a ceux dont le sens n’est clair pour personne, mais
qui ponctuent sans cesse les conversations des adultes : “Hop”,
“Alors…”, “Attends”. Nous nous rendons compte que nous les prononçons
extrêmement souvent (tics de langage…) car à chaque fois une petite voix
se fait entendre : Hop ! Hop ! Ayô… Attends, attends !
3. Les gestes du quotidien se révèlent pleins
d’attraits : se brosser les dents, passer une petite éponge (une éponge
coupée en deux) sur la table, puis un petit chiffon pour “frotter” et
“essuyer” (Antonin comprend très bien ces mots). C’est une entrée
discrète dans ce que Maria Montessori appelle la vie pratique, ça, ou je
me trompe ?
En réaction, j’ai voulu proposer un petit jeu à Antonin, extrait de ce livre-là, qui consiste
à nouer un foulard en rond et à parsemer la pièce de papiers de
brouillon roulés en boule. Le but du jeu est de réunir les boules de
papier à l’intérieur du foulard. C’est un jeu de rangement, en somme. Il
s’agit d’une activité préparatoire à celle du balayage (qui consiste également à rassembler des objets dans un espace donné).
J’ai donc fait une démonstration à Antonin, mais c’était sans compter sur sa poêle à frire adorée. Le jeu s’est très vite transformé en transvasement, à la main, d’un contenant à l’autre :
Puis le Damoiseau a trouvé qu’à la main, ça n’allait pas assez vite :
Comme ça, c'est plus rapide ! |
Et finalement, qu’est-ce que c’est que cette histoire de foulard ? Antonin l’a mis de côté et remplacé par une de ses caisses à jouets vidée :
Et voilà un nouveau jeu, qui n’a plus grand chose à voir !!!
Edit du lendemain : Le jeu a été reproposé ce matin, avec un franc succès ! Cela avait mûri pendant la nuit, il faut croire ! A refaire !
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