C’est officiellement aujourd’hui le début de mon congé maternité et savez-vous ce que j’ai fait, en mère indigne ?
J’ai collé mon fiston chez la nourrice, comme si j’allais au travail.
Et vous savez quoi ? Je (crois que je) n’en ressens aucune culpabilité.
Il est vrai qu’hier fut une journée parfaite, une journée telle que
je me les imaginais avec ma famille avant la naissance de mon fils :
Antonin a très bien mangé, en ne patouillant que raisonnablement et en
portant même quelques cuillerées à sa bouche comme un grand ; il a super
bien dormi (une nuit sans interruption + une longue sieste !) et donc
moi aussi ; comme nous étions dimanche et que son Papa était là, il n’a
fait aucun caprice (ah, je ne vous ai jamais parlé des caprices du
Damoiseau depuis que je suis enceinte ? Cela viendra).
Je m’étais toujours dit que dès que je serai en congé, je garderai
mon fils chez moi. J’étais déterminée à rompre le contrat avec la
nounou. D’ailleurs, je me demande si l’idée de l’interruption de ce
contrat n’est pas pour une part dans ma décision d’avoir un deuxième
enfant très vite, de prendre un congé parental et d’élever mes deux
enfants ensemble sans avoir à leur faire subir une séparation.
Et puis… bon, je rappelle qu’Antonin ne va chez la nourrice que deux
jours par semaine (mais ces journées durent 10 heures, oui…). Tout se
passe très très bien là-bas, il est ravi, couvre sa nounou de câlins,
mange avec elle comme il ne mange pas avec moi (il accepte les morceaux,
vous rendez-vous compte ???), et ne fait jamais aucun caprice, pas même
quand elle l’allonge sur le dos pour lui changer sa couche !!
Vous aurez compris entre les lignes qu’avec moi, à la maison, les choses ne se passent pas tout à fait comme ça.
Pour aujourd’hui, j’ai donc prévu un vrai programme d’égoïste : faire
deux siestes et une promenade au soleil selon mes possibilités.
Terminer (enfin !) la peinture dans la chambre d’Antonin si j’ai
vraiment la pêche. Dans le cas contraire, me vautrer devant un bon film
(ça fait des lustres !) avec un tricot et un thé brûlant, que je
n’aurais pas à jucher sur le haut d’une étagère “par sécurité” où je
finis toujours par l’oublier ! Ou pourquoi pas un bon bain chaud ??
Tant que je suis enceinte, nous allons garder les mêmes modalités
avec l’assistante maternelle d’Antonin. De toute façon, il restera avec
nous tout le mois de mai, puisque son Papa a pris un mois de vacances
pour la naissance de la petite : c’est un évènement aussi important pour
lui que pour nous, il n’est donc pas question de l’en écarter. Au mois
de juin et jusqu’à mi-juillet, Antonin retournera encore chez sa
“Mamina”, histoire que je reprenne mes forces et mes marques, mais
peut-être irais-je le chercher à midi, malgré la distance (Mamina habite
en face du travail de mon mari, c’est-à-dire à l’autre bout de la
ville… Mais ça me fera du bien de marcher, non ?). Et puis… nous
verrons.
La vérité, c’est que j’aimerais vraiment être de ces mères parfaites
(qui n’existent pas, rassurez-moi) capables de disponibilité et de
patience pour leur enfant sans pour autant en faire le centre du monde.
Mais l’équilibre est difficile à trouver, et certains jours, je me sens
fatiguée, donc irritable. Et bien sûr, si je me fâche, je culpabilise…
Et vous, comment vous organisez-vous pour avoir du temps pour vous ?
tout comme toi je le laisse à la crèche alors que je suis "à la maison" !!!
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