Antonin aura dix mois dans quatre jours, et j’avoue avoir eu envie, ces derniers temps, de lui acheter des jouets.
Entendons-nous bien, le Damoiseau ne croule pas sous les présents. Je pense même pouvoir lister la totalité de ses jouets là tout de suite, hop, de mémoire : quelques balles, quelques livres en carton et tissu, quelques peluches bien inutiles pour le moment, une boite à trésors avec trésors, un culbuto, un sac de hochets variés, six cubes en mousse, un petit miroir, des petites bouteilles d’eau colorée…
Hé, mais ça fait quand même pas mal d’objets, finalement !
Et puis il y a les favoris.
Il est temps que je parle d’eux.
Quand Antonin eu sept mois, son papa sortit d’un placard un jouet de ce type :
Je me récriais : Ah mais non, c’est trop tôt, il sera bien incapable de mettre les cubes dans les formes appropriées !
Le papa d’Antonin me répondit : Mais ce n’est pas fait pour qu’il y arrive.
Soit. Voyons voir.
Effectivement, Monsieur Fischer-Price-ou-assimilé n’avait certainement pas anticipé la quantité de choses qu’on pouvait faire avec son jeu : la plus passionnante étant d’ôter le couvercle “à trous” de la boite et de le lancer loin derrière soi, puis de se retourner pour évaluer la compétence réalisée. Ou encore, de frapper l’un contre l’autre les petits cubes de différentes formes, après s’être longuement absorbé dans la contemplation de leurs couleurs. Ou bien d’évaluer les angles avec la bouche. Et enfin, tout vider et éparpiller le plus rapidement possible avec de grands gestes et plein de bruit.
Bref ce jeu est un des favoris, et quel que soit l’endroit où je le range, Antonin va le chercher tous les jours.
Le deuxième jeu préféré est bien plus simple : il s’agit d’une boite de lait maternisé en métal, dont on a retiré l’étiquette. C’est un objet superbe, rutilant et sonore comme pas deux. Si en plus vous vous amusez à collectionner pour votre bébé les gros bouchons de plastique de toutes les couleurs (type “bouteille de lait”) et que vous les empilez à l’intérieur, c’est l’extase ! Si l’objet est fermé, on peut le frapper, ou le faire rouler et écouter le bruit des bouchons. Si la boîte est ouverte, quel bonheur de la vider et de la remplir (inlassablement).
Bref, nous en étions là depuis pas mal de temps. Antonin évolue de jour en jour, mais ses jouets, eux, ne changent pas. Je me dis alors que j’aimerais lui offrir des choses nouvelles.
Or, ça n’est pas facile, à cet âge : la plupart des jouets proposés sont hors de sa portée. Je pourrais me dire, comme son papa, que ce n’est pas très grave, mais je sais qu’on est toujours tenté de proposer des choses prématurément. Quel sera son intérêt pour ces objets dans quelques mois si il les connaît déjà par cÅ“ur (sans s’en être jamais véritablement servi cependant ?).
Je suis partie en quête. J’ai acheté plusieurs choses. Des choses qui ne m’ont pas vraiment satisfaite, d’abord. Et puis la perle.
Le premier objet que j’ai acheté, c’est par un concours de circonstance : l’objet est d’occasion.
Ça s’appelle un circuit de motricité (le nôtre est moins complexe). Verdict : Antonin s’y intéresse, modérément mais sûrement. Il aime faire tourner les perles sur elles-mêmes du bout des doigts et semble regretter qu’elles ne puissent s’ôter de leur tige. Évidemment, il est trop petit pour faire exécuter leur chemin aux perles. C’est un jouet que je range plus souvent que je ne le mets à disposition. S’il fallait lui mettre une note correspondant à l’intérêt pour mon enfant, je dirais 2,5/5.
Ensuite, j’ai craqué sur ce jouet :
Alors, c’est un peu le même scénario que la boîte Fischer Price et ses formes : ce jouet n’est pas de l’âge d’Antonin ! Il ne peut pas enfiler les éléments en bois sur la tige, à plus forte raison dans leur ordre de grandeur. Mais il adore les retirer ! Et les éparpiller. Et les comparer, les soupeser, les frapper les uns contre les autres. Et les confier aux mains de ses parents pour les reprendre aussitôt. 4/5.
Et voilà ce que je lui ai proposé aujourd’hui :
Etc.
Verdict : tout à fait adapté, esthétique et intelligent : 5/5 !