Honnêtement, pendant fort longtemps, je n’ai pas bien compris pourquoi la pédagogie Montessori faisait si grand cas du miroir : dans les ambiances montessoriennes, on voit en effet souvent de grand miroirs installés au ras du sol pour que les petits jouent avec leur reflet. Je me disais que cela devait être très déstabilisant pour la construction psychique (moi, en tous cas, je détesterais cela, vivre en permanence devant un miroir !).
Antonin, bien sûr, connaît les miroirs : il y en a un dans la chambre de ses parents, et un autre dans la salle de bain. Depuis qu’il est en âge de sourire, il fait régulièrement du charme à son reflet.
Et puis, il y a quelques semaines, quelque chose d’extraordinaire s’est produit :
Le Damoiseau était dans mes bras devant le miroir de la salle de bain, quand son Papa est entré derrière nous, et est donc apparu dans le miroir devant nous. Vous suivez ? Car c’est très compliqué, les miroirs !
Et là : Antonin se retourna !
J’ai su alors que le fameux “stade du miroir” était commencé.
Et alors, vous direz-vous ?
Et bien, en fait, le stade du miroir, c’est un truc super important ! Et ça fait d’ailleurs le lien avec mon dernier billet sur la construction du langage, puisqu’il s’agit de rien de moins que de l’acquisition du “Je” linguistique !!
Comme l’acquisition du langage, l’accès au sujet linguistique (”Je parle donc je suis“) suppose elle aussi plusieurs étapes. Et une des premières étapes de la construction du sujet a été décrite par Lacan en 1949 : c’est justement la “phase du miroir“, entre 6 et 18 mois ! L’enfant reconnait son image et joue avec elle (disparition/apparition) : “Je suis où je me vois“.
Laissons donc nos bébés jouer avec leur reflet, cela participe à la construction du moi, d’abord pour autrui (”Je suis où l’on me dit” … et je me désigne souvent par mon propre prénom), puis pour lui-même (”Je suis où je parle” et je dis “je” en parlant de moi).
Par contre, si mes réticences du début sont complètement tombées, je n’ai introduit des miroirs dans la chambre d’Antonin qu’une fois qu’il a été capable d’y reconnaitre son image en tant qu’image (ce qu’il m’a indiqué le jour où il s’est retourné vers son Papa dans la salle de bain). De plus, un miroir ne reste que quelques minutes à sa disposition (jamais plus d’une heure par jour) : le vrai monde est à découvrir, et lui n’est pas un reflet !
Je déplace donc de temps en temps le miroir de la salle de bain pour le poser contre le mur de la chambre du petit, bien calé avec un objet lourd (ici un grand panier rempli de vêtements et de draps). Il a l’avantage de refléter tout le corps de l’enfant, ce qui plait beaucoup à Antonin qui teste sans cesse de nouvelles postures en ce moment.
Et puis, j’ai craqué pour un joli petit miroir pour bébé (Merci Maman de BBF ! ) Celui-ci ne reflète qu’une petite portion du monde et permet de jouer avec la disparition et la réapparition du visage.
De loin... |
... et de près ! |
Dernière précision : ces jeux préparent doucement Antonin à notre séparation de la rentrée prochaine, puisque je reprendrai le travail à mi-temps et qu’il sera en nourrice. Nous les renforçons par des jeux de “Caché, Coucou !” qui commencent à le faire beaucoup rire : je me cache derrière un pan de mur et je réapparais en disant “coucou” (mais vous aviez compris : je pense qu’il s’agit du plus vieux jeu du monde !).
Pour des raisons professionnelles, j’ai révisé un peu cette question des étapes de l’acquisition du langage. Il va sans dire que cela m’a d’autant plus passionnée que je suis Maman. Et puis, je me dis que je saurai quoi répondre à la doctoresse si elle m’embête à nouveau pour savoir quels sons produit mon bébé !
“Parler” est une activité hautement complexe ; on peut (très artificiellement) la disséquer en quatre compétences :
L’acquisition de phonèmes :
- La perception commence avant la naissance, dans le ventre maternel. Les 3 derniers mois de grossesse, le bébé in utero reçoit de nombreuses stimulations auditives et langagières, ce qui explique que dès sa naissance, il soit capable de différencier la voix de sa mère des autres voix ; de même, il a des réactions différentes suivant qu’il entend sa langue maternelle ou une langue étrangère.
- La phase de production : le nourrisson produit d’abord des cris, des pleurs, des sons végétatifs (toux, renvoi, déglutition) : ce sont des formes élémentaires et inorganisées d’activité vocale.
- Le babil apparaît approximativement à la fin du deuxième mois, en situation de confort (cette phase coïncide avec le sourire). A la naissance, l’enfant a la possibilité d’apprendre n’importe quelle langue, mais peu à peu l’entourage exerce son influence : dès 6 mois, les enfants chinois utilisent des variations tonales originales ; tous les bébés privilégient les intonations phrastiques et les accentuations qu’il entendent. Si vous avez vu le film Bébés, peut-être vous souviendrez-vous de cette petite japonaise qui babillait … en “japonais” ? Généralement, dans les différentes langues étudiées, le a inaugure les voyelles, le p et le m les consonnes - ce qui explique la production précoce et attendue par les parents de mama et papa.
- La différenciation progressive des phonèmes est très rapide après 18 mois. L’ordre d’acquisition varie d’un enfant à l’autre dans la même langue. Les enfants procèdent pendant longtemps à des simplifications : ouvi pour ouvrir, femé pour fermé, toup pour soupe, ou à des redoublement : tétère pour pomme de terre.
L’émergence de la référence :
Avant le premier mot, le bébé commence à signifier par des sons (vers 9 mois) : par exemple [iiii] quand il a plaisir à voir quelqu’un, ou [eeee] pour attraper un objet lointain. C’est le début de la manifestation de la fonction symbolique : une unité signifiante est à la place de l’objet et permet de l’évoquer même en son absence !
Vers 10 mois, on observe l’émission de formes stables qui résultent de la répétition d’une même syllabe : dadadada, papapapa ([p] et [m] sont des labiales, celles dont l’émission est le plus visible). L’adulte guette l’apparition des premiers mots et isole, émerveillé, une séquence qui, pour lui, est signifiante (”maman” ou “papa”, généralement !!).
Puis s’opère la différenciation du lexique : 20 mots environ au milieu de la seconde année (par exemple coucou, oui, non, au revoir, encore, d’accord …). Le rythme d’acquisition s’accélère alors : 250 mots à deux ans, 450 mots à deux ans et demi, 900 à trois ans, etc., avec, bien sûr, toutes sortes de variantes individuelles.
Une des caractéristiques de ce système lexical est que les formes phoniques produites sont souvent approximatives : l’enfant dira [tisa] pour “petit chat“. De plus, le référent n’est pas toujours le même : papa désignera parfois le vrai papa mais aussi d’autres adultes de l’entourage !
La syntaxe :
Le mot-phrase est un mot seul qui représente une phrase et que l’on interprète. L’enfant peut montrer le journal et dire : “Papa” : il ne s’agit pas d’une dénomination mais d’une mise en relation entre deux éléments. Papa prononcé avec une intonation interrogative peut signifier : “Je ne vois pas Papa”. Le sens varie en contexte : Bobo peut signifier la marque encore rouge présente au bout du doigt, un bobo plus ancien ou l’objet qui a fait mal.
En général entre 18 et 24 mois apparaît l’énoncé à deux mots qui permet de commencer affronter la complexité et la richesse du monde à exprimer. Les deux mots s’organisent sémantiquement autour d’une seule relation : bébé mange (agent-action), “Papa buiau” pour “Papa travaille dans le bureau (localisation), “Tauto bébé” pour “l’auto de bébé” (possession) … L’énoncé à trois mots et plus permet d’exprimer plusieurs relations : “Papa pati tauto” pour “Papa est parti en auto” (agent-action-instrument).
Les acquisitions morphologiques :
Entre deux et trois ans, l’enfant repère des régularités morphologiques, il devient grammairien et produit des formes par analogie (metter pour mettre ; pleutre pour pleuvoir). Vers trois ans, l’enfant commence à objectiver ces règles : il repère, par exemple, qu’on dit gentil pour un garçon et gentille pour une fille.
Après ce stade, on ne peut plus décrire linéairement les apprentissages car le langage explose et se complexifie.
Lundi 11 juillet, Antonin a
trouvé comment ramper de façon efficace … et ses parents ont improvisé
une barrière de sécurité à la porte de sa chambre. Bien sûr, il lui
reste à acquérir de la force et de l’adresse, mais le mouvement est là :
“J’appuie sur mes avants-bras et je pousse avec mes pieds. Han !”
On fait avec ce qu'on a... Ici, un ampli ! |
Mardi 12 juillet au soir, Antonin s’est brièvement assis en trépied (pour de vrai, cette fois).
Mercredi 13 juillet, le matin, nous constations la percée de sa première incisive !
Le même jour, vers 10h, alors qu’il était dans sa
position “Quatre pattes statique”, Antonin a levé le bras droit haut,
haut, haut ! A trois pattes, le Damoiseau (ravi) !
Le même jour, au café des enfants, je constate
soudain que mon fiston est assis …mais oui, assis, sans appui des mains,
jambes bien étalées et écartées devant lui ! Ouah ! A peine ai-je eu le
temps de réaliser, que je vois le Damoiseau basculer lentement en
arrière, s’écrouler sur des coussins … et se mettre à pleurnicher,
horriblement vexé !
Les espaces moletonnés sont propices aux prises de risque |
Jeudi 14 juillet, Antonin a visité sa chambre en
détail. Il est allé visiter tous les recoins encore inexplorés et nous
fûmes bien contents d’avoir anticiper en bloquant sa porte !
Le reste de la semaine fut consacré à réviser tous ces précieux acquis : le trois pattes, l’exploration libre, le trépied …
Mais Antonin n’a pas encore réitéré de tentative pour s’assoir sans
appui ! A bien y réfléchir, il ne se sent pas tout à fait prêt … C’est
encore petit, 6 mois et demi !
Antonin m’apprend beaucoup de choses, Ã moi, sa maman.
Il m’a montré par exemple à quel point on peut être tenace, déterminé, concentré, et ce dès la naissance.
Je me souviens que tout petit, il fixait certains objets avec une attention extrême,
et on sentait bien qu’il aurait été préjudiciable de le déranger.
C’était parfois un peu fatiguant quand il fallait rester des quarts
d’heures entiers devant un poster ou une fenêtre avec le petit dans les
bras, mais que voulez-vous, être parent n’est pas de tout repos !
Aujourd’hui, Antonin n’a plus besoin de nos bras
s’il veut se plonger dans une contemplation, puisqu’il voit parfaitement
de loin ; par contre, il en a encore besoin s’il veut attraper un objet
haut-placé ou faire le tour de l’appartement : c’est le cas tous les
matins au réveil ! (Des fois que le monde se serait évaporé pendant la
nuit, on ne sait jamais !) Alors je le promène lentement de pièce en
pièce en baillant, tandis que lui, yeux bien ouverts, tourne la tête de
tous les côtés pour vérifier que chaque chose est à sa place.
Chaque minute est l’occasion d’une exploration, d’un apprentissage, voire d’un défi.
Un petit exemple en image :
Ce panier est placé (délibérément, par une mère perverse) un petit peu haut pour un Damoiseau qui ne sait pas s’asseoir … Cette hauteur même le rend très intéressant, n’est-ce pas ?
A force de patience, Antonin a réussi à faire
pivoter le panier. Je vois bien ce que le Damoiseau aimerait faire, mais
tout de même, en plus d’être haut-perché, ce panier est très stable.
(Et en plus d’être perverse, je suis sceptique).
BOUM ! Grattouillé, poussé, agrippé, le panier est tombé
! Antonin reste saisi un quart de seconde, et se rue à nouveau sur
l’objet, maintenant à sa portée : sa tâche n’est apparemment pas
terminée …
Antonin a fait basculer le panier : il voulait donc les petits jouets qu’il contient ??
Pas du tout ! Ce qui l’intrigue depuis le début, c’est la profondeur.
Il va donc expérimenter le “dedans-dehors” en plongeant sa main dans le
panier et en la retirant, et ce jeu va durer de longues minutes ! Après
quoi, il s’en désintéressera (et entreprendra de manipuler un livre en
carton épais).
Et moi, je ne peux m’empêcher de me dire qu’il est souvent difficile,
pour un parent, de ravaler sa bienveillance protectrice pour permettre Ã
son enfant d’aller jusqu’au bout de ce genre d’expérimentation. Que c’est difficile de ne pas leur éviter des risques (réels d’ailleurs) :
“Tu risques de te cogner la tête contre les étagères à te cambrer
comme cela, le panier va te tomber sur le nez, quelques brins d’osier
durs dépassent et vont t’écorcher … Alors, arrête !”
Même si notre cœur bat à tout rompre, laissons les bébés poursuivre leurs buts, il sont déterminants pour leur construction de Sujet !
Et tenons-nous prêts à consoler en cas de petits bobos !
Quand on ne se préoccupe que des besoins de l’enfant de 6 mois et demi pour aménager sa chambre, il en résulte un petit côté monacal que j’aime bien …
De quoi a besoin Antonin en ce moment ? De quelques
objets bien choisis pour exercer ses sens, et surtout d’espace pour
s’entraîner à ramper ! Le but est alors de lui offrir un espace
sécurisé, dégagé … et propre ! Exit le joli rocking-chair depuis que le
petit s’est coincé les doigts dessous en jouant à le faire basculer ! Et
allez, les parents, on se relaie pour passer l’aspirateur une fois par
jour ! (et même sous le lit, hein, car les explorations du petit rampeur
ne connaissent pas de limites).
La chambre d’Antonin est loin d’être une chambre de magasine !
D’ailleurs si j’en avais le courage et le temps, je repeindrais bien les
murs en blanc, car ils sont recouverts d’un papier rosé un peu fatigué.
Mais au final, c’est une pièce où nous aimons beaucoup vivre, Antonin (n’est-ce pas le plus important ?) mais aussi, nous, ses parents !
Faisons ensemble le tour du propriétaire :
- La tablette près du lit a été chinée dans une vente d’objets de puériculture organisée par l’association de mon quartier (3 euros). Je l’ai repeinte en blanc (elle était un peu trop bariolée à mon goût) et accrochée à hauteur d’enfant. Même si Antonin ne se met pas encore debout, c’est finalement une hauteur très pratique lorsqu’on est assis par terre ! Elle servira plus tard de porte-manteaux pour enfants dans l’entrée, mais pour le moment nous y accrochons chapeaux et bavoirs.
- Le traditionnel lit à barreaux, dans lequel mon mari dormait quand il était bébé ! Le grand-père d’Antonin l’a complètement remis à neuf et je dois avouer qu’il est magnifique. Nous avons juste eu à racheter un matelas neuf de qualité. Mais je pense que l’ensemble ne servira pas très longtemps : je brûle de dégoter un futon et d’installer Antonin par terre sur un tatami ! Nous n’utilisons ni couverture, ni couette, ni oreiller : Antonin dort dans une gigoteuse, plus ou moins chaude selon la saison (à manches très molletonnée en hiver, sans manche moins molletonnée en mi-saison, et en coton léger pour l’été). Néanmoins, nous lui en mettons toujours une, sans quoi nous le retrouvons vraiment sens dessus dessous, emmêlé dans les barreaux de son lit ! Remarquez qu’au dessus de son lit, de façon à ce qu’il puisse bien les voir, j’ai accroché trois reproductions d’Å“uvres de maîtres. Saurez-vous les reconnaître ?
- Sous le lit, il y a un panier dans lequel je range les vêtements d’Antonin.
- La fenêtre est agrémentée de deux rideaux (pas du tout coordonnés mais tant pis) : un occultant pour le soir et les siestes, un transparent pour les heures où le soleil donne dans la chambre.
- Il y a aussi, accrochés à la tringle à rideaux, une guirlande en joli papier rouge et un carillon que je fais sonner au moment du rituel du coucher.
- L’espace-jeu se compose de deux plaids pliés et superposés surmontés d’un petit tapis d’éveil, cadeau de ma Maman, chiné aux Emmaüs pour quelques euros. Je dois avouer que c’est le genre d’objet qui me rendait un peu sceptique (et que ce nom m’énerve ! “Tapis d’éveil” !! Comme si un tapis pouvait éveiller un bébé !) mais Antonin l’aime beaucoup, et c’est le principal. Cette ère se complète de deux gros coussins autant pour Antonin, qui un jour aura sans doute l’idée de les escalader, que pour ses parents : j’aime me vautrer par terre avec un bon bouquin en observant mon petit du coin de l’Å“il ! J’y mets aussi le matelas du lit d’Antonin quelques heures tous les jours (pour l’instant, il y appuie ses avant-bras mais n’essaie pas d’y monter).
- Une bibliothèque (donnée par des amis lors d’un de leur déménagement) qui sert d’étagère pour les jouets d’Antonin : j’aime beaucoup cette organisation parce que tous les jouets sont disponibles et visibles. Les étagères du bas touchent le sol, ce qui permet au Damoiseau de se servir en rampant !
- Un objet très important est le radiateur : l’instrument de musique préféré du Damoiseau qui ne manque pas de le taper du plat de la main chaque jour de longues minutes !
- Un grand panier en rotin contient des vêtements trop grands pour la saison prochaine, des draps, des serviettes de toilette sur lesquelles joue Antonin quand je le laisse tout nu …
Et voilà ! Quand on y fait attention, il n’y a que très peu de choses
par terre, et Antonin peut accéder librement à tous les espaces : il se
faufile sous son lit, il en extrait le panier qui est en dessous etc.
Nous-mêmes sommes par terre quand nous sommes dans sa chambre !
Bien sûr, c’est un espace qui va évoluer énormément dans les semaines
à venir … Je vous tiendrais au courant des aménagements futurs !
PS : Alors, je la repeins, cette chambre, ou pas ? Qu’en pensez-vous ?
Antonin a 6 mois, et c’est souvent l’âge requis pour commencer les activités proposées aux tout-petits. Chouette !
Ce que j’aimerais plus que tout, c’est que nous puissions aller aux cours pour bébés nageurs
à la piscine. Mais comme l’eczéma du Damoiseau empire un peu ces
jours-ci (la faute à la diversification ?), la pédiatre a dit non… Nous
verrons cela le mois prochain si tout va mieux…
Pour me consoler, j’ai décidé d’emmener Antonin à un endroit qui avait l’air super… et qui le fut réellement ! Il s’agit du Café des Enfants
à Grenoble. C’est un vaste espace de jeux très bien aménagé, dédié aux
enfants de 0 Ã 10 ans. On peut prendre des boissons chaudes en regardant
jouer les petits, ou partager une gaufre dans la même assiette…
L’endroit n’a pas plu qu’Ã moi : Antonin fut ravi et
le manifesta ! Il me surprend par sa fascination pour les autres
enfants : il leur fait de grands sourires, leur babille sa vie, et tend
la main pour les caresser !
L’espace bébé est recouvert d’un vaste tapis d’éveil fait main,
qui recouvrirait sans problème la chambre d’Antonin tout entière ! Il
s’agit d’une véritable Å“uvre d’art, représentant un paysage champêtre et
naïf. Je n’ai pas pensé à demander si je pouvais le photographier, mais
promis, je tente le coup la prochaine fois ! Il inspirera certainement
les plus couturières d’entre vous !
Ce qu’il y a de bien avec ce genre d’endroit, c’est qu’on peut faire découvrir de nouveaux jouets à son enfant : comme nous n’avons pas de balles
à la maison, et que MOI, j’ai très envie d’en avoir quelques unes, j’en
ai fait manipuler à Antonin. Et bien, oui, il les a mâchonnées poliment
quelques instants, pour les délaisser aussitôt. Tant pis, mon envie de
balles attendra…
Je vous rassure, il s’agit d’un exemplaire pour poupées, et donc (Ã
peu près) propre. Antonin l’a léchouillé, retourné, scruté, empoigné
afin de s’en servir comme d’un marteau sur le sol et les pieds d’une
table … Un grand succès !
Du coup, Ã la place des jolies petites balles que je projetais de lui offrir, j’ai investi dans trois boites superposables en plastique blanc,
qui servent de rangements pour de petits hochets et sont donc aussi des
jouets à part entière. Bon, ça n’est pas magnifique, mais elles ne
m’ont couté que 1,90 euros les trois, on ne peut pas dire que cet enfant
me ruine ! Et puis la mère calculatrice que je suis entrevois déjà une utilisation
future comme petits plateaux pour des activités Montessori quand
Antonin sera plus grand !